Bandar Abbas (fa) بندر عباس | |
Administration | |
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Pays | Iran |
Province | Hormozgan |
Indicatif téléphonique international | +(98) |
Démographie | |
Population | 526 648 hab. (2016) |
Géographie | |
Coordonnées | 27° 11′ 11″ nord, 56° 16′ 38″ est |
Altitude | 7 m |
Localisation | |
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Bandar Abbas (en persan : بندر عباس) est une ville portuaire d'Iran située au bord du golfe Persique. Capitale de la province de Hormozgan, elle occupe une position stratégique sur le détroit d'Ormuz.
Géographie
Situation
Bandar Abbas est située sur le détroit d'Ormuz au bord du golfe Persique, plus précisément au niveau du détroit de Clarence qui la sépare de la grande île de Qeshm par une mangrove naturelle dite forêt d'Hara, ainsi que des deux îles d'Ormuz et Larak. Malgré l'absence de port naturel, sa localisation géographique est extrêmement favorable aux échanges maritimes entre l'Iran et les autres pays[1].
Climat
Le climat de Bandar Abbas et de sa région est chaud et humide. La température oscille en hiver entre 25 °C et 28 °C et peut monter jusqu'à 49 °C en été. La moyenne des précipitations annuelles est de 251 mm pour un taux d'humidité de 66 %.
Mois | Jan | Fév | Mar | Avr | Mai | Jui | Jui | Aou | Sep | Oct | Nov | Déc |
Moyenne des températures minimales (°C) | 12,1 | 14 | 17,5 | 20,9 | 24,7 | 28 | 30,3 | 30,1 | 27,7 | 23,5 | 18 | 13,5 |
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Moyenne des températures maximales (°C) | 23,5 | 24,4 | 27,7 | 31,6 | 36,3 | 38,4 | 38,2 | 37,7 | 36,8 | 35 | 30,4 | 25,5 |
Précipitations (en mm) | 39,7 | 47,5 | 34,8 | 10,7 | 4,8 | 0 | 0,6 | 2,2 | 0,8 | 1,3 | 5 | 24 |
Jours de pluie | 3,3 | 3,1 | 2,6 | 1,3 | 0,2 | 0 | 0,1 | 0,2 | 0,1 | 0,1 | 0,4 | 2,3 |
Source : World Meteorological Organization |
Toponymie
Son ancien nom semble venir du persan kamrūn (crevette), ce qui donne en portugais camarão : Cambarão, Porto Comorão, Gombroon, Gamrun, Gumrun.
Histoire
Le détroit d'Ormuz est d'abord contrôlé par les navigateurs portugais quelques décennies après leur irruption brutale dans l'océan Indien. Les côtes près des falaises assez abruptes où se logent les premiers habitats fournissent de l'eau et des vivres aux navigateurs. La petite ville sans port, le plus souvent abandonnée pendant l'été du fait du climat malsain, des airs insalubres et pestilentiels des marais côtiers, est idéalement située entre les côtes d'Ormuz et l'île de Kichmichs.
Les Portugais s'en saisissent en 1612, ils la confisquent au royaume de Laar, qui était entré en résistance contre leur monopole économique drastique. En 1614, l'armée du roi Abas le Grand conquiert le port avec l'aide de la marine anglaise en échange de privilège commerciaux et reconstruit la petite ville portuaire, qui se nomme plus tard Bander Abass(i) ou Bender Abassi, c'est-à-dire "le port d'Abas". Ce port permet aux Occidentaux anglais, hollandais et français de trafiquer directement avec la Perse sans plus passer par l'intermédiaire russe qui était via la mer Blanche et le port d'Arkanguelsk, la Volga et la mer Caspienne, devenue l'intermédiaire incontournable entre l'Orient et l'Occident pour depuis que l'Empire Ottoman était devenu l'ennemi de l'Europe et de la Perse[2].
La marine de la couronne britannique, qui protège déjà les comptoirs de Surate et de Madras, impose son hégémonie en 1662. Une association avec les Persans permet la croissance économique de la ville Bender Abassi, dont les embases des maisons sont baignées par le flux des grandes marées. Les navires britanniques qui mouillent dans la belle rade y débarquent des cotonnades de l'Inde, des épices, du sucre et des métaux. Ils exportent la soie, la laine, le poil de chèvre, les peaux, les tapis, les perles et pierres précieuses et divers distillats de pétrole comme l'essence, qui viennent essentiellement du monde persan et accessoirement du lointain négoce d'Asie centrale.
Vers 1700, la ville portuaire de Bender Abassis compte environ 1500 maisons selon Jean Chardin. Mise à part quelques maisons voyantes des facteurs des compagnies anglaise, française, hollandaise... et une cinquantaine de maisons juives associées au grand commerce, un tiers des maisons était considéré comme occupé par des gentoux de l'Inde, laissant aux habitants persans la majorité de l'habitat aux toits à plates-formes ou à terrasses et à tours à vent, soit plus de 900 maisons[3],[4].
En 1759, la capture de la garnison est effectuée par les troupes françaises de Charles Henri d'Estaing.
Le , l'aviateur René Weiser parvient d'une traite à Bandar Abbas après avoir décollé depuis Le Bourget dans son Breguet 19 GR, battant ainsi le record du monde de distance en ligne droite et sans escale.
Économie
Bandar Abbas possède un aéroport, l'aéroport international de Bandar Abbas (code AITA : BND). Le port est relié au Corridor de transport international Nord-Sud qui part vers l'Europe en passant par la mer Caspienne. À ce jour en 2023, sur plan uniquement.
Culture
La culture de la ville de Bandar Abbas est en partie influencée par la communauté afro-iranienne(issue de l'exploitation durant trois siècles d'esclaves originaires d'Afrique orientale[réf. nécessaire]) notamment dans le domaine de la musique.
Notes et références
- (en) X. de Planhol, « BANDAR-E ʿABBĀS(Ī) », dans Encyclopædia Iranica (lire en ligne)
- Jacques La Besse Kotoff, Itinéraire de Moscou à Ispahan : par Fédot Afanassiévitch Kotov, 1624, Paris, L'Harmattan, , illustrations, 122 (ISBN 978-2-343-22189-2, lire en ligne), pp. 87-96
- Joachim Heinrich Campe, Bibliothèque géographique et instructive des jeunes gens, ou Recueil de voyages intéressants dans toutes les parties du monde, pour l'instruction et l'amusement de la jeunesse: Voyages de Chardin. IV, Volume 12, édité par J. E. Gabriel Dufour, 1804, traduit en français par Jean Baptiste Joseph Breton de la Martinière.
- Les Gentoux désignent des Indiens de confession hindoue, avec leur caste de brahmanes ; les Persans sont musulmans de diverses obédiences ou parsis.
Liens externes
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :