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Élection présidentielle bissau-guinéenne de 2012 | ||||||||||||||
(1er tour) |
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Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
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Inscrits | 593 765 | |||||||||||||
Votants | 326 399 | |||||||||||||
Carlos Gomes Júnior – PAIGC | ||||||||||||||
Voix | 154 797 | |||||||||||||
48,97 % | ||||||||||||||
Kumba Ialá – PRS | ||||||||||||||
Voix | 73 842 | |||||||||||||
23,36 % | 13,3 | |||||||||||||
Manuel Serifo Nhamadjo – Indépendant | ||||||||||||||
Voix | 49 767 | |||||||||||||
15,74 % | ||||||||||||||
Henrique Pereira Rosa – Indépendant | ||||||||||||||
Voix | 17 070 | |||||||||||||
5,40 % | ||||||||||||||
Président de la république de Guinée-Bissau | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Raimundo Pereira (intérim) Indépendant |
Élections annulées | |||||||||||||
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Une élection présidentielle a eu lieu le . Il s'agit d'une élection directe, au suffrage universel. Elle fait suite au décès du président de la République en exercice, Malam Bacai Sanhá, élu le (après l'assassinat du président João Bernardo Vieira) et mort dans un hôpital parisien, à la suite d'une « longue maladie », le [1]. Le premier tour s'est tenu le ; le second tour est reporté du 22 au [2], puis annulé à la suite d'un coup d'État militaire[3].
L'élection
Il y a neuf candidats. Parmi eux, quatre sont perçus comme ayant une chance crédible de l'emporter[4],[5],[1],[6]:
- Carlos Gomes Júnior, le Premier ministre sortant, candidat du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC ; gauche) ;
- Kumba Ialá, président de la République de 2000 à 2003 (renversé par un coup d'État), candidat du Parti pour le renouveau social (PRS ; centre-gauche) ;
- Manuel Serifo Nhamadjo, député, dissident du PAIGC, se présentant sans étiquette ;
- Henrique Rosa, ancien homme d'affaires, président de la République par intérim de 2003 à 2005, candidat sans étiquette.
Carlos Gomes promet que, s'il est élu, il nommera Maria Adiato Djaló Nandigna, actuelle Première ministre par intérim, au poste de Premier ministre. Elle serait la première femme à occuper ce poste, ce que Gomes a décrit comme une reconnaissance du travail de toutes les femmes du pays. Gomes bénéficie en outre du soutien du chanteur-compositeur bissau-guinéen Zé Manel, très célèbre dans le pays, qui a composé sa chanson de campagne électorale, diffusée dans les médias[6].
Parmi les autres candidats se trouve le ministre de la Défense, Baciro Djá - le plus jeune candidat, âgé de 33 ans[7]. Il est, par ailleurs, un membre dissident du PAIGC, se présentant à la présidentielle sans étiquette[5].
Le pays compte 579 000 électeurs inscrits. Parmi eux, les 4 400 membres des forces armées ont voté par anticipation, le , afin d'être déployés pour assurer l'ordre le jour du scrutin[5],[6].
Le pays connaît une instabilité chronique ; aucun président de la République n'a pu terminer son mandat depuis l'instauration d'une démocratie multipartite en 1994. Trois ont été renversés par des coups d'État et un, João Bernardo Vieira, assassiné[4],[6].
Lors du premier tour de l'élection présidentielle du , selon la Commission nationale des élections, Carlos Gomes Júnior (PAIGC), a obtenu 48,97 % des voix, Kumba Yala (PRS), 23,36 %, Manuel Serifo Nhamadjo 15,75 %, Henrique Rosa 5,4 %[8].
Le , cinq candidats ont réclamé l'annulation de l'élection car le scrutin serait entaché « d'irrégularités »[9]. La Cour suprême de Guinée-Bissau a validé le les résultats du premier tour[10]. Kumba Yala, qualifié pour le second tour, appelle les électeurs à boycotter ce second tour, dénonçant des « fraudes massives »[11].
Le , plusieurs responsables politiques sont arrêtés par les militaires qui mènent un coup d'État[12]. Des militaires occupent la résidence de Carlos Gomes Junior, qui parvient à s'échapper ; un militaire annonce qu'il est « activement recherché » et sera « débusqué »[11]. Peu après, l'arrestation de Gomes par les militaires est annoncée. Il avait annoncé le projet de réduire la taille des forces armées du pays, et les militaires l'accusent de préparer une intervention armée de forces angolaises pour éradiquer l'armée bissau-guinéenne[13],[14]. Les autorités militaires annoncent la dissolution de « toutes les institutions » du pays, et la mise en place prochaine d'un « conseil de transition »[3].
Notes et références
- (en) "Guinea-Bissau set for presidential vote", Al-Jazeera, 18 mars 2012
- Bissau/présidentielle : le 2d tour reporté, Le Figaro, 11 avril 2012.
- "La junte dissout les institutions de Guinée-Bissau et crée un conseil de transition", Le Monde, 16 avril 2012
- (en) "Guinea-Bissau due to hold presidential election", BBC, 17 mars 2012
- Guinée-Bissau : la campagne présidentielle s'achève avec d'imposants meetings AFP, 17 mars 2012
- (en) "Stability, security reform on minds of Guinea-Bissau voters", Times Live (Afrique du sud), 16 mars 2012
- (en) "Guinea-Bissau heads to polls after president’s death in office", Associated Press, 17 mars 2012
- Guinée-Bissau/présidentielle sur TV5.org
- Bissau : irrégularités selon 5 candidats, Le Figaro, 20 mars 2012.
- Bissau/présidentielle : 1er tour validé, Le Figaro, 8 avril 2012.
- "GUINEE-BISSEAU. Tentative de coup d'Etat avant la présidentielle", Le Nouvel Observateur, 13 avril 2012
- Bissau : des chefs politiques arrêtés, Le Figaro, 13 avril 2012.
- (en) "Soldiers hold Guinea-Bissau PM in suspected coup bid", BBC, 13 avril 2012
- Guinée-Bissau : l'armée s'explique, Le Figaro, 13 avril 2012.
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Élection présidentielle bissau-guinéenne de 2014 » (voir la liste des auteurs).