Ministre égyptien des Affaires étrangères | |
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Bey |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Պօղոս Եուսուֆեան |
Nationalité | |
Domicile |
Égypte (à partir de ) |
Activités |
Homme d'État, officier des douanes, diplomate |
Boghos Bey Youssoufian né en 1775 à Smyrne et mort en 1844 en Égypte est un marchand arménien, officier des douanes et homme politique dans l'Empire ottoman. Il est drogman, secrétaire, ministre du Commerce puis ministre des Affaires étrangères de Méhémet Ali de 1826 à sa mort.
Biographie
Les parents de Boghos Youssoufian sont Marta et Hovsep, un marchand arménien de Kayseri dans l'Empire ottoman. Ils s'installent à Smyrne avant la naissance de Boghos qui est leur premier enfant[1].
Dans sa jeunesse, Youssoufian aide son oncle Arakel Abroyan, alors drogman du consulat britannique à Smyrne. En 1796, Abroyan transmet le poste de drogman à Youssoufian qui maîtrise le turc, le persan, l’arabe, l’italien, le grec, le français et l’anglais[2].
Youssoufian acquiert ses compétences de marchand en dirigeant un poste de commerce basé dans la ville de Trieste en Italie. Dans les années 1790, Youssoufian devient officier de douane sous Mourad Bey dans la ville de Rosette en Égypte[1]. Youssoufian devient un marchand si prospère qu'il est invité par le wali (gouverneur) Méhémet Ali à devenir son secrétaire. Youssoufian est nommé drogman en chef du wali, premier conseiller, porte-parole officiel, ministre du Commerce et des Affaires étrangères, et pendant deux décennies, Youssoufian devient le principal homme d'État égyptien. Le wali lui accorde une confiance si absolue qu'il signait les documents avant même qu'ils ne soient rédigés par Bey Youssoufian[3],[4].
En 1842, Boghos Youssoufian fait venir en Égypte son neveu Nubar Pacha, alors âgé de 17 ans et dont le père vient de mourir. Dans ses denières années, Youssoufian, malade, forme lui-même son successeur au poste de ministre, également issu de la diaspora arménienne : Artin Tcherakian[2].
Boghos Youssoufian est considéré comme le premier chrétien en Égypte à avoir reçu le titre de bey[4].
Notes et références
- Adalian 2010, p. 225.
- Anne Kazazian, « Les Arméniens en Égypte à l’époque de Muhammad Ali : un âge d’or ? », Cahiers de la Méditerranée, no 105, , p. 145–163 (ISSN 0395-9317, DOI 10.4000/cdlm.16391, lire en ligne, consulté le )
- (en) F. Robert Hunter, Egypt under the khedives, 1805-1879 : from household government to modern bureaucracy, Cairo, Egypt, American University in Cairo Press, , 283 p. (ISBN 9789774245442, lire en ligne)
- (en) « Armenians in Egypt », Embassy of Armenia to Egypt
Bibliographie
- Rouben Paul Adalian, Historical Dictionary of Armenia, Scarecrow Press, (ISBN 9780810874503, lire en ligne)