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Condamné pour |
Incitation à la subversion du pouvoir d'État (en) |
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Prison de Qincheng (jusqu'en ) |
Chen Wei (chinois simplifié : 陈卫), né le , est un dissident chinois et militant des droits de l'homme. Signataires de la charte 08, il a été condamné à neuf ans de prison pour incitation à la subversion en décembre 2011.
Biographie
En 1989, il participe aux manifestations de la place Tian'anmen à l'issue desquelles il est arrêté[1]. Il a été emprisonné à la prison de Qincheng et libéré en janvier 1991[2].
En mai 1992, Chen est à nouveau arrêté pour avoir commémoré le 4 juin 1989 (date anniversaire des manifestations de Tian'anmen) et créé un parti politique démocratique. Il est alors condamné à cinq ans de prison. Au cours de ces années de contestations du pouvoir, Chen Wei s'est peu à peu imposé comme un leader dans l'organisation des actions des droits de l'homme dans la province du Sichuan[2].
Chen Wei est l'un des 303 intellectuels chinois signataires de la charte 08[3] pour promouvoir la réforme politique et le mouvement démocratique chinois dans la République populaire de Chine.
En décembre 2011, le tribunal de Suining, dans la province du Sichuan, a jugé Chen Wei et l'a condamné à neuf ans de prison pour avoir diffusé par internet des écrits favorables à une démocratisation du régime politique chinois. Selon Wang Xiaoyan, la femme de Chen Wei, le tribunal a versé au dossier neuf essais diffusés sur des sites en chinois basés à l'étranger, or ces textes ne sont pas accessibles par les sites internet du territoire chinois[1].
Son avocat Liang Xiaojun indique que le jugement a duré deux heures et demi. Il a par ailleurs précisé le positionnement de Chen Wei : « Il a dit qu'il n'était pas coupable, qu'il n'avait pas l'intention de renverser le régime politique et qu'il voulait atteindre la démocratie constitutionnelle via des moyens non-violents »[1]. Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, s'est dit « profondément préoccupé » par la teneur de ce jugement. Elle appelle les autorités chinoises à libérer Chen Wei qui a exercé « pacifiquement son droit à la liberté d'expression »[4].
Références
- Reuters (Sui-Lee Wee et Chris Buckley, Gregory Schwartz pour le service français) Le dissident chinois Chen Wei condamné à neuf ans de prison L'Express, 23 décembre 2011
- Individuals Affected by Crackdown on Civil Society Following Call for “Jasmine Revolution” Chinese Human Rights Defenders, 5 mars 2012
- Le Figaro : Charte 08
- AFP ONU: Navi Pillay "préoccupée" par la condamnation du dissident chinois Chen Wei 20minutes, 26 décembre 2011