Cette troisième étape est la plus longue (203 km) de cette Vuelta et propose la première arrivée au sommet, en haut du Picón Blanco.
Après une quinzaine de kilomètres, cinq hommes attaquent et prennent leur distance avec le peloton. Ils sont bien vite rejoints par trois autres coureurs. Ce groupe ainsi formé de huit coureurs comprend les Espagnols Antonio Jesús Soto (Euskaltel-Euskadi) et Julen Amézqueta(Caja Rural), les Français Lilian Calmejane (AG2R-Citroën) et Kenny Elissonde (Trek-Segafredo), l'Autrichien Tobias Bayer (Alpecin-Fenix), l'Estonien Rein Taaramäe (Intermarché-Wanty Gobert), le Néerlandais Jetse Bol (Burgos BH) et l'Américain Joe Dombrowski (UAE). L'avance des fuyards sur peloton dépasse les huit minutes à une quarantaine de kilomètres de l'arrivée. Dans le groupe de tête, Lilian Calmejane attaque à 15 kilomètres du terme alors que l'écart avec le peloton est tombé à 4 minutes. Mais le Français est repris et dépassé dans l'ascension finale du Picón Blanco par trois de ses anciens compagnons d'échappée : Taaramäe, Elissonde et Dombrowski. À 2,8 km du sommet et de l'arrivée, Rein Taaramäe place une accélération, lâche ses adversaires, file vers la victoire d'étape et endosse le maillot rouge de leader et le maillot bleu à pois du classement de la montagne. Le vent de face dans la montée décourage les coureurs du peloton principal d'attaquer et personne ne creuse d'écart significatif. Près de l'arrivée, Enric Mas (Movistar Team) accélère depuis le groupe des favoris, gagnant trois secondes sur un groupe de sept coureurs. Plusieurs prétendants, dont Hugh Carthy (EF Education-Nippo), Romain Bardet (Team DSM) et Aleksandr Vlasov (Astana-Premier Tech), perdent près d'une demi-minute. Le récent champion olympique Richard Carapaz (Ineos Grenadiers) termine une minute derrière le groupe des favoris et est pénalisé de 20 secondes pour un ravitaillement non autorisé[1].