Date | |
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Lieu | Fleurey-sur-Ouche, France |
Issue | attaque de la Milice repoussée par les résistants |
SAS |
Lucien Rebouillat Lieutenant Bertrand |
430 miliciens | 106 résistants et 22 parachutistes britanniques |
5 miliciens tués | 1 résistant tué et trois blessés |
Seconde Guerre mondiale
Libération de la France
La bataille de Leuzeu est une escarmouche ayant opposé la Milice française à des résistants français, appuyés de parachutistes britanniques, sur le territoire de la commune de Fleurey-sur-Ouche en Côte-d'Or, le .
Contexte
Le maquis en Côte-d'Or est très actif au début de l'année 1944. En particulier, le maquis Liberté organise différents attaques et sabotages contre les convois allemands qui empruntent la voie de chemin de fer ou la route nationale entre Dijon et Paris[1].
Ce maquis Liberté, dirigé par le capitaine Lucien Rebouillat, s'installe le à la ferme du Leuzeu[2]. Le campement est renforcé le par un détachement de la compagnie Madagascar, dirigé par le lieutenant Bertrand dit "le Malgache"[2].
Après différents accrochages entre miliciens et résistants, le maquis obtient un parachutage d'armes ainsi qu'un renfort de commandos du SAS dans la nuit du au [3].
Dans ce contexte, le régime de Vichy décide de réduire ce maquis. Il envoie environ 430 miliciens, dont 400 venus de Paris, pour attaquer le camp des résistants. Face à ces forces collaborationnistes, ce sont environ 70 hommes de Liberté (trois sections), 36 hommes de Madagascar et 22 parachutistes britanniques qui se trouvent au camp du Leuzeu le [3].
Le combat
L'attaque vichyste se déroule au petit matin, en trois colonnes. L'une vient de Flavignerot, les deux autres de Fleurey-sur-Ouche par la ferme de Collonges et par le bas du vallon du Leuzeu[1]. La bataille dure une dizaine d'heures[1].
Les miliciens sont finalement repoussés. Les résistants, qui avaient bénéficié cinq jours auparavant d'un parachutage d'armes, étaient alors appuyés par la compagnie Madagascar[4] et par un groupe de parachutistes britanniques[1].
Pertes et suites
Les combats terminés, on compte selon les sources entre cinq et sept morts parmi les rangs des miliciens, tués ou exécutés (a priori cinq morts lors de la bataille, et deux miliciens enlevés à Dijon le et fusillés le )[1],[2].
Chez les résistants, il y a un mort, Roger Simon, et trois blessés Louis Lorenzon, Gaston Duch et Claude Breton, qui sont évacués vers Clémencey[2]. Toutefois, ceux-ci sont capturés le et fusillés le . La femme qui les hébergeait, Henriette Simonot, est également arrêtée, puis déportée ; elle mourra à Ravensbrück le [2]. D'autres sources considèrent que ce sont au total de 11 résistants qui ont été exécutés en représailles après les combats, à Arcey, Urcy et Clémencey[5].
Le maquis évacue le campement et se transporte à Frénois. La Milice appuyée de la Wehrmacht occupe la ferme le [2].
Commémoration
Une plaque commémore le combat sur le site de la bataille. Elle a été installée en 2014 pour célébrer la mémoire de cet engagement, lors du 70e anniversaire des combats, lors d'une cérémonie organisée par l'association « Les amis du val du Leuzeu » en [1],[3].
Voir aussi
Bibliographie
- Gilles Hennequin, Résistance en Côte d'Or, p. 156 ; 160-161
- Jean Malfoy et Yves Phalip, Juillet 1944 au Leuzeu, Association les Amis du val du Leuzeu, coll. « Les Cahiers du Leuzeu », , 54 p., chap. 3
Liens externes
Notes et références
- « La bataille du Leuzeu : il y a 70 ans en Côte-d'Or, des résistants repoussaient une attaque de la milice », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
- Jean-Pierre Petit, « Plaque commémorant la bataille de Leuzeu le 30 juillet 1944, Clémencey (Côte-d'Or) », sur museedelaresistanceenligne.org, (consulté le )
- Certains ouvrages évoquent par erreur des « troupes malgaches », alors que « Madagascar » n'est autre que la désignation de la compagnie de FFI.
- Olivier Estran, « Côte-d'Or : Il y a 80 ans la bataille sanglante du Leuzeu », sur francebleu.fr, (consulté le )