Claude Monet - Georges Clemenceau : une histoire, deux caractères | |
Georges Clemenceau et Claude Monet dans le jardin de Giverny en compagnie de Blanche Hoschedé-Monet, du collectionneur japonais Matsukata Kōjirō et de sa nièce Madame Kuroki en juin 1921 (détail). | |
Auteur | Alexandre Duval-Stalla |
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Pays | France |
Genre | essai, biographie |
Éditeur | Gallimard |
Collection | L'Infini |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 2010 |
Nombre de pages | 292 |
ISBN | 9782070131228 |
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Claude Monet - Georges Clemenceau : une histoire, deux caractères est un ouvrage d'Alexandre Duval-Stalla, publié aux éditions Gallimard en 2010. Ce livre a reçu les prix du Nouveau Cercle de l'Union en 2010 et Pierre-Lafue en 2011[1]. L'ouvrage a été réédité en édition poche (Folio) en 2013[2].
Résumé
Il s'agit d'une biographie croisée de l'amitié durable et fraternelle qui n'avait jamais été décrite en détail[3] entre Claude Monet et Georges Clemenceau : depuis leur enfance jusqu'à la mort de Monet en passant par l'installation de la série des Nymphéas dans l'Orangerie du jardin des Tuileries [4],[5],[6]. L'ouvrage décrit comment l’intuition artistique de Monet et l’impulsion de Georges Clemenceau leur permirent respectivement de réaliser et d'exposer la série monumentale des Nymphéas du jardin d'influence japonaise de Giverny à L'Orangerie, un site conçu pour l’exposition d'œuvres de grandes tailles que l'artiste voulait léguer à la France au sortir de la Première Guerre mondiale. Monet souhaitait ainsi apporter la paix et de la campagne aux Parisiens blessés[7]. Il leur offrit vingt-deux panneaux formant les Nymphéas de L'Orangerie[3].
Lors des obsèques du peintre, Clemenceau dans un geste élégant enleva le drap funéraire recouvrant le cercueil de son ami, s'écriant : « Non ! Pas de noir pour Monet », lui substituant une « cretonne ancienne aux couleurs des pervenches, des myosotis et des hortensias »[8], puis suivant le convoi vers le cimetière de l’église Sainte-Radegonde de Giverny, il s'écroule en pleurs[6].
Le , six mois après la mort de Claude Monet, fut inaugurée l'exposition des Nymphéas, installées à l'Orangerie que Clemenceau vint admirer la veille, telle qu'il l'avait envisagée quarante ans plus tôt. S'y rendant à nouveau en , il est déçu de constater que l'administration ne se soucie guère de faire connaître ce don exceptionnel[9].
Accueil critique
Dans son compte rendu de lecture Jérôme Garcin note qu'Alexandre Duval-Stall décrit la vie de Monet et Clemenceau « comme on raconterait la vie d'un vieux couple qui s'aima, se compléta, s'estima, se chamailla mais ne divorça jamais, et qu'unissait une certaine idée de la France : « Celle de la République et celle de l'impressionnisme. Liberté de créer, liberté de vivre. » Elle paraît si loin, aujourd'hui. »[6].
Pour Giorgio Podestà, ce que nous révèlent cette biographie croisée et les lettres échangées, « c’est une complicité profonde. L’homme politique écrit sur l’artiste dans la Justice ou un autre des journaux dont il a eu la charge, et il a des phrases d’une justesse rare, digne d’un connaisseur de haut vol. Il a porté à bras-le-corps le projet des Décorations de Monet, c’est-à-dire du cycle des Nymphéas qui a fini par être installé à l’Orangerie, malgré les atermoiements du peintre et les difficultés de toutes sortes. Cette biographie croisée est passionnante et les relations épistolaires qu’ils ont eues sont d’une rare richesse. »[5].
Références
- « musee-clemenceau.fr/fr/actuali… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Le Figaro - Livres : Actualité de la littérature », sur Le Figaro.fr (consulté le ).
- Florence Briat-Soulié, Entretien avec Alexandre Duval-Stalla. Claude Monet – Georges Clemenceau : une histoire, deux caractères. Folio. 2013., 6 juillet 2015
- Bellet 2011, Le Monde.
- Podestà 2010, Les Lettres françaises.
- Garcin 2010, L'Obs.
- André Balbo, Musée de l’Orangerie : Guide des plus belles œuvres des collections permanentes, 4 avril 2016
- Raphaël Sorin, Claude Monet-Georges Clemenceau: une histoire, deux caractères, d’Alexandre Duval-Stalla («L’Infini», Gallimard).
- Alexandre Duval-Stalla, Claude Monet - Georges Clemenceau : une histoire, deux caractères, p. 202
Voir aussi
Bibliographie
- Giorgio Podestà, « Le Tigre et le Jardinier », Les Lettres françaises, (lire en ligne).
- Jérôme Garcin, « Le Tigre et le Crustacé », Le Nouvel Obs, (lire en ligne).
- Harry Bellet, « Accusé Monet, levez-vous ! », Le Monde, (lire en ligne).
Liens externes