Une bouée en peau ou flotteurs en peau gonflée est une bouée, réalisée à partir de la peau d'un animal mort, puis gonflée, utilisée depuis la préhistoire pour traverser ou naviguer sur des rivières[2].
Histoire
Selon l'ouvrage La préhistoire dans le monde de José Garanger, André Leroi-Gourhan, les flotteurs de peau gonflée (généralement en peau de phoque), qui correspondent à une évolution technique importante, font partie de l'équipement de chasse et de pêche des populations du nord de l'Amérique et de la Sibérie durant la seconde moitié du premier millénaire de notre ère[3].
Ce système a notamment été utilisé très tôt par les militaires notamment par les Assyriens[2].
Les bouées en peau ont été utilisées pour le transport commercial[4].
Usage
Ce système a été utilisé encore récemment en Perse, en Asie centrale, en Inde du nord[1],[5] et au Pakistan[2]. Ella Maillart a photographié un radeau en bouées de peaux de chèvres en Asie centrale en 1935[6].
Notes et références
- (en) James Ricalton, India Through the Stereoscope : A Journey Through Hindustan, Underdwood & Underwood, (lire en ligne), p. 123
- (en) Paul Johnstone, The Sea-craft of Prehistory, Psychology Press, , 260 p. (ISBN 978-0-415-02635-2, lire en ligne), p. 26-33
- site "La préhistoire dans le monde" de José Garanger, André Leroi-Gourhan PUF 1992, consulté le 9 avril 2020.
- (en) Francis Galton, The Art of Travel; Or, Shifts and Contrivances Available in Wild Countries, J. Murray, (lire en ligne), p. 257
- (en) James Ricalton et Christopher J. Lucas, James Richalton's Photographic Travelogue of Imperial India, E. Mellen Press, , 195 p. (ISBN 978-0-88946-509-1, lire en ligne), p. 87
- Ella Maillart, Oasis interdites: de Pékin au Cachemire, une femme à travers l'Asie centrale en 1935, Payot, (ISBN 978-2-228-89517-0, lire en ligne)