Le caliche, mot masculin d'origine espagnole mais emprunté différemment par l'anglais ou le français en usage dans les géosciences, peut désigner :
- une roche nitratée, comme le salpêtre du Chili, principalement à base de nitronatrite. C'est un minerai de nitrates essentiellement argileux dont on extrayait le nitrate de sodium, même si les teneurs en ce dernier corps chimique pur peuvent être assez faibles, souvent très inférieures à 25 % en masse.
- Comme cette dernière formation rocheuse se présente en croûte caillouteuse ou agglomérée compacte et cassante, le terme caliche désignait autrefois ou désigne encore en géologie, en géomorphologie ou pédologie de terrain soit
- la couverture de sables et d'évaporites du guano, par exemple d'après le dictionnaire de Littré au milieu du XIXe siècle.
- les sols à croûtes, notamment croûtes calcaires ou calcrètes, c'est-à-dire des concrétions de calcaires, définie en géologie par Georges William Lamplugh en 1902 sous le nom anglais de calcrete par abréviation de calcite concrete, c'est-à-dire "béton de calcite" ou "concrétion de calcite". Ces sols, à base de conglomérat cimenté principalement par du calcaire, sont le produit d'influence des eaux d'infiltrations
- d'une manière générale, les formations de surface sous forme de croûtes rocheuses dans certaines régions arides ou semi-arides et montrant une émission de longue durée. Elles peuvent être à base de différents géomatériaux différents, sables consolidées, argiles compactées, débris d'évaporites transportés par l'eau ou le vent... mais aussi de roches carbonatées en croûte, par exemple calcaires ou dolomitiques. Elles contiennent une fraction non négligeable de roches chimiques, par exemple des évaporites comme le gypse et différents roches salines.
Il faut noter que la notion générique, venue de la science anglo-saxonne, de caliche englobe pêle-mêle en géologie descriptive ces premières acceptions, c'est-à-dire le cas des roches à teneur nitratées, des sols à croûtes calcaires calcrete ou calcrète, des croûtes rocheuses calcaréo-dolomitiques... mais aussi des diverses hardpan, kankar, duricrust ou croûtes en durillon... des milieux désertiques ou arides.
- un argot salvadorien. Ce serait aussi selon une approche linguistique rudimentaire un parler hispanique caillouteux et rugueux, et par extension une voix cassante, cristalline ou rocailleuse.
- la réglisse ou simplement un bonbon à base de réglisse en Belgique. Cette dernière acception est souvent considérée comme un belgicisme, elle a peut-être un rapport avec le monde hispanique.