Président Société mathématique du Canada | |
---|---|
- | |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Père |
Aucun lien avec Joseph-Camille Pouliot (1865-1935) |
Fratrie |
Aucun fratrie avec Camille Pouliot( 1897-1967) |
Enfant |
A travaillé pour | |
---|---|
Distinctions |
Adrien Pouliot (né le à l'Île d'Orléans et mort le à Québec) est un ingénieur et un mathématicien québécois.
Biographie
Adrien Pouliot est l'ainé de la famille de douze enfants d'Alvina Larochelle et de Jean-Baptiste Pouliot[1]. Il est issu d'une famille de marins ayant exercé le métier de pilote sur le Fleuve Saint-Laurent; ce fut le cas de sont père, grand-père et arrière-grand-père, sans compter plusieurs autres membres de sa famille[2]. « Depuis 300 ans, on était marin dans la famille du côté maternel et paternel. Mon père possédait mieux que tout autre l'art d'accoster au quai[3] ».
Œuvre académique
Ancien du petit Séminaire de Québec, il est diplômé en génie civil[4] de l'École polytechnique de Montréal. Il a étudié entre autres à la Sorbonne et à l'université de Chicago. Il a commencé à enseigner à l'Université Laval en 1922.
En 1924, il fonde la Société de mathématiques de Québec, et il en sera le premier président[5]. Dès l'année suivante, elle compte 75 membres. L'année 1924 sera aussi intellectuellement marquante pour lui, car, délégué par son université au Congrès international de mathématiques tenu à Toronto, il y fait la rencontre du physicien et chimiste britannique Ernest Rutherford, et du physicien danois Nils Bohr : « En 1921, à Laval, on ne connaissait rien sur les mathématiques de niveau universitaire, c'était le zéro absolu. J'ai établi au cours de ce congrès des contacts très précieux[5]. »
En 1920, le gouvernement québécois instaure au programme de bourses d'études à l'étranger, dont les récipiendaires seront connus sur le vocable de boursiers d'Europe. Guy Frégault, Jeanne Lapointe, Hubert Aquin et Adrien Pouliot seront des 640 boursiers du programme[6]. De 1926 à 1929, on le retrouve donc sur les bancs de la Sorbonne où il y obtiendra une licence ès mathématiques, une première chez les canadiens français[7]. Intellectuel intéressé par la culture, il y rencontrera non seulement des mathématiciens comme Paul Painlevé et Émile Picard, mais aussi les Paul Valéry, René Bazin et Paul Claudel[8].
En 1939, il est nommé directeur du Département de mathématiques pures et appliquées tout naissant. L'année suivante, il occupera le poste de doyen de la Faculté des sciences de cette université[9].
Polémiste et organisateur
En 1919, alors qu'il donne des leçons de mathématiques au couvent de Sillery, le jeune homme se joint à la sœur de Marie-Victorin, Mère Marie des Anges, pour défendre le droit des femmes à l'accès à l'enseignement supérieur[10]. Le combat mené à la religieuse visait à permettre l'accès au baccalauréat afin que les femmes puissent ainsi avoir accès au cours classique. L'Université Laval s'y opposait.
Autres activités
Il a été président de la Corporation des ingénieurs professionnels du Québec, président de la Société des mathématiques du Canada, gouverneur et vice-président de la Société Radio-Canada et président du Cercle universitaire de Québec.
Honneurs
- 1948 - Prix de la langue-française de l’Académie française
- 1955 - Prix Acfas Urgel-Archambault
- 1970 - Médaille Gloire de l'Escolle
- 1972 - Compagnon de l'Ordre du Canada[11]
- 1983 - Membre de l'Ordre des francophones d'Amérique
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Lauréat de l'Académie française
- Commandeur de l'Ordre latin
- Médaillé d'honneur des universités de Pise, Turin, Bruxelles et Liège.
- Doctorats honorifiques des universités d'Ottawa, Laval, Montréal, Moncton, Poitiers, Rennes et Milan, en droit, en sciences appliquées, en philosophie et en lettres.
- 2000 : le Prix Acfas Adrien-Pouliot, dédié à une personne réalisant des travaux de recherche en collaboration avec la France, est nommé en son honneur.
Ville de Québec
- Le Pavillon Adrien-Pouliot de la faculté des sciences et génie de l'Université Laval a été nommé en son honneur.
- Une passerelle porte son nom pour traverser l'autoroute laurentienne au centre-ville de Québec (Ville).
- Une rue porte son nom à Québec[12].
Notes et références
- Ouellet 1986, p.19.
- Danielle Ouellet, Adrien Pouliot : un homme en avance sur son temps, Montéral, Boréal, , 211 p. (ISBN 2-89052-153-2)
- Ouellet 1986, p.20.
- Ouellet, 1986, p.22.
- Ouellet 1986, p.51.
- « 640 « boursiers d’Europe » pour faire une Révolution tranquille | Acfas », sur www.acfas.ca (consulté le )
- Ouellet, 1986, p.55.
- Ouellet 1986, p.56.
- « Capsule historique : Adrien Pouliot, pionnier des sciences au Québec », sur Impact Campus, (consulté le )
- Ouellet, 1986, p.23.
- « Adrien Pouliot, C.C. », sur le site du gouverneur général du Canada
- « Adrien-Pouliot », fiche toponymique, sur le site de la Ville de Québec
Liens de parenté
- Père de l'ancien homme d'affaires Jean Adélard Pouliot
- Grand-père d'Adrien D. Pouliot, homme d'affaires, Chef du Parti Conservateur du Québec
Autres références
- Danielle Ouellet, Adrien Pouliot, un homme en avance sur son temps, Boréal, 1986.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Naissance en janvier 1896
- Naissance dans le comté de Montmorency No. 2
- Étudiant de l'Université Laval
- Mathématicien québécois
- Professeur à l'Université Laval
- Compagnon de l'Ordre du Canada
- Mathématicien canadien du XXe siècle
- Docteur honoris causa de l'Université Laval
- Étudiant de l'École polytechnique de Montréal
- Décès en mars 1980
- Décès à Québec
- Décès à 84 ans