Pour les articles homonymes, voir Église Notre-Dame.
Cet article est une ébauche concernant une église ou une cathédrale, la Manche et les monuments historiques français.
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| Type | |
|---|---|
| Fondation |
XIIe siècle |
| Diocèse | |
| Paroisse |
Paroisse Sainte-Bernadette-de-Martinvast (d) |
| Style | |
| Religion | |
| Patrimonialité |  Classé MH () |
| Localisation |
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| Coordonnées |
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L'église Notre-Dame de Martinvast est un édifice catholique, du 1er quart du XIIe siècle, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Martinvast, dans le département de la Manche, en région Normandie.
L'église est classée aux monuments historiques.
Localisation
L'église Notre-Dame est située au sud-ouest du bourg de Martinvast, dans le département français de le Manche.
Historique
L'église Notre-Dame appartenait aux mêmes seigneurs que l'église Saint-Martin de Tollevast et l'église Saint-Martin d'Octeville. Les caractéristiques de ce groupe d'églises étaient très semblables au moment de leur construction. Par ailleurs, ces églises ont été soumises à l'influence de l'abbaye Notre-Dame du Vœu qui possédait le patronage de Martinvast et d'Octeville et a acquis celui de Tollevast. L'aspect initial de l'église de Martinvast était probablement très proche de celui de l'église de Tollevast. La seule originalité de l'église de Martinvast est la présence d'un bandeau horizontal sur l'élévation extérieure de l'abside au niveau de l'appui des fenêtres.
Le clocher devait être, comme à Tollevast, au-dessus de la première travée du chœur mais il a été reporté à l'ouest, devant le portail roman, en 1705. Par ailleurs, les murs goutterots du chœur ont été percés pour ajouter des chapelles formant une sorte de transept, probablement vers 1600 au nord, et en 1855 au sud[1].
En 1525, un Robert Le Fort est prêtre à Martinvast[2].
Description
L'église de style roman date du 1er quart du XIIe siècle[3]. Subsistent de cette période le chœur, la nef longue et étroite et le chevet, demi-circulaire rythmé par des contreforts plats et des colonnes engagées, légèrement dominé par le chœur par un gable oriental[4], avec ses modillons. Elle correspond au schéma roman ou proto-gothique d'un petit groupe régional bien caractérisé de petite église du Cotentin, avec notamment celles de Tollevast et Octeville, où dès le premier quart du XIIe siècle, la croisée d'ogives est appliquée aux voûtements du chœur, dite « école de Lessay »[5],[note 1]. Les chapiteaux offrent une diversité de motifs que l'on retrouve dans d'autres églises romanes du Nord-Cotentin[note 2].
Les chapelles latérales sont datées des XVIe et XIXe siècles, quant au clocher-porche, couvert en bâtière, il est daté de 1705[7]. Dans un mur de la nef sont insérées deux pierres sculptées. L'une porte une inscription qui a été bûchée, l'autre, entre deux palmettes, un écu avec les armes de la famille Le Fort (anoblie en 1471) : d'argent au croissant de gueules mis en cœur, accompagné de trois merlettes de sable, 2 en chef et 1 en pointe[2].
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L'entrée du transept sud. -
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Protection
L'église est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [8].
Mobilier
Parmi les objets mobiliers, sont classés au titre objet aux monuments historiques, une Vierge à l'Enfant assise du XIVe siècle[9], une peinture sur bois du XVe siècle L'Enfant Jésus adoré par la Vierge, des saints et des anges[10] du XVe siècle, et dans le bras sud du transept, des bas-reliefs fragments d'un retable aux douze Apôtres en pierre calcaire du 1er quart du XVIe siècle, présentant des traces de polychromie[11].
La chapelle nord abrite une statue de saint Martin[12].
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La Vierge à l'Enfant. -
L'Enfant Jésus adoré par la Vierge. -
Les bas-reliefs.
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Notes et références
Notes
- Bernard Beck précise que ce principe fut repris dans huit petites églises rurales : Tollevast, Martinvast, Octeville, Saint-Germain-sur-Ay, Chef-du-Pont, Brévands, La Barre et Saint-Pierre-de-Semilly, et cela vingt-cinq à trente ans avant que l'Île-de-France ne l'utilise à son tour[6].
- Maylis Baylé, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), a démontré l'existence au cours de la première moitié du XIIe siècle « d'un atelier de sculpteurs, sans doute liés à un atelier de maçons itinérants cheminant de chantiers en chantiers pendant une trentaine d'années entre Tollevast, Réville, Martinvast, Bricquebec, Portbail, Barneville… ».
Références
- Musset 1966, p. 142-143
- Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 84.
- Beck 1981, p. 157.
- Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 89.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 9.
- Beck 1981, p. 36.
- Girard et Lecœur 2005, p. 47.
- « Église », notice no PA00110449, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000635.
- « Tableau (panneau peint) : L'Enfant Jésus adoré par la Vierge, avec des saints et des anges », notice no PM50000636.
- « Bas-reliefs », notice no PM50000637.
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 191.
Voir aussi
Bibliographie
- Amand Montier, « L'église de Martinvast », dans La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc. : Manche 2e partie, Le Havre, Lemale & Cie, imprimeurs éditeurs, (lire en ligne), p. 14-16.
- Lucien Musset, « Martinvast. Église paroissiale Notre-Dame », dans Congrès archéologique de France, 124e session, 1966 - Cotentin et Avranchin, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 142-146.
- André Rostand, « Statues de Vierge assise à Martinvast, Foucardville, Saint-Germain-le-Gaillard, Colomby », Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie 1928-1929, t. 33, , p. 462 (lire en ligne).
- André Rostand, « Les statues de la Vierge à l'Enfant au Moyen Âge, dans l'ancien diocèse de Coutances », Bulletin Monumental, t. 96, no 1, , p. 67-90 (lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la religion :
- Ressource relative à l'architecture :
