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Bio-imprimante tridimensionnelle développée par la société russe 3D Bioprinting Solutions, capable d'imprimer des organes vivants.
Bio-imprimante tridimensionnelle développée par la société russe 3D Bioprinting Solutions.

La bioimpression ou bio-impression est une application biomĂ©dicale des procĂ©dĂ©s de fabrication additive permettant de produire artificiellement des tissus biologiques. La bio-impression peut ĂȘtre dĂ©finie comme la structuration spatiale de cellules vivantes et d'autres produits biologiques en les empilant et en les assemblant en utilisant une mĂ©thode de dĂ©pĂŽt couche par couche assistĂ©e par ordinateur pour dĂ©velopper des tissus vivants et des organes pour l'ingĂ©nierie tissulaire, la mĂ©decine rĂ©gĂ©nĂ©rative, la pharmacocinĂ©tique et plus gĂ©nĂ©ralement la recherche en biologie[1]. C'est une innovation rĂ©cente qui positionne simultanĂ©ment des cellules vivantes et des biomatĂ©riaux couche par couche pour fabriquer des tissus vivants[2]. L’utilisation principale des organes imprimĂ©s est la transplantation[3]. Des recherches sont actuellement menĂ©es sur des structures artificielles du cƓur[4], des reins, du foie ainsi que sur d'autres organes vitaux. Pour les organes les plus complexes comme le cƓur, des constructions plus petites telles que les valves cardiaques ont Ă©galement fait l'objet de recherches. Certains organes imprimĂ©s ont dĂ©jĂ  atteint la mise en Ɠuvre clinique mais concernent principalement des structures creuses telles que la vessie ainsi que des structures vasculaires[5],[6].

Définition

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Vidéo d'une bioimpression de tubules rénaux contournés proximaux sur une puce de test.

La bio-impression 3D est le processus de crĂ©ation de structures cellulaires dans un espace confinĂ© Ă  l'aide des techniques d'impression 3D, oĂč la fonction et la viabilitĂ© cellulaire sont conservĂ©es dans la construction imprimĂ©e[7],[8]. GĂ©nĂ©ralement, la bio-impression 3D utilise la mĂ©thode d'impression couche par couche pour dĂ©poser des matĂ©riaux parfois dĂ©signĂ©s sous le nom de bioencres pour crĂ©er des structures semblables Ă  des tissus biologiques naturels qui sont ensuite utilisĂ©es dans les domaines de l'ingĂ©nierie mĂ©dicale et des tissus[9]. La bio-impression fait appel Ă  une large gamme de matĂ©riaux. À l'heure actuelle, la bio-impression peut ĂȘtre utilisĂ©e pour imprimer des tissus et des organes notamment pour la recherche pharmaceutique[10],[11],[12],[13]. Le premier brevet liĂ© Ă  cette technologie a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© aux États-Unis en 2003 et accordĂ© en 2006[8].

La bioimpression se situe Ă  l'interface de nombreux domaines : mĂ©decine, ingĂ©nierie, informatique, gĂ©nie gĂ©nĂ©tique etc. Les tissus biologiques sont constituĂ©s de tissus durs composĂ©s de matrices extracellulaires organiques et inorganiques et de tissus mous formĂ©s par les cellules. La matiĂšre vivante cellulaire est imprimĂ©e Ă  partir de cellules souches. Elle est dĂ©posĂ©e en gouttelettes d’encre biologique qui vont former des couches successives et qui en se superposant constitueront un tissu biologique en trois dimensions. Pour produire de l’encre biologique, on peut utiliser les cellules souches du patient que l’on va cultiver (il en faut des millions pour crĂ©er un millimĂštre carrĂ© de tissu). Les cellules souches sont mises en suspension dans un milieu spĂ©cifique modifiable Ă  tempĂ©rature ambiante. Le support sur lequel est imprimĂ© le tissu est une fine couche de collagĂšne (protĂ©ine la plus abondante du corps humain, responsable de la cohĂ©sion des tissus) que l’on pourrait comparer au papier d’une imprimante traditionnelle. En plus des cellules et des biomatĂ©riaux, la bioimprimante doit Ă©galement intĂ©grer un spectre de substances biochimiques (c'est-Ă -dire des chimiokines, des facteurs de croissance, des facteurs d'adhĂ©rence ou des protĂ©ines de signalisation) pour promouvoir un environnement de survie, de motilitĂ© et de diffĂ©renciation cellulaire[14].

On peut distinguer plusieurs Ă©tapes lors de l’impression d’un tissu par bio-impression 3D. Ces trois Ă©tapes technologiques sĂ©quentielles sont le prĂ©traitement, le traitement (impression) et le post-traitement[15] :

  • la conception plus ou moins identique aux tissus d'origines puis la conception par ordinateur du modĂšle qui va dĂ©finir comment les cellules souches vont ĂȘtre imprimĂ©es couche par couche en fonction des caractĂ©ristiques exprimĂ©es dans la premiĂšre Ă©tape. Cette Ă©tape est couplĂ©e Ă  la troisiĂšme Ă©tape qui est de programmer l’imprimante via des logiciels spĂ©cialisĂ©s qui vont traduire dans le langage de l’imprimante les actions Ă  effectuer. Ces deux Ă©tapes sont semblables Ă  celles Ă  effectuer pour concevoir un objet Ă  partir d’une imprimante 3D plastique ;
  • l'impression automatisĂ©e du tissu par l’imprimante qui diffĂšre selon la technologie utilisĂ©e. Deux paramĂštres essentiels dans la bio-impression sont la densitĂ© et la rĂ©solution. La densitĂ© des cellules est celle dans l’encre biologique. Si celle-ci est trop basse alors la phase finale ne sera pas bien rĂ©alisĂ©e et le tissu ne sera pas viable. La rĂ©solution est la prĂ©cision avec laquelle les cellules vont ĂȘtre placĂ©es par l’imprimante. Si la prĂ©cision n’est pas optimale alors la structure prĂ©dĂ©finie des cellules ne sera pas respectĂ©e et le tissu n’aura pas la bonne forme, empĂȘchant par la mĂȘme occasion le bon dĂ©roulement de la phase finale de dĂ©veloppement des cellules ;
  • la derniĂšre Ă©tape est celle de la maturation des tissus imprimĂ©s. C’est la phase durant laquelle les cellules assemblĂ©es vont Ă©voluer et interagir ensemble de maniĂšre Ă  former un tissu cohĂ©rent et viable. Durant le processus de post-impression au sein d'un biorĂ©acteur les tissus connaissent une maturation rapide notamment par le dĂ©veloppement de la vascularisation et de l'innervation Ă  plusieurs niveaux augmentant la rĂ©sistance et l'intĂ©gritĂ© mĂ©canique des tissus en vue d'une transplantation[16]. PlacĂ©es dans un incubateur les tissus se dĂ©veloppent jusqu’à former un tissu cohĂ©rent. Cette phase commence environ 48 h aprĂšs l’impression et peut durer plusieurs semaines selon la taille du tissu. Avec la phase de maturation, on peut parler d’impression 4D car la dimension temporelle aprĂšs impression est primordiale.

Les bioréacteurs fonctionnent en fournissant un environnement propice au développement des tissus par un apport en nutriments convectifs, en créant un environnement en microgravité et en favorisant la circulation de la solution dans les cellules. Il existe différents types de bioréacteurs adaptés à différents types de tissus, par exemple, les bioréacteurs à compression sont idéaux pour les tissus cartilagineux.

Historique

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C’est en 1938 qu’Alexis Carrel, Prix Nobel de MĂ©decine en 1912, et Charles Lindbergh, pionnier de l’aviation et inventeur passionnĂ©, proposent de cultiver des organes. Et il faut attendre l'apparition de la mĂ©decine rĂ©gĂ©nĂ©ratrice qui cherche Ă  remplacer les cellules endommagĂ©es du corps humain par des organes sains pour voir apparaĂźtre les premiĂšres greffes. NĂ©anmoins le risque de rejet par le patient est important et nĂ©cessite des prĂ©cautions de la part du corps mĂ©dical.

Le concept de la bioimpression est apparu en 1988, grĂące au Dr Robert J. Klebe de l'UniversitĂ© du Texas, qui rĂ©alise la premiĂšre micro-impression d'Ă©lĂ©ments biologiques Ă  base de fibronectine grĂące Ă  une imprimante de bureau Ă  jets d’encre[17].

C’est au XXIe siĂšcle que se dĂ©veloppe la technologie de la bio-impression. Elle permet la fabrication sur mesure de tissus ou d’organes avec les cellules du patient, minimisant ainsi les risques de rejet. Elle consiste en un assemblage de constituants des tissus biologiques (cellules) prĂ©dĂ©finis par conception numĂ©rique. Le but Ă©tant de chercher Ă  reproduire l’organisation tridimensionnelle des cellules comme le fait naturellement le corps humain. Cette technologie reprend le principe couche par couche de l'impression 3D. La bio-impression se dĂ©finit comme une technologie de rupture car elle rĂ©sulte du regroupement de connaissances en physique, biologie, mĂ©canique et informatique. Les applications sont aujourd'hui limitĂ©es Ă  cause de la dĂ©couverte rĂ©cente de cette technologie mais Ă  long terme, les applications espĂ©rĂ©es sont nombreuses et innovantes.

En 2003, Thomas Boland de l'Université de Clemson brevette l'utilisation de l'impression de jet d'encre pour les cellules. Le procédé utilise un systÚme modifié pour le dépÎt de cellules dans des matrices tridimensionnelles placées sur un substrat[18],[19].

Depuis les premiĂšres expĂ©rimentations de Boland, l'impression 3D de structures biologiques, Ă©galement connue sous le nom bio-impression (de l’anglais bioprinting), s’est dĂ©veloppĂ©e. De nouvelles techniques d’impression ont Ă©tĂ© mises au point par exemple l’impression par extrusion[20].

L'impression d'organes a Ă©tĂ© rapidement considĂ©rĂ©e comme une solution potentielle Ă  la pĂ©nurie mondiale d'organes pour les transplantations. Des organes imprimĂ©s ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© transplantĂ©s avec succĂšs. En particulier des tissus tels que la peau, des tissus vasculaires, tels que les vaisseaux sanguins, ou des organes creux, comme la vessie. Les organes artificiels sont le plus souvent rĂ©alisĂ©s Ă  partir des propres cellules du receveur ce qui permet d’éliminer les problĂšmes liĂ©s aux risques de rejet.

L’impression d’organes plus complexes fait l’objet d’intenses recherches autour du monde. Par exemple pour le cƓur, le pancrĂ©as, le foie ou les reins. DĂ©but 2017, ces recherches n’avaient pas encore abouti Ă  une transplantation[6].

Techniques

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L'impression 3D pour la fabrication d'organes artificiels est devenue un sujet majeur d'étude en génie biologique. Comme les techniques de fabrication par l'impression 3D deviennent de plus en plus efficaces, leur applicabilité dans la synthÚse d'organe artificiel est devenue plus évidente. Les principaux avantages de l'impression 3D sont sa capacité de production en masse de structures complexes personnalisables ainsi que le degré élevé de précision anatomique obtenu. La bio-impression 3D offre une polyvalence sans précédent pour positionner des cellules et des biomatériaux avec un contrÎle précis sur leurs compositions, leurs distributions spatiales et leur précision architecturale ce qui permet une reconstitution détaillée voire personnalisée de la forme finale, de la structure, de la microstructure et de l'architecture des tissus et des organes imprimés[21],[22].

Par rapport à l'impression 3D non biologique, la bio-impression 3D induit des niveaux de complexité supplémentaire, telles que le choix des matériaux, le type de cellules, les facteurs de croissance et de différenciation et les défis techniques liés aux sensibilités des cellules vivantes et à la construction des tissus[23].

L'impression d'organes en utilisant l'impression 3D peut ĂȘtre effectuĂ©e en utilisant une variĂ©tĂ© de techniques, chacune confĂ©rant des avantages spĂ©cifiques qui peuvent ĂȘtre adaptĂ©es Ă  des types particuliers de production d'organes[20].

L'approche d’ingĂ©nierie des tissus traditionnelle consistait Ă  semer des cellules sur un Ă©chafaudage de matrices c'est-Ă -dire une structure de support solide comprenant un rĂ©seau de pores interconnectĂ©[24]. Cette structure doit maintenir la forme et les propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques du tissu synthĂ©tisĂ© et aider Ă  la fixation des cellules en fournissant un substrat pour la prolifĂ©ration cellulaire[25]. La technologie d'impression 3D est une innovation rĂ©cente qui permet de rĂ©aliser simultanĂ©ment l'ensemencement des cellules vivantes et la crĂ©ation de la structure de biomatĂ©riaux par couches.

Les trois techniques de bio-impression 3D les plus rĂ©pandues sont la technique d’impression par laser, la technique de la microextrusion et la technologie jet d’encre. En plus de ces techniques, une Ă©quipe de chercheurs Ă  Cambridge dĂ©veloppe une imprimante acoustique oĂč des ondes font vibrer de la bioencre, ce qui va provoquer l'Ă©jection de gouttelettes avec la prĂ©cision de la taille d’une cellule. Aujourd’hui, sur internet, on peut trouver des explications sur la maniĂšre de faire sa propre bio-imprimante Ă  partir d’une imprimante de bureau du type HP comme le prĂ©sente le site TeVido BioDevices.

Chacune des techniques présente des avantages et des inconvénients pour l'impression de tissus biologiques durs et l'ingénierie des organes[26]. Les tissus durs du corps humain comprennent les os, les dents et le cartilage et sont composés de certains types de cellules uniques et d'une part importante de matrices extracellulaires organiques et inorganiques[27].

Impression laser

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Cette technologie, la plus rĂ©cente, a nĂ©cessitĂ© 10 ans de recherches au sein de l’INSERM Ă  Bordeaux[28]. Cette technique fonctionne sur le principe du laser. Un laser est dirigĂ© Ă  l’aide d’un miroir, passe Ă  travers une lentille, puis focalisĂ©, frappe une lamelle sur laquelle est disposĂ©e une pellicule d’encre biologique. Lors de l’interaction laser/cartouche tombent des microgouttes contenant des cellules en petit nombre sur le support avec une prĂ©cision de 5 microns. L’impression est assez rapide. Des expĂ©riences ont mĂȘme montrĂ© qu’elle fonctionnait sur des souris, grĂące Ă  une impression in vivo (directement sur la peau d’un ĂȘtre vivant). Les motifs de la cellule sont obtenus par balayage laser Ă  raison de 10 000 impulsions par seconde, chaque impulsion gĂ©nĂ©rant une microgouttelette. Cette technologie est la seule ayant une rĂ©solution de l’ordre de l’unitĂ© (cellule par cellule) allant jusqu’à 50 cellules par microgoutte. Cette prĂ©cision permet de reproduire des tissus biologiques complexes en 3 dimensions, comme des Ă©chantillons de peau.

L’impression laser rĂ©unit rĂ©solution et densitĂ© (d’environ 108 cellules/ml cellules/ml d’encre biologique) offrant des avantages multiples. Trois des avantages de la bio-impression laser sont la viabilitĂ© des cellules supĂ©rieure Ă  95 %, la rĂ©duction des dĂ©chets et l'absence de contrainte mĂ©canique. Cela est dĂ» Ă  la briĂšvetĂ© des impulsions, quelques nanosecondes, qui minimise le rĂ©chauffement des cellules et rĂ©duit leur « stress Â». Or, la viabilitĂ© des tissus imprimĂ©s dĂ©pend des contraintes exercĂ©es sur les cellules. Il est important que les cellules soient le moins « dĂ©gradĂ©es Â» possible.

Cependant, certains facteurs restent Ă  amĂ©liorer car la machine ne permet pas encore d'empiler de nombreuses couches cellulaires de façon bien organisĂ©e, le temps de prĂ©paration est Ă©levĂ© et le coĂ»t d’impression aussi.

Jet d’encre

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Cette technologie est notamment utilisĂ©e dans des imprimantes DIY de Tedivo Biodevices. C’est cette technologie Ă  laquelle travaille l’universitĂ© de Manchester en Angleterre. L’imprimante jet d’encre fonctionne grĂące Ă  une tĂȘte d’impression qui projette des microgouttelettes d’un liquide contenant des cellules (la bio-encre). L’éjection des gouttelettes est provoquĂ©e par un procĂ©dĂ© thermique (chaleur) ou piĂ©zoĂ©lectrique (polarisation Ă©lectrique de l’encre sous l’action d’une contrainte mĂ©canique). L’encre est liquide Ă  20 Â°C mais elle se gĂ©lifie Ă  une tempĂ©rature de 36 Â°C. Ce procĂ©dĂ© est celui qui s’apparente le plus Ă  celui des imprimantes 3D plastiques.

Cette technologie est la plus abordable et la plus facile d’utilisation avec un temps de prĂ©paration minime et un coĂ»t peu Ă©levĂ©. Le temps d’impression est faible et la viabilitĂ© des cellules est supĂ©rieure Ă  85 % mais la rĂ©solution est mauvaise, entraĂźnant un mauvais dĂ©veloppement des cellules. De plus, la densitĂ© est aussi un paramĂštre difficile Ă  gĂ©rer, elle est souvent trop peu Ă©levĂ©e, voire trĂšs faible (environ 106 cellules/ml, soit 100 fois moins que pour l’imprimante laser). Ces inconvĂ©nients la rendent pour l’instant inadaptĂ©e pour imprimer des tissus complexes, elle sert seulement Ă  imprimer des motifs grĂące aux cellules Ă  imprimer.

Micro-extrusion

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La microextrusion (aussi appelĂ©e bioextrusion) est la seule mĂ©thode qui a commencĂ© Ă  ĂȘtre industrialisĂ©e par la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine Organovo (en) avec son imprimante Novogen MMX, dĂ©veloppĂ©e en relation avec l’universitĂ© du Missouri et mise au point en 2005.

Cette imprimante fonctionne grĂące Ă  deux tĂȘtes d’impression. L’une dĂ©pose le gel et l’autre les cellules. Les cellules sont poussĂ©es dans une microseringue et dĂ©posĂ©es grĂące Ă  une aiguille. Les couches sont dĂ©posĂ©es en alternance, une couche d’hydrogel (mĂ©lange d’eau) suivie d’une couche de cellules. L’hydrogel sert Ă  structurer l’assemblage de couches de cellules, semblable Ă  un Ă©chafaudage. L’hydrogel est ensuite dissout pendant la phase de maturation, laissant les cellules fusionner. La bioextrusion permet d’obtenir une forte densitĂ© mais avec une rĂ©solution moyenne (allant de 5 micromĂštres Ă  quelques millimĂštres de large). Le temps de prĂ©paration est moyen comparĂ© aux autres techniques mais avec un temps d’impression supĂ©rieur (trĂšs lent). Le coĂ»t de ce type d’imprimante est moyen et la viabilitĂ© (aptitude Ă  “survivre” aprĂšs impression et durant la phase de maturation) des cellules est comprise entre 40 et 80 %, ce taux est faible par rapport aux autres techniques et cet aspect reste Ă  amĂ©liorer.

Techniques hybrides

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Ces techniques ont aujourd’hui des possibilitĂ©s limitĂ©es mais certains chercheurs se penchent sur des “imprimantes hybrides”. Cette technique reste au stade de l’essai mais aux États-Unis des chercheurs ont rĂ©ussi Ă  coupler l’impression de cellules et le dĂ©pĂŽt de polymĂšre biodĂ©gradable (substance composĂ©e de molĂ©cules caractĂ©risĂ©es par la rĂ©pĂ©tition d'un ou de plusieurs atomes ou groupes d'atomes, pouvant ĂȘtre naturelle, synthĂ©tique ou artificielle) formant du cartilage.

Bioimprimantes

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Il existe diffĂ©rentes bioimprimantes sur le marchĂ©. Les prix varient de 10 000 USD pour la BioBot 1 Ă  200 000 USD pour la 3D-Bioplotter de EnvisionTec[29]. La bioimprimante Aether 1 devrait ĂȘtre commercialisĂ©e Ă  partir de 2017 pour le prix de 9 000 USD[29]. En pratique, les chercheurs dĂ©veloppent souvent leurs propres bioimprimantes expĂ©rimentales.

État de la technique

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Le domaine de la mĂ©decine rĂ©gĂ©nĂ©rative a considĂ©rablement progressĂ© au cours des derniĂšres dĂ©cennies dans sa capacitĂ© Ă  produire des substituts fonctionnels de tissus biologiques. MĂȘme si depuis plus d'une dĂ©cennie, des cellules vivantes et des biomatĂ©riaux (gĂ©nĂ©ralement des hydrogels) ont Ă©tĂ© imprimĂ©s grĂące Ă  la bio-impression[30], les approches classiques basĂ©es sur la rĂ©alisation de matrices extracellulaires et la micro-ingĂ©nierie restent cependant limitĂ©es dans leur capacitĂ© Ă  produire des tissus avec des propriĂ©tĂ©s biomimĂ©tiques prĂ©cises[21].

En 2013, la sociĂ©tĂ© Organovo a produit un foie humain grĂące aux techniques de bio-impression. L’organe n’était cependant pas adaptĂ© Ă  une transplantation et a Ă©tĂ© principalement utilisĂ© comme moyen de dĂ©pistage de drogues[31].

Utilisation de la bio-impression en 2017

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La bio-impression permet dĂ©jĂ  de rĂ©aliser des structures vivantes. La matiĂšre vivante cellulaire est imprimĂ©e dans de nombreux laboratoires du monde entier, les tissus cellulaires sont viables et la bio-impression n’affecte pas la diffĂ©renciation cellulaire. Certaines des techniques ont Ă©tĂ© appliquĂ©es dans des thĂ©rapies mĂ©dicales avec certains succĂšs[26]. La bio-impression 3D a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© utilisĂ©e pour la production et la transplantation de plusieurs tissus, y compris de peau multicouches, des os, des greffes vasculaires, des prothĂšses trachĂ©ales, des tissus cardiaques et des structures cartilagineuses[23].

L’impression d’organes complexes fait l’objet d’intenses recherches autour du monde. Par exemple pour le cƓur, le pancrĂ©as, le foie ou les reins. DĂ©but 2017, ces recherches n’avaient pas encore abouti Ă  une transplantation[6].

En mai 2017, des chercheurs ont utilisé la bioimpression pour produire des ovaires de souris. Les souris stériles implantées avec l'ovaire artificiel ont été capables d'ovuler, d'accoucher et de nourrir des bébés souris en bonne santé de maniÚre normale. L'étude est la premiÚre à obtenir un tel résultat avec l'aide de l'impression en 3-D[32].

Avancées actuelles pour la peau.

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Les chercheurs sont parvenus Ă  imprimer diffĂ©rentes structures et types cellulaires : des multicouches de kĂ©ratinocytes (cellules de la couche superficielle de la peau et des phanĂšres : ongles, poils, cheveux) et du collagĂšne.

En 2010, le laboratoire de Bordeaux a rĂ©ussi Ă  imprimer des cellules osseuses (permettant de renouveler et de consolider le tissu osseux) directement sur le crĂąne d’une souris vivante percĂ© d’un petit trou. Dans le cas d'une impression directement sur le patient on parle d'impression in vivo. Les chercheurs ont utilisĂ© le mĂȘme principe pour imprimer une partie osseuse et pour une partie de peau en prĂ©levant des cellules mĂ©senchymateuses imprimĂ©es par la suite. Les cellules mĂ©senchymateuses peuvent produire plusieurs types de cellules appartenant aux tissus squelettiques, tels que le cartilage, les os et la graisse. On les trouve dans le mĂ©senchyme de l’embryon et en trĂšs faible quantitĂ© chez l’adulte. Le docteur Fabien Guillemot a commentĂ© les premiers tests sur des souris : « Les rĂ©sultats obtenus sont trĂšs concluants. Les cellules imprimĂ©es conservaient toutes leurs fonctions et se multipliaient jusqu’à deux mois aprĂšs l’impression. Les premiers sujets montraient des signes de cicatrisation Â». MĂȘme rĂ©sultat pour le Centre Laser de Hanovre en Allemagne : le tissu rĂ©pare la blessure de l’animal sans aucun rejet.

L’entreprise amĂ©ricaine Organovo commercialise des Ă©chantillons de peau imprimĂ©s destinĂ©s Ă  la recherche mĂ©dicale. Ces tissus organiques fonctionnels servent aux laboratoires pharmaceutiques pour tester les effets des traitements et leurs impacts sur les maladies. L’entreprise imprime aussi des modĂšles de tissus malades pour mieux comprendre les maladies et leur Ă©volution. Le but est Ă©galement de pouvoir tester l’efficacitĂ© de molĂ©cules mĂ©dicamenteuses et de diminuer le coĂ»t des essais cliniques. Les grands groupes de cosmĂ©tique utilisent de mĂȘme des Ă©chantillons pour Ă©valuer la toxicitĂ© des soins avant leur commercialisation et pour trouver une alternative Ă  l’expĂ©rimentation animale qui est interdite en Europe depuis 2013.

Avancées actuelles pour les organes vitaux

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De nouvelles techniques ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es pour pallier le problĂšme de la vascularisation des tissus imprimĂ©s. Par exemple, une technique fait imprimer les tissus mous contenant du collagĂšne et d’autres fibres biologiques dans un support d'hydrogel. Le tissu imprimĂ© est ensuite rĂ©cupĂ©rĂ© en faisant fondre le support sans endommager les cellules et la structure. Suivant ce principe, des modĂšles de fĂ©mur, d’artĂšres coronaires[33], de vaisseaux sanguins et un cƓur d’embryon ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© imprimĂ©s avec succĂšs. Ces tissus cellulaires sont nĂ©cessaires pour oxygĂ©ner les organes mais n'ont pas encore Ă©tĂ© testĂ©s sur des humains et ne permettent pas la vascularisation complĂšte des organes comme le foie, les poumons ou le cƓur.

GrĂące aux progrĂšs dans le domaine de la vascularisation, il est dĂ©sormais possible de crĂ©er des organes miniatures. L’entreprise Organovo a par exemple expĂ©rimentĂ© l’impression de divers types de tissus complexes comme des morceaux de poumon et de muscle cardiaque. Elle est parvenue Ă  rĂ©aliser un morceau de rein (1 mm d’épaisseur sur 4 mm de largeur) qui a survĂ©cu 5 jours hors laboratoire. Ils ont Ă©galement créé un foie humain reconstituĂ© qui est restĂ© fonctionnel pendant 40 jours. Cet Ă©chantillon de foie (3 mm2 sur 0,5 mm d’épaisseur) a rĂ©ussi Ă  produire des enzymes, des protĂ©ines et du cholestĂ©rol ce qui multiplie par 8 la durĂ©e de vie de l’organe grĂące aux Ă©changes qui ont pu avoir lieu. De mĂȘme, des chercheurs chinois dĂ©veloppent des reins dont la durĂ©e de vie est pour l’instant limitĂ©e Ă  4 mois.

« Il faut continuer les recherches et rassembler plus d’informations, mais le fait que le tissu se comporte comme un foie porte Ă  croire qu’il continuera Ă  se comporter comme tel lorsqu’on commencera Ă  le tester avec des mĂ©dicaments. Â» dĂ©clare Keith Murphy, PDG d’Organovo. L’entreprise Organovo commercialise depuis peu des tissus hĂ©patiques qui restent fonctionnels pendant au moins 42 jours. Ces Ă©chantillons d’organes sont destinĂ©s Ă  la recherche mĂ©dicale. Mais Ă  ce jour, aucune de ces parties n’a encore Ă©tĂ© intĂ©grĂ©e Ă  des organismes vivants.

En octobre 2016, les chercheurs de Harvard ont bio-imprimĂ© le premier cƓur sur puce au monde avec des capteurs intĂ©grĂ©s. Le dispositif, qui est un systĂšme micro-physiologique, imite le comportement du tissu humain. Cet achĂšvement est l’organe sur puce le plus sophistiquĂ©, y compris en comparaison des poumons, langues et intestins sur puce Ă©galement produits par cette Ă©quipe. Le dĂ©veloppement de cette application d’organe sur puce bio-imprimĂ© pourrait rĂ©duire la dĂ©pendance de la recherche mĂ©dicale vis-Ă -vis de l’expĂ©rimentation animale[34].

Autres organes

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Des chercheurs de l’universitĂ© de Cambridge (Angleterre) ont annoncĂ© leur capacitĂ© Ă  recrĂ©er des cellules nerveuses de la rĂ©tine d’un rat grĂące Ă  une bio-imprimante. L’imprimante est capable d’associer des cartouches de cellules ganglionnaires et des cartouches de cellules gliales issues des cellules souches du rat. Cette greffe a permis Ă  un animal de retrouver une grande partie de son acuitĂ© visuelle tout en Ă©liminant les risques de rejet. Et en avril 2013, des scientifiques de l’UniversitĂ© de Princeton ont rĂ©alisĂ© l’impression d’une oreille bionique : elle combine des cellules organiques et des nanoparticules Ă  une antenne moulĂ©e dans du cartilage. L’oreille ainsi produite permet d’entendre des frĂ©quences radio inaudibles avec une oreille humaine naturelle.

Des scientifiques de l’universitĂ© Columbia travaillent Ă  la crĂ©ation de dents et d’articulations bio-imprimĂ©es. Cette Ă©quipe a par exemple implantĂ© une incisive créée Ă  partir d’une structure 3D imprimĂ©e dans la mĂąchoire d’un rat. En deux mois, l’implant a permis la croissance de ligaments qui soutiennent les dents et d’os nouvellement formĂ©s. L’équipe de chercheurs a Ă©galement implantĂ© des os de hanches bio-imprimĂ©s sur des lapins, qui ont commencĂ© Ă  marcher avec leurs nouvelles articulations aprĂšs quelques semaines.

Défis

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Bien que des percĂ©es aient Ă©tĂ© faites en ce qui concerne la production d'organes imprimables, la mise en Ɠuvre clinique, notamment en ce qui concerne les organes complexes, nĂ©cessite des recherches et dĂ©veloppements supplĂ©mentaires. La prolifĂ©ration cellulaire nĂ©cessaire Ă  l’impression biologique est conduite dans un environnement artificiel et contrĂŽlĂ© qui est dĂ©pourvu de marqueurs et de processus biologiques naturels. L'absence de ces propriĂ©tĂ©s inhibe souvent le dĂ©veloppement d'une morphologie et d'une diffĂ©renciation cellulaire appropriĂ©e. Lorsqu'elles sont prĂ©sentes, ces conditions permettraient Ă  l'organe imprimĂ© d'imiter plus prĂ©cisĂ©ment les conditions in vivo et d'adopter une structure et un fonctionnement adĂ©quat contrairement Ă  une croissance biologique conçue comme un simple Ă©chafaudage formĂ© de cellules[35]. Parmi les dĂ©fis techniques Ă  rĂ©soudre, on peut citer :

  • La vascularisation : Alors qu’il est possible de crĂ©er des tissus cellulaires basiques comme de la peau[36] par exemple, il est impossible de crĂ©er des organes complexes. En effet, les scientifiques n’arrivent pas Ă  recrĂ©er les vaisseaux sanguins comme les capillaires car ils sont longs, fins et tubulaires et la prĂ©cision des imprimantes est trop faible. L'impression de tout organe est donc impossible car les cellules ne seraient pas alimentĂ©es en oxygĂšne et en glucose et mourraient donc trĂšs rapidement. De plus les tissus cellulaires de peau imprimĂ©s jusqu’à maintenant ne sont pas vascularisĂ©s et donc non aptes Ă  ĂȘtre greffer. Les tissus cellulaires ont besoin d’ĂȘtre vascularisĂ©s dĂšs que leur Ă©paisseur dĂ©passe 400 microns[19].
  • Le systĂšme nerveux : Le systĂšme nerveux prĂ©sente une grande complexitĂ©. Sans les nerfs, les muscles créés ne peuvent pas ĂȘtre actionnĂ©s et ne peuvent donc ĂȘtre greffĂ©s[rĂ©f. nĂ©cessaire].
  • Les cellules pluripotentes : la bio-impression nĂ©cessite une grande quantitĂ© de cellules pluripotentes[37].
  • Le temps de survie des cellules imprimĂ©es : Pour l’instant, les tissus imprimĂ©s ne vivent pas trĂšs longtemps car ils ne sont pas dans leur milieu naturel. Par exemple, l’entreprise Organovo a rĂ©ussi Ă  imprimer un rein miniature de 4 mm sur 1 mm mais il est restĂ© en vie seulement 5 jours.
  • Le prix : Le coĂ»t des imprimantes biologiques fonctionnelles haut de gamme reste trĂšs onĂ©reux, elles peuvent donc difficilement ĂȘtre acquises par des petits laboratoires de recherche ou des hĂŽpitaux. En effet, une imprimante biologique coĂ»te plusieurs centaines de milliers d’euros.
  • L’organisation complexe des organes : Par exemple, un rein est constituĂ© d’un million de nĂ©phrons qui assurent la filtration du sang et la production d’urine. Chaque nĂ©phron est constituĂ© de multiples sous-unitĂ©s comme les glomĂ©rules eux-mĂȘmes constituĂ©s de quatre types de cellules
 Cette organisation est donc trĂšs complexe Ă  imprimer couche par couche[rĂ©f. nĂ©cessaire].
  • La gravitĂ© : MĂȘme avec la plus haute technique d'impression biologique connue, les scientifiques sont obligĂ©s d’imprimer les tissus couche par couche Ă  cause de la gravitĂ©, ce qui complique fortement la formation d’organes volumineux qui s’écrouleraient sous leur propre poids et dĂ©formeraient les structures molĂ©culaires[rĂ©f. nĂ©cessaire].
  • La connaissance scientifique : C’est sĂ»rement le plus gros frein Ă  l'Ă©laboration et Ă  l’impression d’organes complexes. Le manque de connaissance global sur le corps humain se fait sentir dans plusieurs domaines comme le systĂšme nerveux ou la morphogenĂšse de l’organisme[rĂ©f. nĂ©cessaire].

Développement récents

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Vascularisation

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En avril 2017, une Ă©quipe de chercheur de l'UniversitĂ© de Californie a rĂ©ussi Ă  produire des tissus prĂ©vascularisĂ©s avec des microarchitectures tridimensionnelles complexes en utilisant la mĂ©thode de bio impression dite « bio-impression optique continue micromĂ©trique Â» (ÎŒCOB). L'implantation in vivo des tissus imprimĂ©s a dĂ©montrĂ© la survie et la formation progressive du rĂ©seau endothĂ©lial dans le tissu prĂ©vascularisĂ©[38].

Gravité

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Les scientifiques sont obligĂ©s d’imprimer les organes et tissus cellulaires en couches successives de cellules Ă  cause de la gravitĂ©[rĂ©f. nĂ©cessaire]. Selon eux, si l’on imprime les organes en pseudo Ă©tat d'impesanteur par exemple Ă  l'aide d'un champ magnĂ©tique, les cellules pourraient se placer correctement et sans dĂ©formation.

Le professeur Vladimir Mironov et son équipe de chercheurs a conclu des accords pour que des essais soient effectués à bord de la station spatiale internationale.

Pour contrer ce phĂ©nomĂšne de gravitĂ©, l’équipe du professeur Adam Feinbergon a eu l’idĂ©e de dĂ©poser les cellules dans un cube d’Hydrogel (cube gĂ©latineux Ă  base d’eau). Les cellules ainsi dĂ©posĂ©es restent en suspension dans l’hydrogel qui leur laisse le temps de crĂ©er des connexions cellulaires suffisantes pour que l’organe créé ne se dĂ©forme pas. Le gel fond dans l’eau Ă  tempĂ©rature du corps (37 Â°C). Une fois les connexions Ă©tablies, il suffit donc de plonger le cube d’hydrogel dans de l’eau Ă  37 Â°C pour rĂ©cupĂ©rer l’organe formĂ© intact[rĂ©f. nĂ©cessaire].

Organisation complexe

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L'Ă©quipe de chercheurs de l’INSERM de Bordeaux a pour but de recrĂ©er un rein fonctionnel. Pour cela, ils ont dĂ©cidĂ© de ne pas l’imprimer couche par couche, mais morceau par morceau[prĂ©cision nĂ©cessaire]. En effet, l’organisation complexe du rein rendant impossible son impression couche par couche, l’équipe de l’INSERM veut d’abord crĂ©er des glomĂ©rules qui pourraient ensuite ĂȘtre assemblĂ©s pour fabriquer des nĂ©phrons, eux-mĂȘmes assemblĂ©s pour fabriquer un rein fonctionnel.

Cellules pluripotentes

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En 2012, le chercheur japonais Shinya Yamanaka a rĂ©ussi Ă  crĂ©er des cellules souches pluripotentes fonctionnelles Ă  partir de cellules diffĂ©renciĂ©es telles que les cellules de la peau. En effet, aprĂšs 7 ans de recherches et de tests sur des souris, le chercheur nippon a dĂ©couvert qu’en prenant les gĂšnes qui codent la non-diffĂ©renciation des cellules souches pluripotentes et en les plaçant dans le patrimoine gĂ©nĂ©tique de la cellule diffĂ©renciĂ©e, cette derniĂšre devient pluripotente. Cette dĂ©couverte lui a valu le prix Nobel de mĂ©decine. GrĂące Ă  cela, il est donc possible de crĂ©er une culture de cellules souches pluripotentes propres Ă  un individu sans mĂȘme un prĂ©lĂšvement de moelle osseuse.

Ces cellules différenciées reprogrammées en cellules souches se désigné par cellules iPS de l'anglais induced pluripotent stem cells ou cellules souches pluripotentes induites en français.

Perspectives

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En 2017, les rĂ©alisations de l’imprimante biologique restent restreintes, les scientifiques cherchent Ă  amĂ©liorer et dĂ©velopper les techniques existantes. L'hypothĂšse d'une technologie de bio-impression fonctionnelle offrirait de nombreuses perspectives d’applications.

Transplantation

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L’objectif principal reste la greffe chirurgicale. Imprimer des organes Ă  partir des cellules du receveur permet de plus d'Ă©viter les risques de rejet. Ceci permettrait de sauver des milliers de vies, de diminuer les coĂ»ts des soins mĂ©dicaux et de rĂ©pondre aux demandes d’organes en constante augmentation. À noter que le nombre de demandeurs d’organes Ă  presque doublĂ© entre 2006 (12 531 demandeurs) et 2014 (20 311). Mais il faut du temps et de l’expĂ©rience pour y arriver car il faut crĂ©er une vascularisation complexe pour oxygĂ©ner et alimenter l’organe. Et actuellement, il est difficile de reconstituer des vaisseaux sanguins complexes. Aussi, les organes créés ne sont viables que pendant un temps limitĂ© et sont pour le moment d’une taille minuscule. Ils sont alors inutilisables chez l’ĂȘtre humain. Pour crĂ©er et rĂ©pondre Ă  la pĂ©nurie d’organes il faudra alors attendre encore quelques annĂ©es.[rĂ©f. nĂ©cessaire]

L'objectif de l'impression de peau est notamment de pouvoir soigner les grands brĂ»lĂ©s en crĂ©ant des tissus adaptĂ©s Ă  la blessure du patient[39]. Actuellement, les greffes sont rĂ©alisĂ©es en prĂ©levant des tissus non abĂźmĂ©s sur le corps du patient (autogreffe) ou en utilisant des dons de peau. Cette opĂ©ration est souvent douloureuse ou sanctionnĂ©e par un rejet de la part du systĂšme immunitaire. Selon le Dr Marc Jeschke : « 90 % des brĂ»lures surviennent dans les pays Ă  revenu faible et moyen, avec de plus grandes mortalitĂ©s et morbiditĂ© dues Ă  des systĂšmes de soins de santĂ© mal Ă©quipĂ©s et Ă  un accĂšs insuffisant Ă  des Ă©tablissements de soins pour brĂ»lĂ©s. RĂ©gĂ©nĂ©rer la peau en utilisant les propres cellules souches du patient peut diminuer de façon significative le risque de dĂ©cĂšs dans les pays en dĂ©veloppement. Â». À noter que le nombre de greffes rĂ©alisĂ©es en France est en augmentation : 4 428 en 2006 et 5 357 en 2014 mais ces chiffres restent trĂšs faibles par rapport aux demandes car seuls un quart en 2006 et un peu plus d’un tiers en 2014 des demandeurs ont pu ĂȘtre greffĂ©s.

L’amĂ©lioration et la diffusion des imprimantes permettrait, en imprimant des tissus cellulaires individuels Ă  partir des cellules souches du patient pour les greffer sur ce dernier. Ensuite, avec l’installation d’imprimantes biologiques dans les hĂŽpitaux pour imprimer des tissus vivants Ă  la demande et sur mesure. Mais aussi l’impression directe de tissus sur ou dans le corps humain en imprimant des suites de couches de cellules est envisagĂ©e : produire des greffons, tissus qui pourront ĂȘtre implantĂ©s directement chez le patient. Donc la bio-impression serait une solution pour crĂ©er des tissus Ă  partir des cellules du patient.

ProthĂšses

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ProthĂšses bio-imprimĂ©es : l'impression Ă  l'aide de bio matĂ©riaux de prothĂšses et d'implants permettrait de limiter les risques de rejet et d'infection du receveur. Les chercheurs comptent sur l’aide de matiĂšres entiĂšrement biologiques et des cellules souches pour y parvenir. À noter que ce type de greffe ne serait utilisĂ© que pour certaines pathologies comme notamment les trachĂ©otomies, qui laissent de graves sĂ©quelles comme la perte de la parole et un haut risque d’infection.

Recherche médicale

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La bio-impression permet de produire des tissus biologiques pour l’expĂ©rimentation en recherche mĂ©dicale, pharmaceutique et toxicologique[23]. Le but est de crĂ©er des tissus individualisĂ©s, rĂ©alisĂ©s Ă  partir des cellules du patient, permettant de sĂ©lectionner in vitro sur ces tissus les traitements et de dĂ©velopper des solutions thĂ©rapeutiques personnalisĂ©es. « L’un des problĂšmes majeurs auquel sont confrontĂ©s ces entreprises rĂ©side dans la capacitĂ© Ă  Ă©valuer trĂšs prĂ©cisĂ©ment la toxicitĂ© de nouveaux traitements sur les cellules humaines et plus particuliĂšrement celles du foie. En effet entre 1990 et 2010, 25 % des traitements ont soit Ă©tĂ© retirĂ©s du marchĂ©, soit Ă©chouĂ©s en phase 3 du fait d’effets toxiques sur le foie Â»[40]. Ce type d'application pourrait conduire Ă©galement Ă  diminuer le coĂ»t des recherches.

Dans le domaine du cancer par exemple : il pourrait ĂȘtre possible grĂące Ă  la reconstruction en 3D des tissus du patient eux-mĂȘmes (en tenant compte de l’environnement cellulaire de la tumeur) de tester des chimiothĂ©rapies. Imprimer en sĂ©rie des tumeurs cancĂ©reuses permettrait aux chercheurs de tester les composĂ©s et donc de cibler les molĂ©cules les plus efficaces pour une mutation donnĂ©e. Pour le moment ce sont des patients qui servent de cobayes Ă  ces tests. Le temps de dĂ©veloppement des traitements actuel est long et pourrait s'accĂ©lĂ©rer en bio-imprimant des tissus malades.

L'utilisation de tissus bio-imprimĂ©s pourrait permettre de diminuer le coĂ»t et le processus de recherche et de dĂ©veloppement de nouveaux traitements. Selon une Ă©tude, « entre 1997 et 2011, le top 12 des entreprises pharmaceutiques a dĂ©pensĂ© 802,5 milliards de dollars en recherche et dĂ©veloppement pour que soient finalement approuvĂ©s 139 nouveaux traitements. Le processus menant Ă  la commercialisation d’un seul mĂ©dicament a donc coĂ»tĂ© en moyenne 5,77 milliards de dollars. Autrement dit 40 % de l’argent investi n’a pas permis de dĂ©passer le stade du laboratoire Â»[41]. Les entreprises cosmĂ©tiques et pharmaceutiques apportent un soutien financier important aux laboratoires de recherche en bio-impression.[rĂ©f. nĂ©cessaire]

Impression in vivo

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L’impression in vivo consiste Ă  imprimer directement les tissus sur le patient. Par exemple le BioPen qui est capable de rĂ©parer les fractures et les plaies en injectant un mĂ©lange de cellules souches avec un gel biopolymĂšre (extrait d’algues : protĂ©ines qui accĂ©lĂšrent la rĂ©gĂ©nĂ©ration)[42]. Ce mĂ©lange est combinĂ© dans le BioPen, il suffit alors de superposer des couches successives sur la surface de l’os ou du cartilage manquant pour remplir la zone endommagĂ©e[43]. Une source ultra-violette fixĂ©e sur le stylo solidifie instantanĂ©ment la substance. Avec le temps, le gel protecteur se dĂ©grade et les cellules se multiplient et se dissocient pour devenir des cellules nerveuses, musculaires, osseuses jusqu’à rĂ©parer la zone. Cette technique permet une plus grande prĂ©cision et rĂ©duit le temps d’intervention chirurgicale. Elle est apparue Ă  l’UniversitĂ© de Wollongong en Australie et les essais en laboratoire sont concluants mais les tests cliniques vont dĂ©buter prochainement Ă  l’HĂŽpital St Vincent de Melbourne. Il sera alors, peut-ĂȘtre, possible de rĂ©parer une fracture instantanĂ©ment et pourquoi pas aussi rĂ©parer de la peau et des organes. L'impression in vivo a notamment Ă©tĂ© testĂ©e sur des plaies de grands brĂ»lĂ©s[44] avec l'espoir de pouvoir soigner les blessures graves des soldats directement sur le champ de bataille par exemple[16].

Viande de synthĂšse

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Article dĂ©taillĂ© : Viande artificielle.

Une start-up amĂ©ricaine, Modern Meadow (en), a rĂ©uni 350 000 dollars afin de crĂ©er une imprimante 3D capable d’imprimer de la viande[45]. Cette technologie pourrait Ă©viter de tuer des animaux pour nourrir les humains et rendre la production de viande plus Ă©cologique et plus Ă©conomique.

Transhumanisme

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Article dĂ©taillĂ© : Transhumanisme.

L’implantation de prothĂšses pourrait permettre d’augmenter l’espĂ©rance de vie des humains en remplaçant des parties du corps et mĂȘme en crĂ©ant des organes surhumains comme l’oreille bionique créée par les scientifiques de l’UniversitĂ© de Princeton[46].

Aspects légaux

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Comme la bioimpression est une technologie relativement récente et toujours en développement, ses aspects légaux présentent encore de larges problématiques. Cela inclut les régulations, les brevets, les problÚmes liés à ces derniers ainsi que le droit de la propriété intellectuelle.

La bio-impression (et la plupart des techniques de bio-fabrication en général) ne sont pas encore accessibles au grand public. Ainsi les solutions suggérées au sujet des différents problÚmes légaux de cette technologie dans les paragraphes suivants ne sont que des propositions.

Politiques et Régulations

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L'intervention de l'État dans la recherche et les aspects rĂ©gulatoires d'une nouvelle technologie est dĂ©terminante pour le futur de cette derniĂšre. En ce qui concerne la bio-impression, des rĂ©gulations trop restrictives pourrait engendrer la crĂ©ation d'un marchĂ© noir d'organes imprimĂ©s[47]. Car si l'accĂšs aux produits bio-imprimĂ©s fonctionnels est trop difficile, cela pourrait en effet engendrer un marchĂ© secondaire oĂč ni le service ni la qualitĂ© des produits ne seraient garantis[48].

Les propositions suivantes viennent de Jaspar L. Tran et sont tirĂ©es de son article « To bioprint or not to bioprint Â»[48]:

Interdiction

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La solution la plus simple serait sans doute de bannir toutes activitĂ©s autour de la bio-impression mais cela aura comme effet de mettre fin Ă  une technologie ayant le potentiel de sauver beaucoup de vies humaines sur le long terme. Une autre solution serait une interdiction avec une exception pour la recherche et les situations d'urgences. C'est une solution semblable Ă  la prĂ©cĂ©dente mais, cette fois-ci, avec la permission de continuer la recherche et les expĂ©rimentations. Toutefois, les questions de personnes qualifiĂ©es pour conduire le travail de recherche, des sources de financement (privĂ©/public) etc. restent Ă  ĂȘtre dĂ©battu[48].

Autorégulation

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Une solution diamĂ©tralement opposĂ©e Ă  l'interdiction serait de ne mettre en place, aucune rĂ©gulation du tout. Ainsi l'Ă©tat compte sur ses citoyens et leur capacitĂ© de rĂ©guler le marchĂ© eux-mĂȘmes. Cela se base sur l'hypothĂšse que les individus feront les choses « justes Â» et Ă©thiques. Dans le cas de la bio-impression, cela peut Ă©ventuellement ĂȘtre envisagĂ© car la bio-impression emporte peu de risques. L'Ă©tat pourrait toujours supporter cette technologie via l'Ă©ducation et la diffusion de consignes de sĂ©curitĂ© au grand public par exemple. Cependant cela enlĂšverait la possibilitĂ© d'avoir des brevets pour les nouvelles inventions dans ce domaine, ce qui pourrait diminuer le budget de la recherche. Il existe toujours la possibilitĂ© de financer la recherche via l'argent rĂ©coltĂ© des impĂŽts[48].

Accorder des brevets et la propriété Intellectuelle

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Les brevets et la propriĂ©tĂ© intellectuelle dominent toute nouvelle technologie avec un grand potentiel de commercialisation et la bio-impression fait bien-sĂ»r partie de ce genre de technologie. Selon[49] on peut identifier cinq grandes catĂ©gories dans lesquelles les diffĂ©rents brevets sur la bio-impression peuvent se rĂ©partir :

  • hydrogel/matĂ©riaux matriciels extracellulaire (ECM) ;
  • isolation et croissance de cellules ;
  • biorĂ©acteur ;
  • mĂ©thodes de fabrication/distribution ;
  • nouvelles mĂ©thodes d'impression 3D.
Arguments en faveur des brevets
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On doit pouvoir déposer des brevets sur la bio-impression afin de pouvoir promouvoir l'innovation et de permettre aux inventeurs de pouvoir récupérer un retour sur leur investissement. Il faut savoir que la bio-impression est encore à ses débuts et sans recherches et développements supplémentaires une telle technologie va probablement stagner comme l'a fait la technologie du clonage par exemple[50].

Problématique
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Le problÚme concernant le brevetage de la bio-impression est le fait que la loi, généralement interdit le brevetage d'organisme humain (voir brevetabilité du vivant). Mais les choses ne sont pas aussi simples dans le cas de la bio-impression. Il faut savoir qu'un produit est brevetable s'il est créé par l'homme et n'apparaßt pas commodément dans la nature.

Techniquement tout ce qui est reliĂ© Ă  la bio-impression est un rĂ©sultat de l'ingĂ©niositĂ© et la crĂ©ation humaine : les processus de fabrication ainsi que les organes bio-imprimĂ©s. Le point qui est plus difficile Ă  prouver est le fait qu'un produit bio-imprimĂ© n'apparaĂźt pas naturellement dans la nature. Si un organe ou un tissu imprimĂ© sont des rĂ©pliques exactes d'un organe ou d'un tissu humain, alors le produit bio-imprimĂ© ne peut pas ĂȘtre brevetĂ©. Ainsi les tissus bio-imprimĂ©s, bien qu'ils soient trĂšs similaires aux tissus humains (au niveau fonctionnel), sont (pour l'instant) structurellement diffĂ©rents de ces derniers, ce qui leur permet d'ĂȘtre brevetable.

Une solution qui pourrait éviter les divers défis et oppositions envers la brevetabilité des produits bio-imprimés, serait de pouvoir uniquement breveter les processus de fabrication et non le produit en tant que tel[50].

Débat éthique et social

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La bio-impression est un sujet qui intĂ©resse de plus en plus de chercheurs, comme en tĂ©moigne la littĂ©rature scientifique dont le nombre d’articles sur le sujet augmente rapidement, passant de 50 en 2012 Ă  202 en 2015[51]. Cependant, la bio-impression est une technologie qui pourrait susciter de nombreux dĂ©bats Ă©thiques et soulever nombre de questions morales.

En 2016, des chercheurs de la National University of Singapore publient ainsi un article[49] proposant une approche mĂ©thodique et complĂšte pour amener les questions d’éthiques au centre de la recherche sur la bio-impression.

Stratification sociale

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La bio-impression est une technologie rĂ©cente et de pointe potentiellement coĂ»teuse. Elle pourrait n'ĂȘtre accessible qu’à une faible fraction de la population plus aisĂ©e. Un accĂšs inĂ©galitaire Ă  cette technologie pourrait entraĂźner une stratification sociale divisant les populations sur la base de leur revenu et permettant aux plus riches de vivre plus longtemps et en meilleur santĂ©[51].

Usage des cellules souches

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La bio-impression repose notamment sur l'usage de cellules souches qui présentent l'avantage de pouvoir se multiplier et se spécialiser. Suivant l'origine de ces cellules (embryons) des questions éthiques et sociales peuvent se poser[52].

Risques liés

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L'utilisation de cellules souches et la multiplication cellulaire intense nĂ©cessaire Ă  la crĂ©ation d’organes de synthĂšse laissent penser que certains risques de prolifĂ©ration cellulaire ne sont pas exclus. Parmi ces risques, on peut citer la formation de tĂ©ratomes ou de cancers, ainsi que le dĂ©logement ou la migration des implants. La plupart des Ă©tudes sur la bio-impression ont montrĂ© des rĂ©sultats probants Ă  court terme mais il est nĂ©cessaire de mener des Ă©tudes in vivo pour pouvoir Ă©valuer les risques Ă  long terme[51].

Débat sur les cellules souches embryonnaires (CSE)

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Les embryons constituent une source trÚs intéressante de cellules souches pluripotentes pour l'ingénierie tissulaire mais le prélÚvement et l'usage d'embryons suscite de vifs débats. Ces débats sont notamment influencés par des facteurs culturels et religieux.

Différentes positions des religions
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En 2003, une Ă©tude[53] publiĂ©e dans Advances in Experimental Medicine and Biology (en) en fĂ©vrier 2003 rapporte la maniĂšre dont diffĂ©rentes religions perçoivent la recherche sur les cellules souches embryonnaires et le clonage thĂ©rapeutique et reproductif :

  • les catholiques et les orthodoxes prohibent la recherche sur les CSE et refusent toutes formes de clonage ;
  • les protestants acceptent la recherche sur les CSE et le clonage thĂ©rapeutique s'ils sont conduits raisonnablement et Ă©thiquement mais refusent le clonage reproductif ;
  • les musulmans, comme les protestants, acceptent la recherche et le clonage thĂ©rapeutique Ă  condition que cela se fasse sur des embryons de moins de 4 mois ; ils refusent par contre le clonage reproductif ;
  • les juifs, quant Ă  eux, acceptent la recherche ainsi que le clonage pour peu que le clone soit stĂ©rile et que les embryons utilisĂ©s aient moins de 40 jours ;
  • les bouddhistes s'opposent Ă  la recherche sur les CSE ainsi qu'au clonage thĂ©rapeutique. Par contre ils acceptent le clonage reproductif sous rĂ©serve qu'aucune modification gĂ©nĂ©tique ne soit faite[53].
Différences de perceptions en fonction des pays
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Un rapport (Beyond the permissibility of embryonic and stem cell research: substantive requirements and procedural safeguards)[54] contenant une analyse comparative des régulations en vigueur concernant l'usage et la recherche sur les CSE dans plus de 50 pays est paru en 2006. On y constate que la régulation du clonage thérapeutique et de la recherche sur les cellules souches embryonnaires varie beaucoup d'un pays à l'autre.

Le clonage thérapeutique est interdit en France, Allemagne, Espagne, Italie, Autriche, Irlande, Israël, SuÚde, Belgique, Inde, Canada et Australie. Il est au contraire authorisé au Royaume-Uni, Danemark, Japon, Pays-Bas et Corée. On peut voir que les positions varient d'un pays à un autre malgré leur proximité géographique, le clonage thérapeutique étant interdit en Irlande mais autorisé au Royaume-Uni.

La plupart des pays ayant adopté une régulation interdisant la recherche et l'usage d'embryons utilise comme justification éthique que seul une des manipulations permettant d'améliorer les conditions de développement et la santé de l'embryon sont acceptables. Ainsi, en autorisant seulement la recherche dont bénéficient les embryons et en laissant de cÎté tout autre but scientifique, cette politique confÚre un statut légal aux embryons.

Au contraire, certains pays acceptent largement la recherche sur les embryons et leurs cellules souches parce qu'ils considÚrent comme plus important de diminuer la souffrance et la mort des humains (en opposition aux embryons humains). Ainsi, cette recherche est considérée et régulée comme une recherche thérapeutique. Dans plusieurs pays comme la Suisse, le Japon, la France, le Brésil et l'Islande acceptent recherche sur les embryons in vitro pour peu que cette derniÚre contribue à des avancées majeures dans le domaine thérapeutique.

Ces fortes diffĂ©rences de perceptions pourraient fortement influencer la maniĂšre dont la bio-impression pourrait ĂȘtre acceptĂ©e. Il est donc important d'Ă©tudier et de tenir compte de ces perceptions qui sont complexes et grandement liĂ©es Ă  la religion et la culture ainsi qu'influencĂ©es par la politique[54].


Notes et références

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  1. ↑ (en) Fabien Guillemot, Vladimir Mironov et Makoto Nakamura, « Bioprinting is coming of age: report from the International Conference on Bioprinting and Biofabrication in Bordeaux (3B'09) Â», Biofabrication, vol. 2, no 1,‎ 1er janvier 2010, p. 010201 (ISSN 1758-5090, DOI 10.1088/1758-5082/2/1/010201, lire en ligne, consultĂ© le 3 avril 2017)
  2. ↑ (en) Amer B. Dababneh et Ibrahim T. Ozbolat, « Bioprinting Technology: A Current State-of-the-Art Review Â», Journal of Manufacturing Science and Engineering, vol. 136, no 6,‎ 24 octobre 2014, p. 061016–061016-11 (ISSN 1087-1357, DOI 10.1115/1.4028512, lire en ligne, consultĂ© le 3 avril 2017)
  3. ↑ « Â«L'objectif final de la bio-impression, c'est la greffe chirurgicale» Â», 20minutes.fr,‎ 4 dĂ©cembre 2013 (lire en ligne, consultĂ© le 4 avril 2017)
  4. ↑ « Nouvelles Technologies - La bio-impression en 3D d’un cƓur humain Â», RFI,‎ 8 novembre 2015 (lire en ligne, consultĂ© le 4 avril 2017)
  5. ↑ (en) François Berthiaume, Timothy J. Maguire et Martin L. Yarmush, « Tissue engineering and regenerative medicine: history, progress, and challenges Â», Annual Review of Chemical and Biomolecular Engineering, vol. 2,‎ 1er janvier 2011, p. 403–430 (ISSN 1947-5438, PMID 22432625, DOI 10.1146/annurev-chembioeng-061010-114257, lire en ligne, consultĂ© le 3 avril 2017)
  6. ↑ a b et c (en-US) Macrina Cooper-White, « How 3D Printing Could End The Deadly Shortage Of Donor Organs Â», Huffington Post,‎ 1er mars 2015 (lire en ligne, consultĂ© le 3 avril 2017)
  7. ↑ (en) Chee Kai Chua et Wai Yee Yeong, Bioprinting : Principles and Applications, World Scientific Publishing Co Inc, 27 novembre 2014 (ISBN 978-981-4612-13-5, lire en ligne)
  8. ↑ a et b (en) Ken Doyle, « Bioprinting: From Patches to Parts Â», Genetic Engineering & Biotechnology News, vol. 34, no 10,‎ 14 mai 2014, p. 1, 34–35 (ISSN 1935-472X, DOI 10.1089/gen.34.10.02, lire en ligne, consultĂ© le 4 avril 2017)
  9. ↑ (en-US) « Advancing Tissue Engineering: The State of 3D Bioprinting Â», sur 3dprint.com (consultĂ© le 4 avril 2017)
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