Un champoreau est une boisson chaude, à base de vins et/ou surtout de liqueurs.
Il peut s'agir aussi en pratique soit d'un mélange de café et de liqueurs, ou encore de vin ou d'un autre alcool, soit d'un simple bouillon au vin rouge. En France, ce premier breuvage peut aussi être appelé café-goutte ou café-liqueur.
Origine du mot
Le mot est une adaptation française de l'espagnol populaire champorro, signifiant « mélange, mixture » (dérivé du verbe chapurrar : « mélanger des liquides »). Le terme espagnol désigne à l'origine un mélange de liqueurs.
Une boisson des colons du Maghreb
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le champoreau est présenté comme une boisson omniprésente dans l'Algérie nouvellement colonisée. On le trouve cité en 1866 dans les Lettres de mon moulin, d'Alphonse Daudet (dans la nouvelle A Milianah). Le même mélange de café et d'alcool porte, à cette époque, un autre nom en métropole : il est appelé un gloria[1].
Ce terme est également associé, dans les débuts de la bande dessinée, aux champoreaux d'honneur auxquels participe fréquemment le sapeur Camember (qui, en tant que sapeur, fait partie de troupes marquées par la conquête coloniale).
En Dauphiné
On trouve cette boisson à La Salette Fallavaux en Isère. Elle était composée d'eau de vie et de café chaud (ancêtre de l'irish Coffee ?).
En Italie
Notes et références
- On peut lire dans En Kabylie, voyage d'une Parisienne au Djurjura, datant de 1875, disponible sur Gutenberg.org : "La diligence s'arrête devant l'auberge du Roulage. Le conducteur demande un champoreau: mélange de café noir, d'eau-de-vie et de sucre que l'ouvrier de Paris appelle un gloria. Il nous engage à faire comme lui: nous allons traverser un pays de broussailles vierges et de mares stagnantes, où habite une alliée des Arabes hostiles: la fièvre!"