L'aponie (ἀπονία, aponia en grec ancien), dans la philosophie épicurienne, est l'absence de troubles du corps. Elle est associée à l'ataraxie chez le sujet qui atteint l'état de bonheur. L'ataraxie correspond à l'absence de troubles de l'âme.
Définition
Geneviève Rodis-Lewis, spécialiste d'Épicure et de l'épicurisme, explique que l'aponie et l'ataraxie sont des plaisirs stables, « catastématiques », par opposition aux plaisirs en mouvement recherchés par les cyrénaïques. L'aponie désigne spécifiquement « l'absence de douleur dans le corps », tandis que l'ataraxie est « l'absence de trouble en l'âme »[1]. C'est le doxographe antique Diogène Laërce, dans sa biographie d'Épicure, qui transmet le terme d'aponie, citant le traité perdu d'Épicure Des choix[2].
Notes et références
- Rodis-Lewis 1993, p. 223.
- Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres [détail des éditions] (lire en ligne), livre X, 136.
Voir aussi
Bibliographie
- Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres [détail des éditions] (lire en ligne).
- Florence Laborie, « Quand la philosophie engage la vie », Autres Temps. Cahiers d'éthique sociale et politique, vol. 78, no 1, , p. 46-56 (lire en ligne, consulté le ).
- Simone Manon, « La sagesse épicurienne », sur www.philolog.fr, (consulté le ).
- Geneviève Rodis-Lewis, Épicure et son école, Paris, Gallimard, coll. « Folio », (1re éd. 1976), 416 p. (ISBN 978-2-07-032783-6).