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Charles-Benjamin de Langes de Montmirail, baron de Lubières, né à Berlin en 1714 et mort le , est un mathématicien genevois.
Biographie
Origines et famille
Charles Benjamin de Lubières naît en 1714 à Berlin[1].
Son père[1], François de Langes de Lubières, est le gouverneur de la principauté d'Orange de 1697 à 1701 et de la principauté de Neuchâtel de 1717 à 1720[2] ; sa mère, née Marie Calandrini (1677-1762[réf. souhaitée]), est Genevoise[3].
Il est le septième d'une fratrie de huit enfants, dont il est le seul fils survivant. Deux de ses sœurs aînées vivent également jusqu'à l'âge adulte et épousent, pour l'une, la plus grande fortune de Genève, Amédée Lullin, et pour l'autre, un riche négociant, Antoine Saladin[4].
Il est l'oncle par alliance d'Horace Bénédict de Saussure[5].
Le 22 octobre 1764, il épouse à Genève Olympe Camp (1709[réf. souhaitée]-1785)[5], frère d'Ami Camp, l'un des banquiers de Voltaire à Lyon avec Jean Robert Tronchin[4]. Le couple n'a pas d'enfant[5].
Études, parcours politique et fonctions
Correspondant de Voltaire, il suit à l'âge de 15 ans le premier cours de mathématiques mis en place par Gabriel Cramer à l'Académie de Genève[1].
En 1732, il devient bourgeois de Genève (citoyen de Genève), et plus tard gouverneur de Neuchâtel.
En 1752, il devient membre du Conseil des Deux Cents de Genève (République de Genève)[6].
Mort
Il meurt le , à l'âge de 76 ans[5].
Publications et contributions
Lubières est l’auteur d’un Éloge du mathématicien Gabriel Cramer, d’une Relation de voyage en Italie, d’extraits de l’Essai analytique sur les facultés de l’âme, de Charles Bonnet et des Considérations sur les corps organisés.
Il a rédigé les articles Probabilité, Idée, Induction pour l’Encyclopédie de Diderot.
Il est également l'auteur de cahiers d'observations météorologiques, réalisées au Petit-Saconnex et en ville de Genève de 1760 à 1785[7]. Ses notes, « d'une méthode et d'une précision remarquables »[7], sont léguées en 1911 à Observatoire de Genève[8].
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Albert Choisy, Louis Théophile Dufour-Vernes et al., Recueil généalogique suisse, t. 1, Genève, A. Jullien, 1902, p. 309.
- Jean-Daniel Candaux, « Un auteur (et même deux) pour Idée, Induction, Probabilité : Monsieur de Lubières encyclopédiste », Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, no 15, (lire en ligne).
Notes et références
- Thierry Martin, « La logique probabiliste de Gabriel Cramer », Mathématiques et sciences humaines, no 176, , p. 45 (lire en ligne [PDF])
- Anne Jeanneret-de Rougemont, « François de Langes de Lubières » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Candaux, p. 75.
- Candaux, p. 77.
- Candaux, p. 78.
- Joseph-Marie Quérard, La France littéraire : Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France, ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles, vol. 5, Paris, Firmin Didot frères, , 668 p., p. 382
- Pierre Speziali, « Météorologie et histoire », Journal de Genève, no 258, , p. 4 (lire en ligne)
- Michel Grenon, « Jean Senebier : de l'astro-météorologie au prévisionnisme empirique », Archives des sciences, vol. 63, , p. 149 (lire en ligne)
Liens externes