Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Pinophyta |
Classe | Pinopsida |
Ordre | Pinales |
Famille | Cupressaceae |
Ordre | Pinales |
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Famille | Cupressaceae |
Athrotaxis D. Don, 1841 est un genre sempervirent de deux ou trois (suivant les classifications) espèces de gymnospermes de la famille des Cupressaceae et de la sous-famille des Athrotaxidoideae. Le genre est actuellement endémique de la Tasmanie où on le trouve en altitude dans les zones montagnardes et subalpines, notamment dans les forêts pluviales tempérées de Tasmanie.
A. cupressoides et A. selaginoides sont classés comme vulnérables (VU) sur la Liste rouge de l’UICN. A. × laxifolia, en tant qu’hybride rare, est lui considéré en danger (EN). Ces arbres sont sensibles aux incendies. Il est estimé que 40% des A. selaginoides ont disparu à cause des feux de forêt au cours des 200 dernières années. De plus des maladies fongiques, notamment causées par Phytophthora, ont été signalées[1].
Description

Ce sont des arbres à végétation persistante atteignant 10 à 30 mètres de haut (rarement 40 mètres) et 1 à 1,5 mètre de diamètre. Le genre est relativement longévif, certains individus étant connus pour dépasser les 1 000 ans.
Le tronc est habituellement droit et unique, mais en zones subalpines, sous l'effet du vent et de conditions rigoureuses, ils peuvent devenir rabougris (forme "krummholz") ou se ramifier en plusieurs tronc.

Les feuilles sont des écailles de 3 à 14 millimètres de long disposées en spirales.
Les cônes à graines (femelles) sont terminaux et solitaires, globuleux à ovoïdes, de 10 à 25 mm de diamètre (ils portent 15 à 30 écailles qui ont chacune plusieurs graines). D’abord verts pâles puis devenant bruns, ils s’ouvrent légèrement à maturité, qui survient 7 à 9 mois après leur fécondation et restent généralement sur l’arbre pendant environ un an supplémentaire. Les cônes polliniques sont également terminaux et solitaires mais plus petits, ils libèrent leur pollen au début du printemps[2].
Taxinomie
Athrotaxis est le seul genre vivant de la sous-famille des Athrotaxidoideae, mais la sous-famille apparait dans la flore dès le Mésozoïque[3].
Une étude moléculaire menée en 2021[3] à révélé que les Athrotaxidoideae forment le groupe frère des Sequoioideae. Et ce, malgré le fait que les deux sous-familles présentent aujourd’hui des répartitions situées dans des hémisphères totalement opposés. L’étude indique que ces deux lignées auraient divergé au cours du Jurassique moyen à supérieur, ce qui est cohérent avec le registre fossile, le plus ancien Athrotaxidoideae connu étant † Athrotaxites lycopodioides[4], d’Allemagne (calcaire de Solnhofen) du Tithonien inférieur, une période du Jurassique supérieur.
Pour plus d’informations, voir: Conifères fossiles apparentés à Athrotaxis
On distingue, a priori, trois espèces vivantes d'Athrotaxis mais pour certains la troisième: Athrotaxis laxifolia est un hybride des deux premières. Ce sont:
- Athrotaxis cupressoides D.Don (1838). Les feuilles sont petites ( 3–6 × 2–3 mm). Les cônes à graines sont petits (10–16 mm de diamètre, avec 10–15 écailles et 20–30 graines).
- Athrotaxis selaginoides D.Don (1838), (espèce type). Les feuilles sont les plus longues ( 7–18 × 3–4 mm) s’écartant vers l’extrémité du rameau. Les cônes à graines sont les plus grands (15–25 mm de diamètre, avec 20–30 écailles et 40–60 graines). Les arbres les plus grands et les plus hauts appartiennent à A. selaginoides.
- Athrotaxis laxifolia Hook. (1843). Feuilles ont une morphologie intermédiaire (4–12 × 2–3 mm). Les cônes à graines sont de taille intermédiaire (1,5-2,5 cm). Cette espèce est désormais souvent considérée comme hybride des deux autres et ne se trouve naturellement que dans les zones où les deux espèces parentales coexistent.
Nom scientifique | Feuilles | |
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Athrotaxis cupressoides D.Don. |
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Athrotaxis selaginoides D.Don. |
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Athrotaxis X laxifolia Hook. | ![]() |
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L'hybride A. × laxifolia est parfois considéré comme une espèce distincte, mais les études génétiques montrent qu’il résulte d’un croisement entre A. cupressoides (mère) et A. selaginoides (père)[5].
Utilité
Le genre s’est révélée utile dans les recherches dendrochronologiques[6].
En raison de leur croissance lente et de leur habitat reculé, le bois semble peu exploité commercialement. Waldheim, un pavillon historique du parc national de Cradle Mountain, est construit en A. selaginoides.
Ils forment de beaux arbres ornementaux que l'on trouve certes dans les principaux parcs nationaux de leur aire de répartition mais aussi dans les arboretums et les jardins botaniques. Ils sont cultivés avec succès loin de leur pays d'origine pourvu que le climat s'y prête: Îles Britanniques, cote Pacifique du Nord de l'Amérique, Nouvelle-Zélande…
Références
- ↑ https://www.conifers.org/cu/Athrotaxis.php
- ↑ Aljos Royal botanic gardens, A monograph of cupressaceae and sciadopitys, Royal botanic gardens, (ISBN 978-1-84246-068-9)
- Gregory W. Stull et Xiao-Jian Qu, « Gene duplications and phylogenomic conflict underlie major pulses of phenotypic evolution in gymnosperms », sur doi.org, (consulté le )
- ↑ Helmut Schraudolf, « Einige Beobachtungen zur Entwicklung der Antheridien von Anemia phyllitidis », Flora oder Allgemeine Botanische Zeitung, vol. 153, no 2, , p. 282–290 (ISSN 0367-1615, DOI 10.1016/s0367-1615(17)33303-7, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Keiya Isoda, Tim Brodribb et Susumu Shiraishi, « Hybrid origin of Athrotaxis laxifolia (Taxodiaceae) confirmed by random amplified polymorphic DNA analysis », Australian Journal of Botany, vol. 48, no 6, , p. 753 (ISSN 0067-1924, DOI 10.1071/bt99032, lire en ligne, consulté le )
- ↑ https://www.conifers.org/cu/Athrotaxis_cupressoides.php