Charlie X | ||||||||
Épisode de Star Trek | ||||||||
Titre original | Charlie X | |||||||
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Numéro d'épisode | Saison 1 Épisode 2 ou 8 | |||||||
Code de production | 6149-08 | |||||||
Réalisation | Lawrence Dobkin | |||||||
Scénario | D. C. Fontana Gene Roddenberry |
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Production | Gene Roddenberry | |||||||
Durée | 50 minutes 34 | |||||||
Diffusion | États-Unis : France : | |||||||
Date stellaire | 1533.6 | |||||||
Date réelle | 2266 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Liste des épisodes | ||||||||
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Charlie X (Charlie X) est le deuxième épisode de la première saison de la série télévisée Star Trek. Huitième épisode à avoir été produit, il fut diffusé pour la première fois le sur la chaîne américaine NBC.
Dans l'épisode, l’Enterprise doit ramener un adolescent du nom de Charles Evans sur la colonie d'Alpha V. À la suite d'un accident, celui-ci était resté seul pendant 14 ans sur la planète Thasus. Mais petit à petit, l’adolescent use de pouvoirs parapsychiques et devient de plus en plus inquiétant.
Le film évoque l'importance de l'amour pour l'être humain et les limites humaines face au pouvoir absolu.
Distribution
Acteurs principaux
- William Shatner : James T. Kirk (VF : Yvon Thiboutot)
- Leonard Nimoy : Spock (VF : Régis Dubost)
- DeForest Kelley : Leonard McCoy
- James Doohan : Montgomery Scott
- Nichelle Nichols : Uhura
- Grace Lee Whitney : Janice Rand
Acteurs secondaires
- Robert Walker Jr : Charles Evans
- Abraham Sofaer : Le Thasien
- Patricia McNulty : Tina Lawton
- Charles J. Stewart : le Capitaine Ramart
- Dallas Mitchell : Tom Nellis
- Don Eitner : un navigateur
- John Bellah : un membre d'équipage
- George Takei : Hikaru Sulu (voix seulement recyclée d'autres épisodes)
- Garland Thompson : Wilson
- John Lindesmith : pilote (non-crédité)
- Laura Wood : la membre d'équipage âgée (non-créditée)
- Eddie Paskey : slie (non-crédité)
- Bobby Herron : Sam (non-crédité)
- Gene Roddenberry : chef (voix, non-crédité)
- Frank da Vinci : Vinci (non-crédité)
- Ron Veto : Harrison (non-crédité)
- William Blackburn : Hadley (non-crédité)
- Loren Janes : doublure, Kirk (non-crédité)
Résumé détaillé
L'USS Enterprise a rendez-vous avec l'USS Antares, un petit vaisseau d’exploration. En parcourant la planète Thasus, l’Antares a découvert un jeune garçon humain nommé Charles Evans, seul survivant de l'écrasement du vaisseau de ses parents. Il a été recueilli et élevé par une mystérieuse et ancienne espèce alien, les Thasiens. Evans est transféré à bord de l’Enterprise pour que celui-ci le conduise sur la colonie Alpha V où Charles a encore de la famille.
Le capitaine Ramart et son navigateur, Tom Nellis, semblent très pressés de quitter l’Enterprise, refusant même, de la part de Kirk, un brandy saurien. Peu après son départ, le capitaine Ramart tente de prévenir l’Enterprise d'un danger, mais avant qu'il n'ait le temps de parler, l’Antares est détruit. Un étrange commentaire de Charlie lors de cette destruction laisse présager de mauvais augures. Charlie admet qu'il a détruit l'Antares parce que l'équipage n'était « pas gentil » avec lui. Charlie souffre d'une profonde carence affective.
Une friction a lieu avec Uhura, qui ne lui prête pas l'attention qu'il pense devoir bénéficier, et il se fait éconduire par Janice Rand qu'il tentait maladroitement de courtiser
Kirk se rend compte de la menace qu’il représente et n'envisage plus de conduire Charlie sur Alpha V. S'en étant rendu compte, et ses pouvoirs parapsychiques étant désormais connus de tous, Charlie Evans prend par la force le contrôle de l’Enterprise.
Au paroxysme du conflit, un vaisseau provenant de Thasus apparaît. Les Thasiens avaient offert à Charlie Evans ses pouvoirs immenses pour qu'il puisse survivre à son accident mais, ne pouvant les lui retirer, les Thasiens en sont arrivés à la conclusion que Charlie ne pourrait jamais mener une vie normale parmi les siens. Ils remettent les choses en l'état et décident de le ramener avec eux sur Thasus, au grand désespoir de Charlie qui ne veut pas vivre dans un monde froid, stérile et privé d’amour.
Autour de l'épisode
- Pour la première fois est mentionné que l’Enterprise œuvre pour l’United Earth Space Probe Agency (UESPA, soit Agence d'exploration spatiale de la Terre unie).
- Bien que l’Antares soit détruit à l'issue de l'épisode, l'un des membres de son équipage apparaît en arrière-plan dans le bar de Deep Space K-7 dans l'épisode Tribulations. On reconnaît l'insigne du vaisseau sur son uniforme.
- C'est la première fois qu'apparaissent les cellules d'emprisonnement dans un épisode de cette série. Les barres électriques seront remplacées par des champs de force autour de la porte. Durant la saison 2, l'emplacement des cellules se trouvera dans le corridor qui mène à l'ingénierie. Ce décor servira de quartiers des invités dans La Conscience du roi, d'une partie de la salle des machines dans Les Jumeaux de l'Apocalypse et de laboratoire médical dans La Lumière qui tue.
- C'est le premier épisode où William Shatner porte un collant. La deuxième et dernière fois sera dans Les Arbitres du cosmos.
- Cet épisode marque la première apparition du luth vulcain, un instrument de musique créé par Wah Chang.
Références culturelles
- La chanson qu'Uhura chante à Spock est tirée d'une chanson folklore écossaise écrite par Robert Burns intitulée « Charlie, He's My Darling ».
- Spock récite des lignes tirées du Corbeau d'Edgar Allan Poe et du Tigre de William Blake.
Production
Écriture
Les prémisses de Charlie X proviennent d’une histoire écrite en par le producteur Gene Roddenberry, lorsque Star Trek n’était qu’une ébauche, sous le titre The Day Charlie Became God (Le jour où Charlie est devenu Dieu). Lorsque la série entre en production, il confie l’écriture du scénario à D. C. Fontana[1]
Fontana avait été la secrétaire de Roddenberry sur la série The Lieutenant et c'est celui-ci qui l'a poussé à écrire ses premiers scripts. C’est Roddenberry qui lui a conseillé de ne garder que les initiales de son prénom (D.C.) dans un métier où les scénaristes sont généralement des hommes. Roddenberry l'engagea alors pour rédiger des épisodes de Star Trek même si à l'époque, elle ne se sentait pas à l'aise dans le genre de la science-fiction. Finalement, D.C. Fontana aura une position très importante dans la création de la série.
L'épisode s'inspire de la nouvelle de 1953 de Jerome Bixby "C’est vraiment une bonne vie" qui fut adaptée en 1961 dans un épisode de La Quatrième Dimension dans lequel un enfant de trois ans doté de pouvoirs, terrorise des adultes. On trouve aussi des points communs entre le personnage de Charlie Evans et celui de Valentine Michael Smith issu dans le roman de 1961 En terre étrangère de Robert A. Heinlein.
La première version du scénario est livrée le sous le nom de « Charlie’s Law » (littéralement La Loi de Charlie). La version finalisée le .
Casting
- Robert Walker Jr qui joue le rôle de Charie Evans est un habitué des rôles d'adolescents dangereux comme dans Au cœur du temps où il joue le rôle de Billy The Kid et dans la série Les Envahisseurs. Pour les besoins de l'épisode il décida de s'isoler volontairement du reste des acteurs de la série pendant le tournage, afin de garder son côté fermé, en décalage avec le reste des êtres humains[2].
- Scotty et Sulu n'apparaissant pas dans cet épisode, George Takei et James Doohan ne sont pas engagé sur cet épisode. Lorsque Sulu appelle le capitaine Kirk depuis le gymnase, il s'agit d'une ligne dialogue de l'épisode Ils étaient des millions qui a été recyclée.
- Gene Roddenberry joue la voix du cuisinier qui annonce que la viande s'est transformée en dindes vivantes.
Tournage
Le tournage eut lieu du 11 au au studio de Desilu sur Gower Street à Hollywood[1].
À l'époque, Jerry Finnerman, le créateur des décors fut encouragé à placer un maximum d'éclairage coloré afin d'ajouter de l'exotisme aux murs gris de l'Enterprise. De plus, NBC s'en servit dans un but promotionnel à la suite d'un accord avec RCA, une marque de téléviseur, Star Trek devenant un argument de vente pour vendre des téléviseurs couleur[3]. Cet épisode marque le seul épisode où des scènes sont tournées dans le gymnase du vaisseau, le décor sera détruit afin d'en faire la salle des machines.
Le tour de carte qui devait être un tour vague dans le script est changé par un tour faisant apparaître Janice sur les cartes. Il s'agit de photographies de l'actrice Grace Lee Whitney qui devaient être utilisées originellement à des fins de promotions.
Dans la scène située dans les quartiers de Janice Rand, quand Charlie envoie Kirk et Spock contre le mur, on remarque une bosse enfoncée sur la paroi. Lors d'une prise de vue précédente, Leonard Nimoy est tombé violemment contre le mur. Cette prise de vue alternative peut être aperçue dans la bande annonce de l'épisode.
Post-production
L'épisode devait être diffusé bien plus tard que prévu dans la saison (on voit Kirk parler de la fête de Thanksgiving) la NBC étant assez méfiante à l'idée de diffuser immédiatement un mélodrame adolescent dans l'espace.
Toutefois, l'épisode se déroulant intégralement à l'intérieur de l’Enterprise et nécessitant peu d'effets spéciaux en post-production, hormis des plans du vaisseau recyclés sur le pilote, il fut terminé assez vite. Les autres épisodes n'étant pas encore finis, seuls des plans l’Antares furent abandonnés afin de le diffuser en deuxième position[4].
Diffusions
Diffusion aux États-Unis
L'épisode fut retransmis à la télévision pour la première fois le sur la chaîne NBC.
Diffusion au Royaume-Uni et au Québec
L'épisode fut diffusé pour la première fois au Royaume-Uni le , avec des épisodes dans un ordre différent que la version américaine.
En version francophone, l'épisode fut diffusé au Québec en 1971.
Diffusion en France
En France, il faut attendre le 25 août 1986 pour que l'épisode soit diffusé, lors de la rediffusion de l'intégrale de Star Trek sur La Cinq.
Réception critique
Charlie X est l’un des épisodes favoris d’Ira Steven Behr, scénariste et producteur exécutif de DS9. En 1997, les producteurs de DS9 tentent d’engager Robert Walker Jr., l’interprète de Charles Evans, pour un épisode, mais ce projet fut abandonné à la fin de carrière de l'acteur.
Sur le site The A.V. Club, Zack Handlen donne la note de 'B'. Il trouve que l'épisode utilise le cliché de "l'enfant dieu" et sous-utilise ses personnages féminins. Toutefois il apprécie fortement les éléments "dérangeant" de l'épisode comme la nature des blagues de Charlie et son destin[5].
Dans un classement pour le site Hollywood.com, Christian Blauvelt place cet épisode à la 13e position sur les 79 épisodes de la série originelle. Il trouve l'épisode comme une "fantaisie pop-art"[6].
Novélisation
L'épisode fut novélisé sous forme d'une nouvelle de 22 pages portant le titre de Charlie’s Law par l'auteur James Blish dans le livre Star Trek, un recueil compilant différentes histoires de la série et sorti en [7]. En France, cette novélisation fut publiée en 1991 aux éditions Claude Lefrancq Éditeur sous le nom de "La loi de Charlie" dans le recueil Star Trek 1 : La dernière créature traduit par Paul Couturiau[8]. La nouvelle donne un nom (Sam) et une origine à l'homme qui se fait atomiser par Charlie en salle de gymnastique. Elle explique que tous les membres d'équipage ayant subi l'influence de Charlie sont redevenus tels qu'ils étaient avant, mais que l'équipage de l’Antares', lui, a péri pour de bon.
Éditions commerciales
Aux États-Unis, l'épisode est disponible sous différents formats. En 1985, l'épisode est sorti en édition LaserDisc[9] VHS et Betamax avec l'épisode "Ils étaient des millions"[10]. L'épisode sortit en version remastérisée sous format DVD en 1999 et 2004[10]. Il connut une remasterisation sortie le : Entre autres, le vaisseau thasien a été refait, ainsi que l’Antares qui ressemble désormais au vaisseau robot céréalier TAS. L'édition Blu-ray de la série fut diffusée en [11].
En France, l'épisode fut disponible avec l'édition VHS de l'intégrale de la saison 1, sortie le . L'édition DVD est sortie le et l'édition Blu-ray le .
Bibliographie
- (en) Steve Kelley, Star Trek : The Collectables, Iola, WI, Krause Publications, , 256 p. (ISBN 978-0-89689-637-6)
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- (en) Charlie X sur l’Internet Movie Database
Références
- (en) Herbert F. Solow and Robert H. Justman, Inside Star Trek : The Real Story, Pocket Books, , 458 p. (ISBN 0-671-00974-5)
- (en) Grace Lee Whitney et Jim Denney, The Longest Trek : My Tour of the Galaxy, Clovis, CA, Quill Driver Books, , 208 p. (ISBN 978-1-884956-05-8)
- Inside Star Trek, Columbia Records, .
- Marc Cushman, These Are the Voyages : TOS Season One, Jacobs Brown Press, (ISBN 978-0-9892381-2-0 et 0-9892381-2-1)
- (en) Zack Handlen, « "The Man Trap"/"Charlie X"/"The Naked Time" », The A.V. Club, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Christian Blauvelt, « Ranking All 79 'Star Trek: The Original Series' Episodes from Worst to Best » [archive du ], Hollywood.com (consulté le )
- (en) Jeff Ayers, Voyages of Imagination, New York, Pocket Books, , 800 p. (ISBN 978-1-4165-0349-1)
- James Blish, Star Trek : La dernière créature : La loi de Charlie, Lefrancq, , 28 p. (ISBN 2-89565-000-4)
- (en) « Star Trek #081: Man Trap/Charlie X: Disc #1 (1966) [LV 60040-81] » [archive du ], LaserDisc Database (consulté le )
- (en) Steve Kelley, Star Trek : The Collectables, Iola, WI, Krause Publications, , 256 p. (ISBN 978-0-89689-637-6)
- (en) James Hunt, « Star Trek: The Remastered Series Seasons 1, 2 & 3 review » [archive du ], Den of Geek, (consulté le )