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Carolina Goldstein |
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Céline Arnauld |
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Écrivain, poète |
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Céline Arnauld est le pseudonyme de Carolina Goldstein, née le à Călărași (Roumanie) et morte le dans le 14e arrondissement de Paris[1], est une poétesse et écrivaine dada.
Biographie
Arrivée à Paris en 1914 pour y suivre des études de lettres à la Sorbonne, Céline Arnauld rencontre l'écrivain belge Paul Dermée qui devient son époux. En 1919, paraît son premier roman Tournevire, illustré par le sculpteur cubiste Henri Laurens. La même année, ce dernier réalise son buste en pierre polychrome.
De 1920 à 1924, Céline Arnauld prend part aux activités dadaïstes. On signale sa participation (« Jeu d'échecs ») à la manifestation Dada du à la Salle Gaveau, sa collaboration aux revues « Dadaphone », « 391 » et « Littérature » et sa signature sur le tableau de Francis Picabia : L'œil cacodylate. Avec ce dernier, elle écrit le texte Pilhaou-Thibaou polémique contre André Breton et contre Dada, dont Picabia s'éloigne.
Le , les éditions du Sans pareil que dirige René Hilsum, publient le premier (et unique) numéro de sa revue « Projecteur » au format original de 23 × 10 cm qui ne comporte aucun dessin ni reproduction d'œuvre plastique. Dadaïste dans l'esprit, la dérision et l'autodérision profusent. Après les trois premières pages correctement présentées, surgit une feuille rose sur laquelle Céline Arnauld a écrit de sa main un texte intitulé Ombrelle Dada : « Vous n'aimez pas mon manifeste. Vous êtes venus ici pleins d'hostilité et vous allez me siffler avant même de m'entendre. […] Avez-vous déjà vu au bord des routes entre les orties et les pneus crevés, un poteau télégraphique pousser péniblement ? Mais dès qu'il a dépassé ses voisins, il monte si vite que vous ne pourriez plus l'arrêter… jamais ». Elle traite Breton de moraliste, Louis Aragon se moque du commerce, Picabia s'en prend aux valeurs de l'époque, et Tristan Tzara explore le pouvoir sonore des mots avec Le Cierge et la vierge.
Ayant commencé à paraître en , elle rédige dans la chronique cinématographique de la revue « Action : Cahiers de philosophie et d’art », dirigée par Florent Fels[2].
Par sa volonté d'indépendance, elle poursuit sa carrière littéraire aux marges de Dada, avec le soutien de Hilsum qui publie ses ouvrages.
En 1936, Céline Arnauld signe le manifeste de l'Association des écrivains pour la défense et la culture contre le fascisme.
Elle se suicide un an après la mort de son mari.
Œuvres
- Tournevire, roman, 1919 ;
- Poèmes à claires-voies, 1920 ;
- Images dans le dos du cocher, 1920 ;
- Point de mire, 1921 ;
- Jeux d'Echecs, dialogue lyrique ;
- Guêpier de diamant, poèmes (Éditions Ça ira, 1923) ;
- L'Apaisement de l'éclipse : une passion en deux actes, 1925 ;
- Diorama, confession lyrique, 1925 ;
- La Nuit rêve tout haut, 1934 : poème à deux voix et accompagnement secret ou imaginaire au piano ;
- Le Clavier Secret ;
- Heures Intactes ;
- Anthologie Céline Arnauld, morceaux choisis de 1919-1935, 1936 ;
- Les Réseaux du réveil, 1937 ;
- La Nuit pleure ;
- Rien qu'une étoile.
Éditions récentes
- Œuvres complètes, t. I, édition de Victor Martin-Schmets, Classiques Garnier, 2013 (ISBN 978-2812410604).
Notes et références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 14e, n° 827, vue 24/31.
- Pascal Manuel Heu, « Oubliés et méconnus : Quelques figures féminines », La lettre du SFCC, Paris, Imp. Grafik Plus (Rosny-sous-Bois), no 49, , p. 7 / 17 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Laurent Le Bon (sous la direction de) « Dada », catalogue de l'exposition présentée au Centre Pompidou du au , Éditions du Centre Pompidou, 2005
- Giovanni Lista, Dada libertin & libertaire, l'insolite, Paris, 2005
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Poétesse française du XXe siècle
- Dadaïste français
- Naissance en décembre 1885
- Naissance dans le județ de Călărași
- Décès en février 1952
- Décès dans le 14e arrondissement de Paris
- Décès à 66 ans
- Suicide par moyen indéterminé en France
- Écrivain français suicidé
- Personnalité inhumée au cimetière parisien de Thiais