Député français Aisne | |
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Vincent-Louis-Alphonse Foy ( à Ham - à Paris) est un haut fonctionnaire et un homme politique français du XIXe siècle, qui a dirigé l'administration française du télégraphe de 1833 à 1853, date de généralisation du télégraphe électrique.
Biographie
Alphonse Foy est le neveu du général d'empire Maximilien Sébastien Foy[1], qui avait été élu le député du département de l'Aisne. À 35 ans, lorsqu'il prend la Direction du Service Télégraphique le , Alphonse Foy succède à Pierre-François Marchal, qui avait lui-même succédé aux frères Chappe, écartés après la Révolution de juillet, pour servir les intérêts de l'État,
Dès son arrivée, Alphonse Foy est confronté aux projets de l'homme d'affaires Claude Ferrier, qui propose la première liaison télégraphique filaire commerciale entre Calais et Londres[2]. Alphonse Foy s'y oppose, sur ordre de l'État[2]. Dans une lettre du , au président du conseil, Alphonse Foy promet cependant de présenter sous peu un mémoire sur "la possibilité de se servir des télégraphes d'État pour faciliter les services commerciaux et privés"[3].
Le , il fut élu député par le 2e collège électoral de l'Aisne (Laon) en remplacement d'Odilon Barrot, qui avait opté pour Strasbourg, avec 101 voix sur 200 votants et 270 inscrits, contre 45 à Triboulet d'Anizy et 23 à Berville. Il siégea au centre, dans la majorité ministérielle. Le , il échoua dans le même collège avec 92 voix contre 176 à l'élu Barrot.
Puis il prend la tête de l'Administration centrale de la télégraphie, créé par l'ordonnance royale du , qui a repris l'activité de la société des frères Chappe.
Alphonse Foy met en place un conseil d'administration qu'il préside et décide que de nouveaux bureaux sont installés rue de Grenelle, à Paris. Convaincu que la télégraphie électrique coûte trop cher, il la déconseille ou freine son déploiement[3], pour veiller à ce qu'elle reprenne les techniciens du Télégraphe Chappe[4]. Le , une dépêche Chappe révèle que la future Reine Isabelle II est « nubile ». Les Anglais et les Français veulent imposer leur prétendant et Alphonse Foy fait tout pour réaliser une liaison directe Paris-Madrid, en prolongeant le télégraphe de Bayonne à Madrid, malgré les difficultés de compatibilité[5]. Il constate que le vocabulaire espagnol se révèle insuffisant. Cette prolongation sera mise en service le [5]. Le , il fut admis à la retraite comme administrateur en chef des télégraphes.
Notes et références
- Jean-Claude BASTIAN, « L'administration centrale de la télégraphie », sur telegraphe-chappe.com (consulté le ).
- Pierre Musso, Télécommunications et philosophie des réseaux, Presses universitaires de France, , 2e éd., 400 p. (ISBN 978-2-13-063699-1, lire en ligne), p. 214.
- Paul Charbon, « Genèse de la loi de 1837 - Origine du monopole des télécommunications », dans Catherine Bertho-Lavenir (réd.), L'État et les télécommunications en France et à l'étranger, (lire en ligne), p. 11
- « Les hommes du télégraphe : L'administration centrale », sur telegraphe-chappe.com (consulté le )
- « La ligne Paris-Bayonne », sur le site de l'Association Baccon Patrimoine (consulté le )
Sources
- « Alphonse Foy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :