Nom de naissance | Philippe Charles Kraus |
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Naissance |
Paris 14e |
Nationalité | Française |
Décès | (à 56 ans) |
Profession | Acteur et réalisateur |
Films notables | Le Chat noir (1920), Bolla di sapone (1921) |
Philippe Charles Kraus, dit Charles Krauss, né à Paris le et mort en , est un acteur et réalisateur français du cinéma muet.
Biographie
Charles Krauss est le fils de Jean Philippe Kraus, imprimeur sur étoffes, et de Aline Pamphile Derue, couturière[1]. Certaines sources le disent frère[2] ou cousin[3] du comédien Henry Krauss[Note 1].
Il s’inscrit à l’école des Beaux-Arts et suit des cours de gravure. Beaucoup de ses œuvres sont présentées dans diverses expositions.
Sa personnalité intéresse un impresario belge qui lui conseille de faire du théâtre. Krauss fait ses débuts à l’Alhambra de Bruxelles. Il joue des rôles important dans le répertoire classique tel que Hamlet, Ruy Blas ou le chevalier de Lagardère. Un peu plus tard, il entre dans la compagnie de Sarah Bernhardt qu'il accompagne, à la fois, dans des tournées américaines et parisiennes.
À partir de 1909, Charles Krauss s'intéresse au cinéma. Il est engagé par la société de production des Films Éclair et en devient immédiatement un des acteurs les plus actifs, alternant les rôles principaux dans des films comme Beethoven, Eugénie Grandet, Don César de Bazan, César Birotteau, la Légende du juif errant ou Cavalleria rusticana, dirigé par Victorin Jasset ou par Émile Chautard dans la série des Nick Carter dans laquelle il incarne le policier à la poursuite de l'insaisissable Zigomar[4].
En 1913, après être apparu dans au moins cinquante films, il décide de passer de l’autre côté de la caméra avec des films comme le Corso rouge, Chéri-Bibi ou la Drogue maudite, obscures intrigues ennoblies cependant par la présence de son actrice favorite, Maryse Dauvray, qu'il épouse en 1918[5].
Démobilisé en 1918, la société Éclair lui offre la mise en scène d’un film qui, lorsqu’il est vu par Gustavo Lombardo qui se trouve à Paris pour choisir dans la production récente les films à acquérir pour la distribution en Italie, lui vaut un contrat, à lui et à Maryse Dauvray, pour un transfert à Naples dans les studios rénovés qui font face à la Villa Floridiana, sur la colline du Vomero.
Engagés pour deux films, Krauss et Dauvray en réalisent beaucoup plus, donnant vie, dans le cadre du cinéma italien du début des années vingt, à une série de films très différents les uns des autres et complètement en dehors des canons avec lesquels s’élaborent presque en série les films nationaux de genre. Le premier, iintitulé L’artefice dell’amore, raconte l’histoire d’un célèbre chirurgien qui réussit à installer l’amour dans le cerveau de ses patients. Suit Il gatto nero, obscure intrigue autour d’un héritage convoité par plusieurs prétendants, avec un chat noir du nom de Lucifer qui apparaît dans les moments de tension extrême. Ces films, dans lesquels Krauss se met en scène et en assure la réalisation, souvent avec Maryse Dauvray, représentent une nouveauté par leur diversité et leur absolue différence par rapport à la production courante italienne. Ils sont très appréciés par le public.
Charles Krauss meurt en 1926[6],[7].
Filmographie
Comme réalisateur
- 1913 : La Drogue maudite, réalisateur
- 1913 : Trompe-la-Mort (Vautrin), réalisateur.
- 1914 : Les Aventures du capitaine Corcoran, réalisateur et scénariste, d'après l'œuvre d' Alfred Assollant
- 1914 : Le Corso rouge, réalisateur.
- 1914 : Les Premières Aventures de Chéri Bibi, d'après l'œuvre de Gaston Leroux, réalisateur.
- 1920 : Il gatto nero (Le chat noir), réalisateur, scénario et interprétation.
- 1920 : L’artefice dell’amore, acteur et réalisateur.
- 1920 : L’ultimo romanzo di Giorgio Belfiore, acteur et réalisateur.
- 1921 : Bolla di sapone (Bulle de savon), réalisateur, scénario et interprétation.
- 1921 : Li-Pao, mandarino (Li-Pao, Mandarin), réalisateur, scénario et interprétation.
- 1922 : La Fiamma sacra (La flamme sacrée), acteur et réalisateur.
- 1922 : Rivoluzione Dei Pescicani (La révolution des requins), acteur et réalisateur.
- 1922 : Un cuore un cervello ed un pugnale , acteur et réalisateur.
- 1923 : Casa mia donna mia, acteur et réalisateur.
- 1924 : La casa dello scandalo (connu aussi comme Mamma morta ou Una donna qualunque), réalisateur.
- 1925 : La maschera della femmina, acteur et réalisateur.
Comme acteur
- 1908 : L'Honneur du corsaire de Victorin Jasset.
- 1909 : Don César de Bazan de Victorin Jasset, d'après la pièce : Don César de Bazan de Philippe Dumanoir.
- 1909 : Les Nouveaux exploits de Nick Carter : En danger de Victorin Jasset.
- 1909 : Les Nouveaux exploits de Nick Carter : Le sosie de Victorin Jasset.
- 1909 : Meskal le contrebandier : L'ingénieux stratagème de Victorin Jasset.
- 1909 : Meskal le contrebandier : La trahison du douanier de Victorin Jasset.
- 1909 : Meskal le contrebandier : Un bon tour de Victorin Jasset
- 1909 : Les Dragonnades sous Louis XIV de Victorin Jasset.
- 1909 : Après la chute de l'aigle de Victorin Jasset
- 1909 : Beethoven, réalisé par Victorin Jasset.
- 1909 : La Légende du Juif errant, réalisé par Victorin Jasset.
- 1910 : Louis de Saint-Just de Victorin Jasset.
- 1910 : Le Cas de conscience du docteur Geoffroy de Victorin Jasset.
- 1910 : L'Argentier du roi Louis XI Anonyme, d'après la nouvelle Maître Cornélius de Balzac.
- 1910 : Justice royale, Anonyme, scénario Edmond Lepelletier.
- 1910 : Cavalleria Rusticana, réalisé par Émile Chautard, d'après le roman Cavalleria rustican de Giovanni Verga.
- 1910 : Eugénie Grandet, réalisé par Émile Chautard et Victorin Jasset, d'après le roman Eugénie Grandet de Balzac.
- 1911 : Zigomar de Victorin Jasset, scénario Léon Sazie.
- 1911 : César Birotteau, réalisé par Émile Chautard et Victorin Jasset, d'après le roman César Birotteau de Balzac.
- 1911 : Un cri dans la nuit de Victorin Jasset.
- 1911 : Au pays des ténèbres : la mine, de Victorin Jasset, d'après le roman : Germinal de Zola.
- 1912 : La Tourmente de Victorin Jasset.
- 1912 : Le Sphinx, Anonyme.
- 1912 : Sapho d' Émile Chautard, d'apès le roman de Alphonse Daudet.
- 1912 : Le Mauvais génie de Victorin Jasset.
- 1912 : Larmes de sang, Anonyme.
- 1912 : L'Etrange contrebandier de Victorin Jasset.
- 1912 : Double vie de Victorin Jasset
- 1912 : La Restitution, Anonyme.
- 1912 : Rédemption de Victorin Jasset, scénario Joseph Faivre.
- 1912 : Le Poison de l'humanité : l'héritage maudit de Victorin Jasset.
- 1912 : Les Batailles de la vie : Le Testament de Victorin Jasset, scénario Joseph Faivre.
- 1912 : zigomar contre Nick Carter, réalisé par Victorin Jasset.
- 1913 : Le Voile du passé de Victorin Jasset.
- 1913 : Le Val d'enfer de Victorin Jasset
- 1913 : Le Trésor des Baux de Victorin Jasset.
- 1913 : Perdu en mer de Victorin Jasset.
- 1913 : Le Meurtre légal de Victorin Jasset.
- 1913 : La Justicière de Victorin Jasset et Gérard Bourgeois.
- 1913 : L'Ivraie de Victorin Jasset.
- 1913 : L'Inconnue de Victorin Jasset.
- 1913 : Fragile bonheur de Victorin Jasset, scénario Joseph Faivre.
- 1913 : Le Foyer perdu de Victorin Jasset.
- 1913 : Le Cœur d'un gosse : Les Lions (1913) d' Émile Chautard.
- 1913 : La Bouquetière de Montmartre de Victorin Jasset.
- 1913 : L'Auberge sanglante d' Émile Chautard.
- 1913 : Le Dernier Pardon, réalisé par Maurice Tourneur, scénario Gyp (Long métrage).
- 1913 : Destin tragique , réalisé par Victorin Jasset.
- 1913 : Le chemin du cœur, réalisé par Victorin Jasset, scénario Joseph Faivre.
- 1913 : L'assaut de la terre, réalisé par Émile Chautard et Victorin Jasset (Court métrage).
- 1913 : sacrifice, réalisé par Victorin Jasset.
- 1913 : Protéa, réalisé par Victorin Jasset (Long métrage).
- 1913 : Le Collier de Kali, réalisé par Victorin Jasset, scénario Robert Boudrioz (Long métrage).
- 1913 : Dans la fournaise de Victorin Jasset
- 1913 : Les Gaités de l'escadron, réalisé par Joseph Faivre et Maurice Tourneur d'après l'œuvre de Georges Courteline (Long métrage).
- 1913 : La Dame de Monsoreau, réalisé par Maurice Tourneur, d'après l'œuvre d'Dumas (Court métrage).
- 1914 : Monsieur Lecoq, réalisé par Maurice Tourneur, d'après l'œuvre d'Émile Gaboriau (Long métrage).
- 1917 : Requins, réalisé par André Hugon (Long métrage).
Bibliographie
- « Dictionnaire du cinéma français des années vingt », 1895, revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, (lire en ligne).
Notes et références
Notes
- Ils n'ont pas les mêmes parents, et leurs pères respectifs ne sont pas frères, ni leurs mères respectives sœurs.
Références
- « Acte de naissance n°782 », sur Paris archives (consulté le )
- Doringe, « Mgr Myriel nous parle des Misérables », sur Gallica, L'Image, (consulté le ), p. 27
- « Théâtres & concerts », sur Gallica, Le Journal, (consulté le ), p. 6
- Le catalogue collectif des bibliothèques et archives du cinéma, « Charles Krauss », sur cineressources.net (consulté le ).
- Archives de Paris, registre des mariages du 5e arrondissement 1918, cote 5M250, vue 25/29, acte N°926.
- « Ciné pour tous », sur Gallica, Cinéa, (consulté le ), p. 27
- « Le monde et la ville », sur Gallica, Le Journal, (consulté le ), p. 2 - Note. Il est inhumé à Champcueil le 22 octobre 1926. Il n'est pas mort à Rome puisqu'il n'est pas dans la table annuelle des décès de Rome de l'année 1926.
Liens externes
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Les gens du cinéma