Barbuise | |
Mairie de Barbuise. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Nogent-sur-Seine |
Intercommunalité | Communauté de communes du Nogentais |
Maire Mandat |
Alain Boyer 2020-2026 |
Code postal | 10400 |
Code commune | 10031 |
Démographie | |
Gentilé | Les Barbisiens |
Population municipale |
461 hab. (2021 ) |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 33′ 32″ nord, 3° 34′ 39″ est |
Altitude | Min. 62 m Max. 162 m |
Superficie | 18,09 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Nogent-sur-Seine |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Barbuise est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Géographie
Situation
Le village est dans la vallée de la Seine à 8 km au nord-est de Nogent-sur-Seine dans le nord-ouest du département de l'Aube, à 3 km du département de la Marne au nord et à 8 km du département de Seine-et-Marne au nord-ouest[1].
La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine est à 6 km au sud-ouest[1].
Communes limitrophes
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Noxe, un bras de Pontagis, le Fossé 01 de Liours, le Fossé 01 de Sausseron, un bras de Pontagis, le canal de Soulanoy, le cours d'eau 01 des Praillons, le Fossé 01 du Moulin de Crèvecoeur, le Fossé 06 des Pâtures et divers autres petits cours d'eau[2],[Carte 1].
La Noxe, d'une longueur de 33 km, prend sa source dans la commune de Le Meix-Saint-Epoing et se jette dans la Seine à Nogent-sur-Seine, après avoir traversé huit communes[3].
Trois plans d'eau complètent le réseau hydrographique : Closeau Thibaut (9,7 ha), les Grèves de Fréoul (2,4 ha) et Notre Dame, d'une superficie totale de 1,6 ha (0,3 ha sur la commune)[Carte 1],[4].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassée Voulzie ». Ce document de planification concerne le territoire du bassin versant de l'Armançon qui s’étend sur 1 710 km2 et se répartit sur trois départements (l'Aube, l'Yonne et la Marne). Le périmètre a été arrêté le , le diagnostic a été validé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le Syndicat mixte ouvert de l’eau potable, de l’assainissement collectif, de l’assainissement non collectif, des milieux aquatiques et de la démoustication (SDDEA), dont le siège est à Troyes[5].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 722 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Romilly », sur la commune de Romilly-sur-Seine à 12 km à vol d'oiseau[8], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 619,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25,2 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
Typologie
Au , Barbuise est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,1 %), forêts (18,6 %), eaux continentales[Note 3] (5,7 %), prairies (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,9 %), zones urbanisées (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Histoire
Préhistoire
L'occupation humaine est très ancienne sur le territoire de la commune comme en témoignent de nombreuses découvertes archéologiques. Des constructions attribuées à la culture de Cerny datées de -4600[18] ont été découvertes au lieu-dit Gargoulottes. À proximité de l'actuelle ferme de Frécul se trouvent un dolmen (toujours en place), une allée couverte et le menhir de la Grande Borne (déplacés au Musée Saint-Loup). Deux autres dolmens, un menhir et un polissoir ont aussi été signalés[19]. Les sépultures sont concentrées au lieu-dit « le Bois Pot de Vin »[20] et aux Grèves de Frécul[21]. Le site des Grèves s'étend en partie sur la commune voisine La Villeneuve-au-Châtelot[22].
La première tombe, dite « sépulture Morel » ou « sépulture à épée », a été trouvée au hameau de Courtavant par M. Morel en 1872 ; l'épingle qui l'accompagne est devenue le marqueur du « type Courtavant »[23], que l'on retrouve dans de nombreux endroits proches et moins proches[24]. L'épée a été rapprochée du type « Rixheim ». Ces deux objets, abondamment décrits dans la littérature archéologique, sont conservés au British museum. La tombe a été décrite par Joseph Déchelette en 1910[23].
S. Rottier, qui réunit dans une étude archéo-socio-anthropologique les sites de Barbey et de Barbuise, précise que cet ensemble est la plus grande collection ostéologique (158 individus) pour l'âge du bronze dans la partie nord de la France[25].
-
Objets de tombes de femmes,
-
musée Camille-Claudel (Nogent-sur-Seine).
-
Menhir dit
la Grande Borne
(musée de Troyes). -
Sépulture de l'Age du Bronze.
Moyen-Âge
Les Planches
Ancien fief relevant de la chastellennie de Pont, il fut aussi nommé les Planchettes et les Planchottes. Cet écart ne comptait que quatre habitants en 1905.[réf. nécessaire]
Courtavant
Hameau qui fut un fief relevant de Pont-sur-Seine, il était encore une commune du bailliage de Troyes en 1789. Le dernier seigneur connu était Charles-Gilbert Morel de Vindé qui avait le château décrit en 1684 comme ayant un pavillon, une cour, une basse-cour, une chapelle, une prison, une grange et une écurie fermé par des fossés. Il avait aussi un jardin de sept arpents à l'occident et un parc de quatre arpents par devant qui avait un colombier circulaire. Le château est démoli en 1838, une partie des matériaux est vendue, l'autre sert pour l'autre propriété familiale : le château de La Motte-Tilly.[réf. nécessaire]
Mairie royale
Sous l'Ancien Régime elle comprenait Arcis-sur-Aube, Aubeterre, Charmont, le Chêne, le Martroy, le Mesnil-la-Comtesse, Montsuzain, Nozay, st-Étienne-sur-Barbuise, Saint-Martin, Torcy-le-Grand, Torcy-le-Petit, les Vasseurs, Villette.[réf. nécessaire]
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].
En 2021, la commune comptait 461 habitants[Note 4], en évolution de +6,47 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
- « Camp de Barbuise-Courtavant », Néolithique, Groupe de Cerny.
- Dolmen des Grèves de Frécul
- L'église est sous la protection de saint Pierre ès Liens a une succursale à Plessis-Barbuise et est connue depuis 1182[32]. Le bâtiment a son abside à cinq pans, son transept du XVIe siècle, une nef du XVIIIe siècle, il ne reste de temps plus anciens qu'une pierre tombale du XIVe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Charles Toussaint Frédéric Demeufve, homme politique
- Georges Lapierre (1886-1945), dirigeant du Syndicat national des instituteurs (1926-1945), résistant mort en déportation à Dachau
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
- « Réseau hydrographique de Barbuise » sur Géoportail (consulté le 18 mai 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
- « Barbuise-Courtavant, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
- « Fiche communale de Barbuise », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Noxe »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- « SAGE Bassée Voulzie », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Barbuise et Romilly-sur-Seine », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Romilly », sur la commune de Romilly-sur-Seine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Romilly », sur la commune de Romilly-sur-Seine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- [Piette et al. 1998] Jacques Piette, Stéphane Rottier et Germaine Depierre, « Les pratiques funéraires dans la nécropole du bronze final I-IIa à Frécul La Saulsotte, Barbuise-Courtavant (Aube) » (Actes de la table ronde de Sens en Bourgogne, 10-12 juin 1998. Publiés par C. Mordant, G. Depierre (2004), Éditions Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, Paris), Documents Préhistoriques, no 19 « Les pratiques funéraires à lʼâge du Bronze en France », , p. 433-457.
- [Jourdain 1990] D. Jourdain, « À la découverte des mégalithes... », dans A la découverte des mégalithes de l'Aube - dolmens-menhirs et polissoirs, Éditions des musées de Troyes et de l'ARPEPP, , 103 p. (ISBN 2-901635-15 (édité erroné), BNF 35094982), p. 78
- [Rottier 2010] Rottier, « Éléments de la "peau sociale" au début du Bronze final (XIVe-XIIe s. av. J.-C.) dans le sud-est du Bassin parisien », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 107, no 1, , p. 121-135 (DOI 10.3406/bspf.2010.13913, lire en ligne [sur researchgate.net], consulté le ), p. 126.
- [Rottier 2009] Stéphane Rottier, « Fonctionnement des tombes du début du Bronze final (XIVe-XIIe s. av. J.-C.) dans le Sud-Est du Bassin parisien (France) », Bulletins et Mémoires de la Société d’Anthropologie de Paris, vol. 21, nos 1-2, , p. 121-135 (lire en ligne [PDF] sur journals.openedition.org, consulté le ), p. 126.
- Rottier 2004, p. 374.
- [Rottier 2004] Stéphane Rottier, « L’Âge du Bronze à Barbuise-Courtavant (Aube) du XIXe siècle… à demain » (XXVIe congrès préhistorique de France – Avignon, 21-25 septembre 2004), Congrès du centenaire : Un siècle de construction du discours scientifique en Préhistoire, vol. 2 « Des idées d'hier... », , p. 371-380 (lire en ligne [sur academia.edu], consulté le ), p. 371.
- Rottier 2010.
- Rottier 2010, p. 123.
- Conseil général de l'Aube mise à jour au 10 avril 2008
- https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21597835
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Charles Lalore, Collection des principaux cartulaires du diocèse de Troyes, vol. 2, E. Thorin (Paris), (lire en ligne), « 15-15 février 1182 », p. 29.
Bibliographie
Abbé Paul Grossin, Au fil des ans : historique de Barbuise jusqu'à la Révolution, imprimerie Thiébaut, Romilly, 1960.
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Barbuise sur le site de l'Institut géographique national