L'analyse reichienne, parfois appelée psychanalyse reichienne[1], est une forme actualisée de la thérapie émotionnelle et énergétique. Wilhelm Reich proposa d'autres formes de thérapies sous les noms de végétothérapie puis d'orgonthérapie.
Méthode
L'analyse reichienne découle d'une critique du freudisme[2]. L'analyse reichienne est un processus psychothérapique dynamique qui repose sur un corps de doctrine assez vaste et offre une méthode codifiée en vue d'un changement, changement qui intéresse aussi bien le psychisme que le corps. Son action thérapeutique porte sur la restructuration énergétique et émotionnelle du sujet, en vue d'un assouplissement de ses cuirasses, de la libération des blocages qui entravent le libre flux de son énergie, et de l'enrichissement de sa personnalité. Moins directive que d'autres approches post-reichiennes, elle s'efforce aussi d'être moins normative.
L'analyse corporelle
Elle ne privilégie pas, comme la psychanalyse classique, le discours et le mot[réf. nécessaire]. Elle prend en considération les manifestations du corps et tous les modes d'expression du sujet et s'attache à reconnaître à travers eux le mouvement des émotions, du désir et de l'énergie même de la vie.
France
Elle est développée par Gérard Guasch, Arlette Gastine, et leur collaborateurs de l'École reichienne de Paris. Elle est aujourd'hui enseignée en France, au Cercle Wilhelm Reich que dirige Jacques Lesage de La Haye.
Wilhelm Reich est considéré comme un dissident de la psychanalyse, Reich est en conflit avec Freud en 1927 et avec le mouvement psychanalytique en 1933, l'Association psychanalytique internationale l'excluant en 1934 ; plus tard, l'Association médicale et l'Association psychiatrique américaines s'inquiètent de ses pratiques tandis que la Food and Drug Administration interdit la vente des accumulateurs d'orgone en 1954[3].
Ses engagements pour la libération sexuelle et son postulat sur l'existence d'une énergie universelle "l'orgone" [4] mettent le personnage et ses pratiques en opposition au mouvement psychanalytique orthodoxe (freudisme)[5].
Des cours du D.E.S.S de psychologie concernant l'analyse reichienne existent de 1972 à 1993 à l'université Paris VIII[6].
Sources
- Gérard Guasch, "Quand le corps parle", Vannes, Sully, 1998/2002/2007.
- Gérard Guasch, "Reich, énergie vitale et psychothérapie", Paris, Retz, 1998.
- Gérard Guasch, "Wilhelm Reich, biographie d'une passion", Vannes, Sully, 2007.
- Lesage de la Haye, Jacques, "Une psychopolitique du corps, l'Analyse reichienne", Lyon, Atelier de création libertaire, 1996.
Notes et références
- « La psychanalyse reichienne », sur psycho-ressources.com (consulté le ).
- «Dans ce contexte, à la suite d’une critique des thèses freudiennes, Reich propose une approche analytique différente : l’analyse caractérielle. (1) Pour ne citer qu’un exemple de ces ruptures ou oppositions des perspectives reichiennes et de la psychanalyse freudienne, Reich rejette le concept freudien de sublimation (phase de latence). Ce concept, pour le freudisme, est la condition sine qua non du développement de la culture, alors que, pour Reich, il est la condition sine qua non du développement des névroses. » Homosexualité et politique dans la pensée de Reich. par Louis Leclerc, Daniel Zamorano et Josée S. Lafond. Revue de sexologie, vol 7, n°2, automne 1999. UQAM, Éditions I.R.I.S
- Colette Chiland, Les écoles psychanalytiques : la psychanalyse en mouvement, Paris, FeniXX, , p. 89-91.
- Site sur les recherches sur l'orgone aux États-Unis
- Bela Grunberger et Janine Chasseguet-Smirguel : Freud ou Reich. Psychanalyse et illusion, éd. Tchou, coll. Les Abysses, 1976
- par Jacques Lesage de La Haye