Curtisimyia curtisii, Bibio romani, Bibio serresi, Curtisimyia eximia
Bibio curtisii est une espèce fossile d'insectes diptères de la famille des Bibionidae et du genre Bibio.
Classification
L'espèce Bibio curtisii est décrite en 1856 par le naturaliste suisse Oswald Heer (1809-1883)[1],[2].
Fossiles
L'espèce est représentée par six collections venant toutes du gypse d'Aix-en-Provence, et des collections Murchison, de l'institut Géologique de Lyon , du Muséum de Marseille (Holotype bibio serresi M24, cotype A89) et du Muséum national d'histoire naturelle de Paris (Am67-73 et échantillon MNHN.F.B24431)[3],[4],[5],[2].
Synonymes
Les deux espèces Bibio romani et Bibio serresi, décrites en 1937 par le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981)[6], ont été renommées par John Skartveit et André Nel en 2017[7],[2].
L'espèce Curtisimya eximia décrite en 1856 par le paléontologue prussien Christian Gottfried Giebel (1820-1881) a été synonymisée en Curtisimya curtisii par Matthew E. Clapham (d) en 2020[8]
Étymologie
L'épithète spécifique « curtisi » est un hommage à l'entomologiste et artiste britannique John Curtis (1791-1862).
L'épithète spécifique « serresi » est un hommage au géologue et naturaliste français Marcel de Serres (1780-1862).
Description
Caractères
Concernant Bibio romani, la diagnose de Nicolas Théobald en 1937[9],[note 1] :
« Insecte au corps brun noirâtre, aux ailes transparentes dépassant l'extrémité de l'abdomen. Tête arrondie. thorax gros, pronotum court, mésonotum fortement renflé. Abdomen gros, 8 segments, extrémité arrondie. pattes fortes. Ailes dépassant l'abdomen, stigma noir ; nervation de type Bibio (. fig.), C va jusqu'au sommet de l'aile, Sc faible, R, Rs, M plus fortes que les autres nervures ; au microscope, R, Rs et M montrent encore leur structure trachéenne ; on voit très nettement des spirales de chitine. »[9].
Concernant Bibio serresi, la diagnose de Nicolas Théobald en 1937[10] :
« Insecte noirâtre, aile transparente atteignant à peine l'extrémité de l'abdomen. Tête allongée, renflée un peu en arrière vis-à-vis des yeux, qui sont gros et presque contigus ; deux antennes courtes, nombreux articles homonomes. thorax ovale, dépression en U assez marquée ; scutellum arrondi ; métanotum court et large. Abdomen allongé, grêle, 8 segments, le dernier porte les appendices génitaux. pattes assez fortes. ailes à stigma noir et court ; nervation du type Bibio. »[10].
Dimensions
Bibio serresi a une longueur de 9-10,5 mm et une aile de longueur 6,5-7,5 mm[10].
Bibio romani a une longueur du corps de 10 mm ; une tête de longueur 1 mm ; un thoarx de longueur 3 mm ; un abdomen de longueur 6 mm ; une aile de longueur 8,5 mm et de largeur 3 mm[9].
Affinités
Concernant Bibio romani :
« Cette espèce est remarquable par l'aspect robuste du thorax et de l'abdomen. La nervation des ailes présente une particularité : la nervure transversale M Cu porte l'amorce d'une nervure longitudinale supplémnetaire : ce fait est visible sur les deux ailes. »[9].
Concernant Bibio serresi :
« L'échantillon A89 de l'Inst. Géol. de Lyon est est identique à M24, mais l'insecte est couché sur le côté. Il a été marqué Hirtea febrilis par M. de Serres. »[10].
Galerie
-
Bibio hortulanus, femelle.
-
Bibio varipes, femelle.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas, , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). .
- [2017] (en) John Skartveit et André Nel, « Revision of fossil Bibionidae (Insecta: Diptera) from French Oligocene deposits », Zootaxa, Magnolia Press (d), vol. 4225, no 1, , p. 1–83 (ISSN 1175-5334 et 1175-5326, OCLC 49030618, PMID 28187637, DOI 10.11646/ZOOTAXA.4225.1.1). .
- [2020] (en) Matthew E. Clapham (d), Insect taxonomy information from the internet, with fixing of species orphaned by genus synonymy., .
Publication originale
- [1856] (de) Oswald Heer, « Ueber die fossilen Insekten von Aix in der Provence », Vierteljahrsschrift der Naturforschenden Gesellschaft in Zürich, Suisse, vol. 1, , p. 1-40 (ISSN 0042-5672, lire en ligne).
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives au vivant :
Notes et références
Notes
Références
- Oswald Heer 1856, p. 34-35.
- (en) Référence Paleobiology Database : †Bibio curtisii Heer 1856 (march fly) (consulté le ).
- « Bibio curtisii HEER, 1856 - CITÉ », sur science.mnhn.fr (consulté le ).
- « Bibio romani THÉOBALD, 1937 - PARATYPE », sur science.mnhn.fr (consulté le ).
- « Bibio serresi THÉOBALD, 1937 - PARATYPE s (6) », sur science.mnhn.fr (consulté le ).
- Nicolas Théobald 1937, p. 334, 336.
- John Skartveit et André Nel 2017, p. 64.
- Matthew E. Clapham 2020.
- Nicolas Théobald 1937, p. 334.
- Nicolas Théobald 1937, p. 336.