Alméry Lobel-Riche, de son vrai nom Alméric Joseph Riche, né le à Genève de parents français[1], mort le à Paris, est un peintre, graveur, illustrateur français connu du public notamment pour ses représentations du monde de la galanterie.
Fils de Alméric Louis Riche et de Mathilda Demonfaucon, Alméric Riche fait ses études aux Beaux-Arts de Montpellier puis à Paris à partir de 1895.
Il épouse, en premières noces, à Paris, le , Solange Joséphine Clémentine Paviot (1877-1960) dont il divorce le [2].
Il épouse, en secondes noces, à Neuilly-sur-Seine, le , Odette Marie Marcelle Vandal (1904-1997).
Élève de Léon Bonnat, d'Antoine Calbet et de Paul Saïn[3], il expose très tôt ses peintures au salon des artistes français où il reçoit plusieurs encouragements spéciaux, une mention honorable et la médaille d'argent.
Pour ses premiers travaux, il illustre des romans paraissant sous forme de brochure, tel L'Oncle Scipion d'André Theuriet (1907).
Durant l'occupation, lors de la Seconde Guerre mondiale, Lobel-Riche choisit de s'installer à Meymac, en Corrèze, d’où sa femme est originaire[1]. Il réside alors dans la maison Durand face à l'église, à l'angle de la rue Saint-Jean[4]. C’est d’ailleurs au cimetière de Meymac qu’il demandera à être enterré[4].
Au cours de ce séjour forcé, il pratique principalement la peinture[5], son matériel de gravure et de lithographie étant resté dans son atelier parisien. Car si Lobel-Riche est un excellent peintre, il a acquis sa notoriété par son talent de graveur, qui maîtrise aussi bien les techniques de l'eau-forte, de la pointe sèche que de la gravure sur bois.
« Lobel-Riche fut toujours un artiste profondément attiré par les disciplines éprises de calme et d'équilibre, que la beauté féminine domine quand elle a dépassé les créations un peu faciles de la galanterie. Dans le monde de ses dessins classiques et savants dans leur classicisme, la lumière originelle est celle de la beauté conçue dans les mythologies esthétiques. »
Apprécié par de nombreux bibliophiles, Lobel-Riche figure dans de grandes collections ainsi que des musées. Il a illustré plus d’une trentaine d’ouvrages ; parmi les plus célèbres :
Femmes (Paul Verlaine), sans date (« imprimé sous le manteau et ne se vend nulle part »)
Les Fleurs du mal (Charles Baudelaire), préface de Camille Mauclair ; illustrations et eaux-fortes originales de Lobel-Riche, Paris, Cercle Grolier, 1923[27]Familier de Baudelaire, Lobel-Riche écrit sur lui : « Le poète des Fleurs du Mal est le premier, le plus grand poète de la femme moderne. Beaucoup le chanteront après lui, mais il est resté le Maître et le Modèle. »
En 1920, il expose à la galerie Devambez toute une série de vues et de gens du Maroc[29]. Ses œuvres y sont à nouveau exposées, à l'automne 1921, à l'occasion de l'exposition annuelle des « Cents dessins »[30].
En novembre 1922, il participe à l'exposition organisée par Armand Dayot, chez Georges Petit, ayant pour thème « Le Maroc »[31].
Plus connu pour ses gravures, il expose, en 1941, à la librairie Masson, à Lyon, ses peintures de paysages de Corrèze où il est alors réfugié[32].
↑Archives de Paris - Registre des mariages du 14e arrondissement (14M 190 - p. 19/31 - acte 1081)
↑ a et bSociété des artistes français, Le Salon - 124e exposition officielle - 1906, Paris, (lire en ligne), Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie exposés au Grand-Palais des Beaux-Arts, le - p. 93.
↑ a et b« Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts », Journal officiel de la République française, , p. 924 (lire en ligne).
↑ ab et c« Distribution des récompenses aux artistes exposant au salon de 1914 (extrait du Journal officiel du mardi 7 juillet 1914) », Compte-rendu mensuel des travaux de la société des artistes français, fondée en date du 16 juin 1882, reconnu d'utilité publique, , p. 141 (lire en ligne).
↑ a et b« Partie non officielle », Journal officiel de la République française, , p. 3700 (lire en ligne).
↑« Partie non officielle - Société des artistes français - Distribution des récompenses aux artistes exposant au salon de 1907 », Journal officiel de la République française, , p. 4614 (lire en ligne).
↑« Partie officielle - Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts », Journal officiel de la République française, , p. 558 (lire en ligne).
↑ ab et c« Partie non-officielle - Ministère de l'instruction publique et des beaux-arts - Distribution des récompenses de la société des artistes français (Salon de 1920) », Journal officiel de la République française, , p. 12872 (lire en ligne).
↑Société des artistes français, Le Salon, fondé en 1673 : CXXe exposition officielle - 1902, Paris, (lire en ligne), p. 108.
↑« Les salons de 1904 - La Société des artistes français - À travers les salles », Le Figaro, , p. 3 (lire en ligne).
↑« Les Salons de 1905 - La Société des Artistes Français - La Peinture », Le Figaro, , p. 5 (lire en ligne)
↑Société des Artistes Français, Le Salon - 128e exposition officielle - 1910, Paris, (lire en ligne), p. 105.
↑ a et bSociété des Artistes Français, Le Salon - 132e exposition officielle - 1914, Paris, (lire en ligne), p. 509.
↑ a et bSociété d'artistes français, Le Salon - 133e exposition officielle - 1920, Paris, (lire en ligne), p. 226.
↑« Bulletin hebdomadaire de la librairie du Figaro - Dernières nouveautés parues - Romans », Le Figaro, , p. 5 (lire en ligne)
↑Dr. Fr. Ritter, Zeitschrift für romanische philologie, begründet von Prof. Dr. Gustav Gröber, fortgeführt und herausgegeben von Dr. Alfons Hilka, Professor an der universität göttingen - 1913 und 1914 - Supplementheft XXXVII und XXXVIII (XXXVII und XXXVIII band) - Bibliographie 1912/13 : Von oberbibliothekar Dr. Fr. Ritter, Strassburg im rlsass, Halle (Saale), Max Niemeyer Verlag, (lire en ligne), p. 388
↑Maurice Monda, « L'Art et la Curiosité - À l'Hôtel Drouot - Livres illustrés modernes », Le Figaro, , p. 6 (lire en ligne)
Lobel-Riche par Robert Margerit (nombreuses reproductions, notamment des toiles peintes à Meymac et ses environs [Chemin de Croiziat] ; voir notice bibliographique du catalogue général de la BNF), Paris, le Livre de Plantin, 1946.