Date | |
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Lieu | Base de la Tour 22 (Jordanie) |
Résistance islamique en Irak | États-Unis |
Plusieurs drones | ~ 350 hommes[1] |
Aucune | 3 morts[1] 47 blessés[1] |
Conflit américano-iranien
Batailles
Coordonnées | 33° 18′ 51″ nord, 38° 42′ 12″ est | |
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L'attaque de la Tour 22 survient le lorsque la résistance islamique en Irak, soutenue par l'Iran, lance une attaque de drone contre un avant-poste militaire américain en Jordanie[2], entraînant la mort de trois soldats américains et faisant entre 25 et 47 blessés[1],[3].
Contexte
Environ 3 000 soldats américains sont stationnés en Jordanie en 2024, ceux déployés à la Tour 22, situer près d'un tripoint entre la Jordanie, la Syrie et l’Irak, étant spécifiquement engagés dans une mission de « conseil et assistance »[4]. La Tour 22 se trouve à 20 km de la garnison d'Al-Tanf (en) en Syrie, où les forces américaines et locales collaborent dans la lutte contre l'État islamique[5],[6].
Avant l'attaque, les forces américaines et de la coalition opérant dans la région ont déjà fait face à plus de 158 cas de ciblage, au cours desquels environ 70 soldats américains et de la coalition ont été blessés.
Attaque
Le drone ennemi est arrivé au moment même ou un drone américain retourner à sa base, ce qui à conduit à une confusion dans la défense de celle ci[7].
Il frappe à proximité des quartiers d'habitation de la base, tuant trois militaires américains qui dorment alors dans des tentes[8],[9].
Cet incident marque le premier incident au cours duquel des militaires américaines sont tués au Moyen-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, ce qui représente une escalade notable[10].
Bilan humain
Selon le Centcom, trois sergents réservistes afro-américains de la 718e compagnie du génie, 926e bataillon du génie de la 926e brigade du génie de la United States Army Reserve[11], et au moins 34 personnes sont blessées dans la base, dont huit doivent être évacuées[12]. Selon la porte-parole adjointe du Pentagone, Sabrina Singh (en), le nombre de blessés dépasserait la quarantaine[1]. Selon un responsable américain, cité sous couvert de l'anonymat, il serait plus précisément de 47[1]. Le Centcom précise que la base abrite environ 350 membres de l'armée de terre et de l'air[12].
Revendication
L'attaque est revendiquée sur Telegram par la « Résistance islamique en Irak », une nébuleuse de groupes armés chiites pro-Iran[13]. Elle affirme avoir ciblé trois bases en territoire syrien, dont celles d'Al-Tanf et de Rokbane[13]. Les drones attaquant les autres cibles ayant était abattus.
Le Kataeb Hezbollah, une des milices, annonce le 30 janvier la « suspension » de ses « opérations militaires et sécuritaires contre les forces d’occupation, afin d’épargner tout embarras au gouvernement irakien » » tandis que l'autre milice, le Harakat Hezbollah al-Nujaba assure qu’il poursuivrait ses attaques contre les troupes américaines[14].
L'Iran dément quant à lui être impliqué dans l'attaque[13]. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Nasser Kanaani, affirme que « les groupes de résistance dans cette région répliquent aux crimes de guerre et au génocide commis du régime sioniste », qu'ils « ne prennent pas d’ordre » auprès de l’Iran et qu'ils « décident de leurs actions sur la base de leurs propres principes »[12].
Selon des responsables américains, l'attaque de drones est effectuée depuis la Syrie par des combattants soutenus par l'Iran[13]. Le président américain Joe Biden déclare : « Nous savons que cela a été mené par des groupes de combattants radicaux soutenus par l’Iran opérant en Syrie et en Irak. N’ayez aucun doute : nous allons faire rendre des comptes à tous les responsables, quand et comme nous le voulons »[13]. Par la suite, les États-Unis précisent que cette attaque porte la marque des Kataeb Hezbollah[15]. Cependant les Kataeb Hezbollah annoncent le 30 janvier 2024 qu'elles suspendaient leurs attaques contre les troupes américaines en Irak et en Syrie[16]. Un autre groupe pro-Iran, le Harakat Hezbollah al-Nujaba, pourrait être impliqué[17]. Son commandant, Akram al-Kaabi, déclare le que « Résistance islamique en Irak, avec ses autres factions », va poursuivre ses actions[18]
Réactions
Le porte-parole du gouvernement jordanien, Muhannad Mubaidin, condamne « l’attaque terroriste qui a visé une position avancée à la frontière avec la Syrie », qui a frappé des troupes américaines qui « coopèrent avec la Jordanie pour faire face au terrorisme et sécuriser la frontière »[13]. Il affirme qu'aucun soldat jordanien n'a été tué ou blessé[13].
Les sénateurs républicains John Cornyn et Lindsey Graham appellent la Maison-Blanche à cibler directement l'Iran en réponse aux attaques[19].
Sami Abu Zuhri (en), haut responsable du Hamas, déclare à Reuters que l'attaque est un message adressé à l'administration américaine selon laquelle « à moins que le massacre d'innocents à Gaza ne cesse, elle doit affronter la nation [musulmane] tout entière »[20] et avertit que le conflit pourrait conduire à une « explosion régionale ».
Le 2 février 2024, deux bombardiers stratégiques B-1B frappent 7 sites en Irak et en Syrie liés aux gardiens de la révolution iraniens en représailles[21].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Tower 22 drone attack » (voir la liste des auteurs).
- (en) Alex Horton, Missy Ryan, Joby Warrick (en) et Dan Lamothe, « U.S. mixed up enemy, friendly drones in attack that killed 3 », The Washington Post, (consulté le )
- (en) « Three US service members killed in Jordan drone attack, Biden says », sur Al Jazeera,
- (en) « Three US troops killed and 25 injured in drone attack in Jordan », sur The Daily Telegraph,
- (en) « Three Americans killed, 'many' wounded in drone attack by Iran-backed militia in Jordan », sur Euronews,
- (en) « Three US troops killed and 25 injured in drone strike by Iranian-backed militia in Jordan », sur The Independent,
- (en) « First US troops killed in Mideast since start of Gaza war », sur CNN,
- (en) « U.S. Failed to Stop Attack in Jordan After Mix-Up Over Drone Identity », sur Wall Street Journal, (consulté le ).
- (en) « Three US troops killed and 34 injured in drone attack in Jordan », sur Sky News,
- (en) « First on CNN: Three US troops killed in drone attack in Jordan, more than 30 injured », sur CNN,
- Trois militaires américains tués en Jordanie, Joe Biden promet de répliquer, France 24 avec AFP, 28 janvier 2024.
- (en) « 3 Reserve soldiers from Fort Moore killed in drone attack at Jordan base », sur Stars and Stripes (consulté le ).
- Trois militaires américains tués en Jordanie : Joe Biden désigne des groupes pro-Iran et menace de représailles, Le Monde avec AFP, 29 janvier 2024.
- Ce que l’on sait des militaires américains tués en Jordanie dans une attaque au drone, Le HuffPost avec AFP, 29 janvier 2024.
- Laurent Lagneau, « Des bombardiers B-1 Lancer ont participé aux frappes américaines contre les groupes pro-Iran en Syrie et en Irak »,
- Bahar Makooi, Qui sont les Brigades du Hezbollah accusées d'avoir tué des soldats américains en Jordanie ?, France 24, 1er février 2024.
- (en) Timour Azhari, « Iraq's Kataib Hezbollah says it suspends attacks on US forces », Reuters, (consulté le )
- Irak : le groupe Al-Noujaba compte poursuivre ses attaques contre les soldats américains, Le Figaro avec AFP, 2 février 2024.
- (en) Mostafa Salem et Aqeel Najim, « Iran-backed militia in Iraq vows to continue attacks on US forces as White House mulls military action », CNN, (consulté le )
- (en) « Israel-Hamas war live updates: 3 U.S. troops killed; Biden considers slowing weapons deliveries », sur NBC News,
- (en) « Three US troops are killed, President Joe Biden vows reprisal », sur France24,
- Alex Horton, Ellen Nakashima et Samuel Oakford, « Le drone qui a tué des soldats américains en Jordanie n’a probablement pas été détecté » , sur The Washington Post, (consulté le ).