Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
조승희 |
Romanisation révisée |
Jo Seung-hui |
McCune-Reischauer |
Cho Sŭng'hŭi |
Nationalité | |
Domiciles | |
Formation |
Institut polytechnique et université d'État de Virginie Ormond Stone Middle School (en) Poplar Tree Elementary School (en) Westfield High School (en) |
Activités |
Cho Seung-hui (en coréen 조승희) ([1] – à Blacksburg en Virginie aux États-Unis), est le tueur responsable de la fusillade de l'Université Virginia Tech[2],[3],[4] du , dans laquelle 33 personnes sont mortes. Il s'est suicidé sur les lieux de la fusillade alors que la police cernait sa position.
Biographie
Né en Corée du Sud et immigré aux États-Unis (Détroit, dans le Michigan) avec ses parents en [5]. Il était de nationalité sud-coréenne, et un résident légal permanent des États-Unis[6]. Seung-hui avait une adresse permanente à Centreville, Virginie ; une commune dans le comté de Fairfax, située à 50 km à l'ouest de Washington D.C. et à quelques kilomètres au sud de l'aéroport international de Dulles[7].
Ses parents dirigent une petite entreprise de nettoyage à sec et sa sœur est diplômée de l'Université de Princeton. Selon le docteur Dolores Malaspina, directrice du département de psychiatrie de la New York University School of Medicine, Cho Seung-hui aurait pu être affecté par le perchloroéthylène, substance toxique utilisée dans le nettoyage à sec, et qui, selon elle, augmenterait les risques de développer des symptômes schizophréniques[8].
Selon Virginia Tech, Seung-hui effectuait sa dernière année d'études (undergraduate) pour obtenir un major en langue anglaise, il suivait précédemment des études de commerce, mais changea pour l'anglais en dernière année[9]. Seung-hui a obtenu son diplôme en 2003 au Collège de Westfield (Chantilly, Virginia)[10].
Fusillade de l'Université Virginia Tech
D'après les journaux télévisés du , Seung-hui a laissé une note critiquant les « gosses de riches », la « débauche » et les « charlatans trompeurs » avant de tuer deux étudiants, Emily J. Hilscher et Ryan C. "Stack" Clark, dans la chambre d'un dortoir, le vers 7 h 15 du matin[réf. nécessaire]. 2 h 30 plus tard, vers 9 h 45, Seung-hui a traversé le campus pour poursuivre ses meurtres dans les salles de classe d'un autre bâtiment[4]. La police a pu identifier Seung-hui grâce aux empreintes digitales laissées sur les armes à feu, et grâce à des fichiers de l'immigration[4]. Les mots "Ismail Ax" étaient inscrits à l'encre rouge sur son bras[11]. La police a découvert un récépissé, datant du , pour l'achat du pistolet Glock 19[réf. nécessaire] utilisé dans l'attaque[12]. Les résidents permanents de Virginie sont autorisés à acheter des armes à feu s'ils présentent la preuve de leur lieu de résidence[13], en passant un contrôle d'antécédents judiciaires[14] et en répondant à un questionnaire. Seung-hui a acheté la seconde arme, un pistolet Walther P22, une semaine avant la tuerie. Les numéros de série sur les deux armes ont été effacés à la lime[15].
Il est également allé sur le site Internet e-Bay pour acheter des recharges de munitions pour l'une des armes qu'il a utilisées dans le massacre. Sous le pseudonyme Blazers5505, Cho Seung-Hui s'est ainsi procuré deux boîtes de 10 cartouches pour Walther P22 - l'une des deux armes à feu utilisées. Il a en outre vendu plusieurs livres qui traitaient de sujets violents, des billets pour l'équipe de football universitaire de Virginia Tech et des calculatrices graphiques qui contenaient des jeux. Selon le site Internet, Cho avait ouvert son compte en .
Dans le hall Norris, Cho Seung-hui s'est suicidé d'une balle dans la tête, alors que la police cernait sa position[16]. À la suite de son suicide, son identification a nécessité plusieurs heures.
Caractère
Un porte-parole de l'Université a décrit Cho comme étant un "solitaire", les cadres de l'Université ont d'ailleurs eu de la peine à trouver des informations sur l'individu[17]. Une association de Coréens affiliée au campus a déclaré que Cho ne leur parlait pas et ne les rencontrait que très rarement. Cho était apparemment sous traitement médical et prenait des anti-dépresseurs[18], en outre il avait été accusé dans le passé d'avoir allumé un feu dans un dortoir et de harceler des jeunes femmes sur le campus[19]. En 2005, plusieurs plaintes avaient été déposées contre Cho Seung-hui et il avait fait un rapide séjour en hôpital psychiatrique à cause de ses tendances suicidaires[20]. Un tribunal l'avait déclaré « malade mental » en et avait affirmé qu'il était « un danger imminent pour lui-même et pour les autres »[20].
L'un des élèves ayant suivi le même cours d'écriture que Cho, le décrit comme suit : « Cho était vraiment, vraiment, calme. Je suis incapable de me souvenir d'un seul mot qu'il ait prononcé au cours du semestre ». Ce cours était un atelier dans lequel les étudiants étaient encouragés à présenter leurs pièces de théâtre pour une discussion de classe ; lorsqu'il était demandé à Cho de commenter, il se contentait de « hausser les épaules et ne rien dire. » D'après le professeur qui donnait le cours, Cho ne participait à aucune discussion : « Il était juste là, je ne peux même pas décrire cela. Il restait assis et nous regardait, mais ne disait rien. C'était son manque de caractère qui le mettait à part. Il restait seul, très isolé. Je ne me souviens que d'une fois où il a souri, mais ce n'était pas très convaincant. »
Médias envoyés à NBC durant les évènements
La chaîne de télévision NBC News rend publique le une quinzaine de photos parmi les quarante-trois reçues que le tueur a envoyées par courrier à la rédaction entre les deux premiers meurtres et les trente suivants. Le nom de Cho Seung-hui ne figurait pas sur le courrier reçu, seul le nom Ishmael y est écrit pour l'adresse de retour, le même nom que celui écrit sur son avant-bras en lettres rouges (voir ci-dessous). Certaines photos sont visibles sur le site de NBC[21]. D'autres documents, une lettre et une trentaine de vidéos totalisant une dizaine de minutes de prise de vue ont aussi été reçues par la chaîne. La lettre comporte une référence aux « martyrs comme Eric et Dylan », certainement Eric Harris et Dylan Klebold, auteurs de la Fusillade du lycée Columbine. Dans leur ensemble, les documents laissent découvrir la rage et la colère de l'auteur des meurtres. « Je n'avais pas à faire ça, j'aurais pu partir, m'enfuir. Mais non, je ne m'enfuirai plus. Plus de ça pour moi. Pour mes enfants, mes frères et sœurs que vous baisez, je l'ai fait pour eux »[22] dit-il dans l'un de ces documents vidéo. Il écrit aussi « À cause de vous, je meurs, comme Jésus-Christ, pour inspirer des générations de faibles et de sans défense » [23], comparant sa mort à celle de Jésus.
Écrits
La direction du Département d'Anglais de l'Université de Virginia Tech a cité une collègue, Lucinda Roy, qui décrivait Cho comme quelqu'un de troublé[24]. Roy était inquiète à propos d'un devoir de rédaction rendu une année auparavant : il s'agit d'une pièce en un seul acte intitulée Richard McBeef. Dans l'intrigue, un garçon de treize ans accuse son beau-père d'abus sexuels et d'avoir tué son père biologique. Le garçon menace de tuer son beau-père et les deux hommes entrent en dispute. La pièce se termine quand le beau-père lance un « coup mortel » vers le garçon[25].
Dans une seconde pièce qui lui est attribuée, titrée Mr. Brownstone, en référence à une chanson de Guns N' Roses parlant de l'héroïne (une partie des paroles de cette chanson sont d'ailleurs retranscrits en page 8 et 9)[26], trois jeunes de 17 ans jouent au casino tout en discutant de la haine qu'ils portent à leur professeur de mathématiques âgé de 45 ans : Mr. Brownstone. Les étudiants accusent Mr. Brownstone de les abuser sexuellement et de les faire saigner. L'un d'eux affirme à deux reprises qu'il veut tuer Mr. Brownstone. Une autre étudiante souhaite que Mr. Brownstone meure et dit qu'elle veut le voir saigner. À la fin de la pièce, l'un des étudiants gagne le jackpot de 5 millions. Mr. Brownstone intervient et convainc la direction du casino que les étudiants l'ont attaqué et lui ont volé le ticket gagnant. La direction donne le ticket gagnant à Mr. Brownstone et fait jeter dehors les étudiants. L'histoire se termine avec la menace de revanche de ces derniers[26].
D'après l'un des élèves de sa classe d'écriture : « les rédactions, les pièces de Cho étaient vraiment morbides et grotesques ».[réf. nécessaire]
Voir aussi
Notes et références
- NPR
- VT front page
- (en) John M. Broder, « Virginia Gunman Identified as a Student », New York Times (consulté le )
- (en) « Gunman Identified as Massacre at Virginia Tech Enters Second Day », ABC News (consulté le )
- (en) « Campus gunman lived in U.S. since 1992 - official », Reuters (consulté le )
- Gunman's writings raised concerns
- Centreville Student Was Va. Tech Shooter
- Kesner, Julian, Toxic fumes may have made gunman snap, New York Daily News, 20 avril 2007.
- http://www.chicagotribune.com
- Gunman Is Described as Quiet and 'Always by Himself'
- Aamer Madhani. "Sources: College gunman left note", Chicago Tribune, April 17, 2007
- (en) « Gunman ID'd as student; tests tie same gun to both attacks », New York Newsday (consulté le )
- (en) « Shooter Identified as Cho Seung-Hui », ABC News (consulté le )
- (en) « Virginia Firearms Transaction Program » (consulté le )
- (en) David Schoetz, Ned Potter, Richard Esposito and Pierre Thomas and the staff of ABC News, « Killer's Note: 'You Caused Me to Do This' », ABC News (consulté le )
- (en) « CNN profile of Cho », CNN
- (en) Gunman identified in Virginia Tech shootings
- (en) « Virginia Tech Police Still Search for Motive After Identifying Shooter »
- (en) Source: Gunman angry at 'rich kids' - CNN.com
- « L'État de Virginie devrait verser 11 millions de dollars aux familles des victimes de la tuerie de Virginia Tech », dans Le Monde du 11-04-2008, [lire en ligne]
- (en) Gunman sent package to NBC News, Photos envoyées à la rédaction par le tueur au moment des évènements.
- “I didn’t have to do this. I could have left. I could have fled. But no, I will no longer run.
It’s not for me. For my children, for my brothers and sisters that you f---, I did it for them,” - « Thanks to you, I die, like Jesus Christ, to inspire generations of the weak and the defenseless people »
- (en) « Killer's Note: 'You Caused Me to Do This' », ABC News (consulté le )
- Virginia Killer's Violent Writings The Smoking Gun. Vérifié le 17 avril 2007
- Archive d'une news d'AOL