Éturqueraye | |
L'église Saint-Martin et son if funéraire (à droite). | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Roumois Seine |
Maire Mandat |
Claude Gence 2020-2026 |
Code postal | 27350 |
Code commune | 27228 |
Démographie | |
Gentilé | Sturcretin |
Population municipale |
304 hab. (2021 ) |
Densité | 45 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 22′ 15″ nord, 0° 41′ 43″ est |
Altitude | Min. 103 m Max. 139 m |
Superficie | 6,72 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourg-Achard |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Éturqueraye est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Géographie
Localisation
Éturqueraye est une commune du Nord-Ouest du département de l'Eure en Normandie. Proche de l'axe Rouen - Le Havre, elle jouxte la bordure sud du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande et se trouve à quelques kilomètres de deux grandes forêts normandes : la forêt de Montfort au sud et la forêt de la Londe-Rouvray au nord. Elle est localisée au centre ouest de la région naturelle du Roumois, une région naturelle caractérisée par un paysage ouvert où subsistent encore d'importantes structures végétales (haies, arbres isolés, vergers, notamment)[1]. Ainsi, malgré des caractéristiques qui l'apparente très fortement à l'openfield, le paysage d'Éturqueraye présente, en plusieurs endroits, le plus souvent aux abords des habitations, des résidus bocagers et des vergers. Au nord, quelques bosquets soulignent la présence de deux légers vallons, seuls reliefs de la commune. À vol d'oiseau, la commune est à 9 km à l'ouest de Bourg-Achard[2], à 13,5 km à l'est de Pont-Audemer[3], à 29,5 km au sud-ouest de Rouen[4] et à 51 km au nord-ouest d'Évreux[5].
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[8]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 839 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jumièges à 12 km à vol d'oiseau[10], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 843,5 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
Typologie
Au , Éturqueraye est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[15]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,2 %), prairies (22,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Stortreta en 1040 (Prononcer « Storcreta », t notant souvent c au Moyen Âge) en 1040[19], puis Estorquerée au XIIIe siècle (p. d’Eudes Rigaud), Saint Martin de la Turquerée en 1400, Turqueraie et Turquerais en 1439 (cartulaire du Bec)[20].
François de Beaurepaire identifie dans le premier élément Étur- le nom de personne scandinave Styr / Stur et considère le second élément -creta > -queraye comme obscur[21].
En réalité les formes les plus anciennes en Stor- > Estor- rendent difficiles cette interprétation. Il représente plutôt l'ancien scandinave stórr « grand, gros » (islandais stór, norvégien stor, même sens), suivi d'un appellatif, peut-être klettr « colline, falaise, rocher, pierre ». C'est le même appellatif que l'on retrouverait dans Helecrite (1549), hameau à Ingouville, Seine-Maritime et Vattecrist (Colleville, Seine-Maritime, peut-être [D. sacerdote de] Wateclite, sans date, Arch. S.-M. 7 H bar. du Jardin).
Remarque : la graphie -queraye est fallacieuse, car l'élément -creta a régulièrement évolué en -*craye (tout comme le suffixe -eta > -aye > -aie cf. chênaie). La prononciation traditionnelle est donc « éturcrai »[21] conformément à l'étymologie.
Histoire
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].
En 2021, la commune comptait 304 habitants[Note 2], en évolution de +7,04 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Éturqueraye compte de nombreux édifices inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- L'église Saint-Martin (XIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XIXe)[26] ;
- Le presbytère (XVIIIe)[27] ;
- Un château des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles au lieu-dit Amfreville[28]. Le corps central du logis date du XVIIe siècle, les parties agricoles du XVIIIe siècle et les corps latéraux du logis du XIXe siècle[28].
- Trois fermes : la première des XIIIe et XVIIIe siècles au lieu-dit Vienne[29], la deuxième du XVIIIe siècle au lieu-dit la Loge[30] et la troisième des XVe et XVIIe siècles au lieu-dit les Baudoins[29].
Sont également inscrits à cet inventaire, deux édifices aujourd'hui détruits :
- Le manoir du Val[31] ;
- Une léproserie dite Léproserie de Madeleine de Brestot[32]. Mentionnée en 1264, elle était placée sous le patronage de l'archevêque de Rouen[32].
Patrimoine naturel
Site classé
- Les deux ifs situés dans le cimetière Site classé (1928)[33].
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
- « Le Roumois », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre Éturqueraye et Bourg-Achard », sur lion1906.com (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre Éturqueraye et Pont-Audemer », sur lion1906.com (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre Éturqueraye et Rouen », sur lion1906.com (consulté le ).
- « Distance à vol d'oiseau entre Éturqueraye et Évreux », sur lion1906.com (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Éturqueraye et Lieuvillers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154).
- Poret de Blosseville (Ernest), Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 79 (lire en ligne) [1]
- François de Beaurepaire, op. cit.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église Paroissiale Saint-Martin », notice no IA00018582, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Presbytère », notice no IA00018583, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no IA00018584, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00018589, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00018588, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir du Val », notice no IA00018586, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Léproserie dite Léproserie de Madeleine de Brestot », notice no IA00018585, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les ifs du cimetière d'Éturqueraye », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).