Les origines remontent au lorsque des missionnaires catholiques (les Pallotins) foulèrent le sol du Mfoundi pour la première fois[1]. Il y avait parmi eux le père Heinrich Vieter, le frère Jean Jager et plusieurs autres venant d’Allemagne.
En arrivant à Yaoundé, ils commencent l’œuvre d’évangélisation avec la construction de nombreux édifices. Accueilli par le chef Essomba Mebe qui lui donne un terrain sur la colline de Mvolyé, le père Vieter décide d’y implanter la première mission catholique de Yaoundé. Le , Monseigneur Vieter devient le premier évêque du Cameroun et la mission de Mvolyé devient le siège du vicariat apostolique du Cameroun. Monseigneur Vieter meurt le . Il est inhumé au cimetière de Mvolyé.
Les années 1923 à 1927 voient la construction de la cathédrale de Mvolyé dédiée au Saint-Esprit. Menaçant de tomber en ruines, elle sera détruite début 1990 sur instruction de Monseigneur Jean Zoa, premier évêque camerounais de Yaoundé, pour y construire un sanctuaire marial. La première pierre est posée le . Celui-ci devint la basilique Marie-Reine-des-Apôtres le en présence du cardinal Jean-Louis Tauran, légat du pape Benoît XVI.
Intérieur de la basilique Marie-Reine-des-Apôtres de Mvolyé.Intérieur de la basilique Marie-Reine-des-Apôtres de Mvolye.
Bâtie sur douze colonnes représentant les douzeapôtres, la basilique a une hauteur de 32 mètres et une largeur de 75 mètres[2]. Elle a une capacité d’accueil de près de 4 000 places assises. Sa construction est faite d’un subtil mélange de pierre, de métal et de bois (bubinga et moabi) grâce à la collaboration du savoir-faire des différentes ethnies du Cameroun. Elle abrite des tableaux extérieurs représentant les sacrements réalisés avec la collaboration du centre Nina de Mbalmayo. Les vitraux aux couleurs pastels et lumineuses sont une fresque de 100 m2 du peintre verrier Henri Guérin. La Vierge noire (3,50 m de hauteur) est sculptée dans le bois de l’arbre sacré de Nkong Ondoa et l’autel taillé en forme de jeton du jeu d'abbia dans le granit à Akok Bekoé. Le Christ et le tabernacle sont réalisés en bronze avec les techniques Bamoun.
Jean-Paul Messina, La Mission catholique de Mvolyé de 1901 à nos jours, Presses de l'Université catholique d'Afrique centrale, 2001, 103 p. (ISBN9782911380419)