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Athénée royal Jules Bordet (à partir d') Université libre de Bruxelles (en) (doctorat) (jusqu'en ) |
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Léonard Greindl (beau-père) |
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Revue générale (à partir de ) |
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Distinctions | Liste détaillée Ministre d'État () Grand cordon de l'ordre de Léopold Décoration civique Médaille commémorative du règne du roi Léopold II Grand-croix de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand Croix Pro Ecclesia et Pontifice Chevalier grand-croix de l'ordre du Saint-Sépulcre Grand-croix de l'ordre du Christ Commandeur de l'ordre de Pie IX |
Le comte Charles Woeste (Bruxelles, - Bruxelles, ) est un homme politique et avocat belge
Biographie
Charles Frédéric Auguste Woeste, né le 26 février 1837 à Bruxelles, est le fils d'Édouard Woeste, négociant et consul de Prusse en Belgique, et d'Henriette Vauthier[1]. La famille paternelle de Charles Woeste est originaire d'Elberfeld (Prusse rhénane). Son père reçoit la naturalisation par arrêté royal du [2]. Charles Woeste épouse le à Bruxelles Marie-Louise-Augustine-Eléonore-Joséphine-Charlotte Greindl (1841-1910), fille cadette du général Léonard Greindl, ancien ministre de la Guerre, et d'Eléonore Foulle. Ils habitaient rue de Naples, 15 à Ixelles [3], et ont six enfants.
En , Charles Woeste entre à l’Athénée royal de Bruxelles. Il poursuit ensuite ses études à l’Université libre de Bruxelles et en sort en 1858 avec le titre de docteur en droit.
Il est membre de la Chambre des représentants de 1874 à 1922, ministre de la Justice du au . Il est nommé ministre d'État le et est créé comte le . Il est bâtonnier de l'ordre des avocats à la Cour de cassation en 1890.
Son père était consul de Prusse en Belgique et protestant convaincu, mais Charles Woeste fut catholique conservateur. Charles Woeste fut l'homme fort du catholicisme politique dans le dernier quart du XIXe siècle et conserva une très nette influence jusqu'à la guerre 1914-1918. Il s'opposa durement aux idées sociales de l'abbé Daens et du Christene Volkspartij, un mouvement démocrate chrétien flamingant, fort à Alost sous la direction de l'abbé Daens[4].
Il a également écrit en en 1895 A travers dix années, Etudes politiques, études sociales, mélanges historiques et littéraires (2 volumes), Société belge de librairie, Bruxelles, et en 1906, Echos des luttes contemporaines (1895-1905), (2 tomes), Société belge de librairie Oscar Schepens & Cie, Éditeurs, Bruxelles.
Après sa mort, le baron Henri de Trannoy[5]a publié entre 1927 et 1937 ses Mémoires pour servir à l'histoire contemporaine de la Belgique (1859-1921) divisés en trois tomes[6].
Monseigneur J. Schyrgens [7] décrivit la conversion de Charles Woeste dans la Revue catholique des idées et des faits du 8 avril 1927 [8].
Dernières paroles du défunt[9] : « Je donne ma vie pour mon pays et la cause catholique ».
Il est enterré au cimetière du Dieweg à Uccle.
Distinctions
- Par arrêté royal du , concession de noblesse pour lui-même et des descendants légitimes et concession du titre personnel de comte est accordée à Charles Woeste. Depuis 1830, la Constitution belge (en son article 113) prévoit que le Roi peut accorder des titres nobiliaires, sans y attacher aucun privilège [10].
- Grand cordon de l'ordre de Léopold, Croix civique de 1re Classe, Médaille commémorative du règne du roi Léopold II.
- Grand Croix de l'ordre pontifical de Saint-Grégoire le Grand, de l'Ordre pontifical du Saint-Sépulcre, de l'ordre pontifical de Pie IX et de l'ordre pontifical du Christ, Croix Pro Ecclesia et Pontifice.
Hommages
- En 1923, la commune de Jette donne son nom à une nouvelle avenue[11].
- Un monument, surmonté du buste de Charles Woeste, œuvre du sculpteur Frans Huygelen, est érigé à sa mémoire, place Saint-Boniface, à Ixelles, tout près de son ancienne maison rue de Naples.
- Sur sa maison à Ixelles, rue de Naples 15, est apposée une plaque commémorative en marbre : «Ici demeura et mourut le comte Woeste Ministre d'État 1837-1922» [3],[12].
Cinéma
- Dans le film Daens, Charles Woeste constitue l'un des personnages principaux, présenté comme un patron d'obédience catholique, membre du gouvernement, influent auprès du roi des Belges et du pape (Léon XIII puis Pie X) et peu respectueux de la condition des ouvriers, dont il ne comprend pas la langue flamande. En réalité, il a soutenu des revendications des Flamands comme la néerlandisation, pensant préférable de les maintenir dans leur condition et ralentir leur mobilité sociale [13].
Notes et références
- Ville de Bruxelles, « Acte de naissance n°767 » , sur FamilySearch, (consulté le )
- « Charles Woeste », sur www.ars-moriendi.be (consulté le )
- « – Inventaire du patrimoine architectural », sur monument.heritage.brussels (consulté le )
- Pascal Delwit, La vie politique en Belgique de 1830 à nos jours, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, , p. 72.
- Le baron de Trannoy était déjà l'auteur de la biographie de Jules Malou qui avait profondément impressionné Charles Woeste. Il avait même préfacé ce livre.
- L'Édition Universelle, Albert Dewit, 53 rue Royale, Bruxelles en 1927, 1933 et 1937.
- « Carte de visite - Mgr J. SCHYRGENS - Prélat de la maison de sa sainteté, Chanoine honoraire de la Cathédrale de Liège... | En vente sur Delcampe », sur Delcampe (consulté le )
- « "Revue catholique des Idées et des Faits". - UCLouvain | Archives », sur archives.uclouvain.be (consulté le )
- Faire-part mortuaire
- « FAQ sur la noblesse », sur SPF Affaires étrangères - Commerce extérieur et Coopération au Développement, (consulté le )
- « eBru | L'avenue Charles Woeste | Jette (1090 Bruxelles) », sur www.ebru.be (consulté le )
- (en) « Charles Woeste at rue Naples », sur Brussels Remembers (consulté le )
- « Woeste, graaf Charles - NEVB Online », sur nevb.be (consulté le )
Liens externes
- Ministre d'État (Belgique)
- Ministre belge de la Justice
- Personnalité politique liée à Bruxelles
- Juriste publiciste
- Avocat belge du XIXe siècle
- Bâtonnier belge
- Comte (Belgique)
- Personnalité inhumée au cimetière du Dieweg
- Personnalité du Parti catholique
- Grand cordon de l'ordre de Léopold
- Grand-croix de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand
- Grand-croix de l'ordre de Pie IX
- Récipiendaire de l'ordre du Christ (Saint-Siège)
- Naissance en février 1837
- Naissance à Bruxelles au XIXe siècle
- Décès en avril 1922
- Décès à 85 ans
- Décès à Bruxelles
- Étudiant de l'université libre de Bruxelles
- Grand-croix de l'ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem