
Les communs â en anglais : commons â sont des ressources partagĂ©es, gĂ©rĂ©es et maintenues collectivement par une communautĂ© ; celle-ci Ă©tablit des rĂšgles dans le but de prĂ©server et pĂ©renniser ces ressources[1] tout en fournissant aux membres de cette communautĂ© la possibilitĂ© et le droit de les utiliser, voire, si la communautĂ© le dĂ©cide, en octroyant ce droit Ă tous. Ces ressources peuvent ĂȘtre naturelles (une forĂȘt, une riviĂšre), matĂ©rielles (une machine-outil, une maison, une centrale Ă©lectrique) ou immatĂ©rielles (une connaissance, un logiciel).
Les communs impliquent que la propriĂ©tĂ© n'est pas conçue comme une appropriation ou une privatisation, mais comme un usage[2], rejoignant la notion de possession exposĂ©e par Pierre-Joseph Proudhon dans Qu'est-ce que la propriĂ©tĂ© ?. Les communs forment une troisiĂšme catĂ©gorie, intermĂ©diaire ou Ă part, par rapport Ă la propriĂ©tĂ© publique et Ă la propriĂ©tĂ© privĂ©e. Elinor Ostrom, Prix Nobel dâĂ©conomie pour ses travaux sur les biens communs, utilise le terme de « faisceaux de droits » pour caractĂ©riser la propriĂ©tĂ© commune[3].
Selon Benjamin Coriat, il ne faut pas confondre un « commun » avec un « bien commun ». Un bien commun est quelque chose qui appartient Ă tous mais qui n'est pas forcĂ©ment gĂ©rĂ© comme un commun ; ainsi, « [âŠ] lâatmosphĂšre appartient Ă tous. Câest un « bien commun », mais pour autant ce nâest pas un commun. Car, malgrĂ© les quelques rĂ©glementations mises en place, il nây a pas de gouvernance permettant de gĂ©rer les effets de serre et les Ă©missions de CO2 »[4].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le droit romain utilisait les concepts de res nullius ou res extra patrimonio, objets juridiques extérieurs aux biens patrimoniaux, parmi lesquels se trouvaient les res publicae (le domaine public, tels les fleuves navigables) et les res communes (littéralement les « biens [ou choses] communes » : ce qui appartient à tous, ce que nul ne peut s'attribuer au détriment d'autrui, tels les rivages, les mers, les océans...)[5].
On retrouve ce terme juridique romain dans la notion anglaise traditionnelle de la « terre commune » (common lands, en anglais) de laquelle dérive le terme « communs » (commons). Cependant, si les common lands étaient probablement possédées collectivement par une entité légale, la Couronne ou une personne seule, ils étaient soumis à différentes rÚgles de gestion et d'usage concernant par exemple le pùturage, la chasse, la coupe de bois, de branchages, la collecte de résine, etc.
Le terme « communs » dans la théorie économique moderne en est venu à désigner une ressource naturelle ou culturelle accessible à tous les membres d'une société : air, eau, terres habitables...
L'Ă©chec dit de la « tragĂ©die des communs » est une mĂ©taphore qui s'est rĂ©pandue aux dĂ©buts des sciences Ă©conomiques, au XVIIIe siĂšcle. Les premiers Ă©crivains et scientifiques Ă©conomistes soutenaient que la RĂ©volution agricole britannique et les lois de la rĂ©forme agraire Ă©taient en faveur d'une propriĂ©tĂ© unifiĂ©e de la terre. Ils ont tentĂ© de se dĂ©barrasser des droits d'usage traditionnels des commoners et utilisĂ© la tragĂ©die des communs qui se trouvait ĂȘtre une mĂ©taphore adaptĂ©e. Ils ont citĂ© entre autres la polĂ©mique d'Aristote contre la Polis de Platon dans le sens oĂč « la propriĂ©tĂ© de tout le monde n'est la propriĂ©tĂ© de personne » et respectivement « le bien le plus partagĂ© est le moins gardĂ© ». Le conflit autour de la dissolution des communs traditionnels a jouĂ© un rĂŽle clĂ© sur l'amĂ©nagement du paysage et les modĂšles de propriĂ©tĂ© et d'utilisation coopĂ©rative des terres[6].
Plus tard, d'autres Ă©conomistes, notamment Elinor Ostrom en travaillant sur la thĂ©orie de l'action collective et la gestion des biens communs et des biens publics (matĂ©riels ou immatĂ©riels), et dans le cadre de la « nouvelle Ă©conomie institutionnelle », ont montrĂ© qu'en rĂ©alitĂ© depuis la prĂ©histoire, de nombreux groupes humains de par le monde ont rĂ©ussi Ă dĂ©velopper des systĂšmes de gestion collective de ressources pas, peu, difficilement, lentement ou coĂ»teusement renouvelables (terres cultivables, ressources en gibier, en poissons, en bois et en eau potable ou d'irrigation notamment). En 2009, Elinor Ostrom a Ă©tĂ© la premiĂšre femme Ă recevoir le « prix Nobel » d'Ă©conomie (avec Oliver Williamson) « pour son analyse de la gouvernance Ă©conomique, et en particulier, des biens communs »[7],[8]. Ses travaux dĂ©veloppent l'idĂ©e que le meilleur gage de prĂ©servation de certaines ressources en est une gestion partagĂ©e et nĂ©gociĂ©e. Ce mode de gestion se rĂ©vĂ©lerait dans certains cas plus efficace que la propriĂ©tĂ© privĂ©e ou publique, par exemple pour gĂ©rer l'eau ou les semences, et serait particuliĂšrement appropriĂ© pour penser la prĂ©servation des ressources environnementales ou des connaissances numĂ©risĂ©es â deux domaines oĂč la question de la propriĂ©tĂ© ne serait pas pertinente.
En 2015, Silvia Federici développe, sur la base de ses travaux sur les communs autochtones et sa vision critique et politique des communs, une définition en huit points[9] :
- des espaces autonomes, cherchant à dépasser les divisions & à créer les conditions nécessaires à l'autogestion ;
- l'existence d'une propriĂ©tĂ© collective, sous la forme de ressources naturelles ou sociales partagĂ©es, accessibles Ă toutes et tous sans aucun distinction, mais qui ne peuvent ĂȘtre vendues ;
- une nature non pas des choses mais de relations sociales à travers une mise en commun et des liens de solidarité ;
- un fonctionnement sur la base de rÚgles établies qui stipulent comment utiliser et préserver la richesse commune, les droits et les devoirs des communeuses et communeurs ;
- l'impossibilité d'exister sans communauté ;
- le fondement sur la coopération sociale, les relations de réciprocité et la responsabilité à l'égard de la reproduction de la ressource partagée ;
- la structuration autour de prises de décisions collectives, pouvoir de base découlant de compétences attestées, ainsi que sur la rotation des fonctions de pouvoir ;
- une perspective qui encourage l'intĂ©rĂȘt commun dans tous les aspects de la vie & de l'action publique.
En France, la Crise Ă©conomique liĂ©e Ă la pandĂ©mie de Covid-19 met Ă l'ordre du jour une sociĂ©tĂ© oĂč les communs pourraient ĂȘtre d'ordre constitutionnel. Une proposition de loi constitutionnelle, dite « Construire le monde d'aprĂšs », prĂ©sentĂ©e par la sĂ©natrice Nicole Bonnefoy et « visant, face Ă la crise actuelle, Ă construire le monde dâaprĂšs fondĂ© sur la prĂ©servation des biens communs »[10] a Ă©tĂ© discutĂ©e au SĂ©nat le [11][source secondaire souhaitĂ©e].
Classification
[modifier | modifier le code]Les communs physiques
[modifier | modifier le code]Communs de l'eau
[modifier | modifier le code]Les usages de l'eau sont généralement organisés comme des communs[12].
Au XIXe siÚcle en France, la conceptualisation des systÚmes d'irrigation comme des ressources naturelles par les ingénieurs des Ponts et Chaussées s'est faite contre la gestion en commun de ces systÚmes par leurs usagers au sein des associations syndicales[13],[14].
Communs forestiers et paysagers
[modifier | modifier le code]Les bois peuvent ĂȘtre gĂ©rĂ©s en communs par leurs habitants ou usagers[15].
Chez les paysans europĂ©ens du second millĂ©naire, les usages et la gestion des bois en communs ont existĂ© comme compromis avec les seigneurs fĂ©odaux, puis ont connu des Ă©volutions vers plus d'autonomie lors des rĂ©volutions nationales, avant d'ĂȘtre progressivement dĂ©mantelĂ©s par les transformations capitalistes des sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes[16],[17],[18].
Au BrĂ©sil, les quilombos gĂšrent leurs forĂȘts de maniĂšre commune[19]. Au Cameroun, le modĂšle des forĂȘts communautaires rĂ©pond aussi au concept des communs forestiers[20].
Certaines critiques dĂ©noncent que les pouvoirs internationaux dĂ©clarent les forĂȘts tropicales comme des patrimoines communs de l'humanitĂ©: il ne s'agirait lĂ pas de communs populaires mais d'une continuation de l'extraction coloniale du bois[21],[22].
Outre les bois, d'autres aspects des terres peuvent ĂȘtre mis en communs, ce qu'on peut appeler des « communs paysagers »[23]. Ainsi, le pĂąturage de montagne peut ĂȘtre organisĂ© comme un commun[24].
Communs négatifs
[modifier | modifier le code]Parmi les communs environnementaux et en plus des communs Ă©voquĂ©s par Elinor Ostrom comme les cours d'eau, les forĂȘts, les pĂąturages, les zones humides, on peut considĂ©rer des communs dits nĂ©gatifs. Selon le chercheur Alexandre Monnin[25] on peut appliquer la notion de communs nĂ©gatifs Ă la gestion des centrales nuclĂ©aires abandonnĂ©es[26]. Cette notion serait apparue Ă la suite de l'accident nuclĂ©aire de Fukushima[27].
La notion de commun négatif se rapproche de celle de communs latents de Anna Tsing[28].
Communs urbains
[modifier | modifier le code]D'aprÚs Daniela Festa dans un article paru dans Géoconfluences, les communs urbains désignent les biens ou services, publics ou privés, dont le « caractÚre commun dépend des fonctions qu'ils peuvent remplir socialement »[29]. Il peut s'agir aussi bien de parcs, de friches, de places publiques, de services urbains, des logements sociaux ou du traitement des déchets. On peut aussi parler de reconstitution de biens communs quand il s'agit de récréer des expériences de partage du passé comme le partage d'un four à bois ou « via les réseaux alimentaires alternatifs comme les potagers collectifs »[30]. Un exemple de communs urbains est le Bùtiment 7 de Pointe-Saint-Charles au Québec[31].
Contrairement Ă la thĂ©orie Ă©conomique sur l'accĂšs des ressources dites rivales d'Elinor Ostrom, les communs urbains se caractĂ©risent par l'absence de rivalitĂ© et un accroissement de la valeur (Ă©conomie) par l'intensitĂ© de son utilisation[32]. Les communs urbains respectent les principes de base des communs[33]. Ils partagent Ă©galement les mĂȘmes contradictions que les autres communs, mais de maniĂšre « hyperconcentrĂ©e » en raison de la centralitĂ© de la ville dans les dynamiques d'accumulation et de dĂ©possession propres au nĂ©olibĂ©ralisme et de la densitĂ© intrinsĂšque qui multiplie les interactions , la production de valeur, les relations de conflits et de coalition entre les sujets[34]. La spĂ©cificitĂ© des communs urbains rĂ©side Ă©galement dans le fait qu'ils sont une solution au conflit d'usage de l'espace urbain[35].
Par ailleurs, le caractĂšre commun n'est pas toujours dĂ©fini et stable en raison des diffĂ©rents intĂ©rĂȘts qui se coalisent dans l'usage et la prise en charge des communs et des communautĂ©s, qui se superposent mutuellement au fur et Ă mesure de leur implication dans les communs. Par exemple, les jardins collectifs sont un lieu de production alimentaire pour les uns mais un lieu de socialisation ou de communication pour d'autres[36]. Des exemples de communs alimentaire sont fournis par l'association Vergers urbain[37].
Des initiatives se font jour, pour demander davantage de pistes cyclables et partant, respirer un air plus pur. La résistance contre la société de la voiture est un pas en direction de la réappropriation des communs que constituent les routes et la voirie[38].
Communs de la santé
[modifier | modifier le code]Les biens de la santé sont généralement des communs[39],[40]. Ainsi, les principes actifs des médicaments sont des biens communs[41].
Par ailleurs, les produits du corps humain comme le sang, la moelle osseuse, le lait, le sperme, les cornĂ©es, les os, la peau et les organes sont hors du commerce et sont gĂ©nĂ©ralement gĂ©rĂ©s par leurs usagers dans l'intĂ©rĂȘt du bien commun[42].
Dans les hÎpitaux français, l'implication des acteurs de terrain dans la gestion des financements rapprocherait le systÚme hospitalier d'un commun[43].
Communs immatériels
[modifier | modifier le code]Communs de la connaissance
[modifier | modifier le code]Les communs n'Ă©voquent pas que des biens matĂ©riels, mais se rĂ©fĂšrent Ă©galement aux biens immatĂ©riels. La connaissance est lâaction, le fait de comprendre, de connaĂźtre les propriĂ©tĂ©s, les caractĂ©ristiques, les traits spĂ©cifiques de quelque chose[44]. Lâune des caractĂ©ristiques de la connaissance, qui incite Ă la considĂ©rer comme un commun est son caractĂšre additif. HervĂ© Le Crosnier, chercheur en Sciences de lâinformation et de la communication (SIC), nous dit en ce sens : « la valeur mĂȘme dâune connaissance dĂ©pend de la façon dont elle est reprise, utilisĂ©e, amĂ©liorĂ©e, adaptĂ©e et sert in fine de support Ă la crĂ©ation de nouvelles connaissances. »[45] ValĂ©rie Peugeot confirme quâil rĂ©sulte des communs un bĂ©nĂ©fice pour le savoir car « le savoir humain grandit par accumulation, par sĂ©dimentation, de façon incrĂ©mentale et il nâest de connaissance qui ne soit nourrie des dĂ©couvertes et idĂ©es des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes »[46]. Montaigne, dans ses Essais sur lâĂ©ducation, valorisait cette appropriation subjective des connaissances qui contribue Ă en faire Ă©clore des nouvelles : « Les abeilles pilotent deçà delĂ les fleurs, mais elles en font aprĂšs le miel, qui est tout leur ; ce nâest plus thym ni marjolaine : ainsi les piĂšces empruntĂ©es dâautrui, il les transformera et confondra, pour en faire un ouvrage tout sien, Ă savoir son jugement. Son institution, son travail et Ă©tude ne vise quâĂ le former »[47].
La question des communs de la connaissance ne se résume donc pas uniquement à l'accÚs aux ressources, mais à leur libre diffusion et leur développement permanent.
Les communs de la connaissance sont proches de ce que Philippe Aigrain nomme les « communs informationnels ». Le terme « information » fait allusion à la nature immatérielle du bien en question (par contraste avec les biens communs physiques) mais le terme « connaissance » insiste davantage sur les processus intellectuel et collectif.
La connaissance est un bien non rival, au sens oĂč la consommation par une personne ne diminue pas la part d'une autre. Cette caractĂ©ristique l'oppose aux communs matĂ©riels. Dans le cas de la connaissance, le partage et la diffusion permettent d'enrichir la ressource, contrairement Ă un bien rival, que la dĂ©multiplication des consommateurs risque d'appauvrir[48].
RÎle du numérique
[modifier | modifier le code]Cette accumulation des savoirs visant leur appropriation et leur dĂ©veloppement sâest grandement dĂ©veloppĂ©e avec lâavĂšnement du numĂ©rique. « Le numĂ©rique a Ă©tĂ© le vecteur de la construction de communs de la connaissance, ou communs immatĂ©riels »[49].
Les outils techniques et de crĂ©ation permettent aujourdâhui non seulement une diffusion et le partage de connaissance, mais Ă©galement de coordonner et de mettre en action coopĂ©rativement des individus pour produire ses savoirs. Lâun des communs de la connaissance les plus connus du grand public reste Ă ce jour Wikipedia.
Il devient alors possible de penser les communs de la connaissance Ă lâĂ©chelle du monde selon HervĂ© Le Crosnier. Lâen-commun dĂ©finit par lâhistorien Achille MbembĂ© est perçu comme une dynamique collective qui transcende la ressource (le « bien » lui-mĂȘme) en un commun rendu possible Ă lâĂ©chelle du monde, la numĂ©risation fluidifiant non seulement le transfert du savoir lui-mĂȘme (rĂŽle traditionnel de lâĂ©cole) mais Ă©galement le support de ce savoir (livre, enregistrement sonore ou vidĂ©o, et de plus en plus documents Ă©lectroniques).
Enclosures
[modifier | modifier le code]Limiter la circulation des connaissances paraĂźt comme le dĂ©montre HervĂ© Le Crosnier, contraire Ă lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral car priverait alors lâĂ©mergence de nouvelles connaissances. Lâexemple de la mĂ©decine est criant. Ne pas laisser circuler le savoir mĂ©dical ou les mĂ©dicaments, pourrait alors freiner la recherche et empĂȘcher lâamĂ©lioration du bien-ĂȘtre mondial.
Cependant, si le numérique a facilité techniquement cette mise en commun des connaissances, la nature des savoirs et des cultures est complexe et vient compliquer cette action.
Le savoir possĂšde Ă la fois le caractĂšre dâun « bien public » au sens Ă©conomique (lâusage par lâun ne diminue en rien celui de lâautre), mais possĂšde Ă©galement la spĂ©cificitĂ© dâun bien quâon ne peut pas ĂŽter Ă une personne (on ne peut pas me retirer ce que je sais). Il est Ă©galement bardĂ© de droits de propriĂ©tĂ©. LĂ oĂč il y a communs il y a souvent « enclosure ». Les communs de la connaissance renvoient aux questions de droit dâauteur, dâaccĂšs au document et Ă lâinformation. La naissance des licences Creative Commons permet de rĂ©gler le problĂšme de droit d'usage. Ces licences vont au-delĂ des rĂšgles juridiques, elles symbolisent Ă©galement la volontĂ© de construire un espace de partage.
En définitive introduire les communs sur les connaissances permet de penser autrement les problématiques de diffusion et d'appropriation qui ont été bousculées par l'avÚnement du web et la numérisation des données.
Les communs ne sont pas seulement des ressources, c'est un mode de gouvernance qui s'organise selon un triptyque qui englobe les ressources elles-mĂȘmes, la communautĂ© qui les gĂšre et les rĂšgles de gestion Ă©dictĂ©es.
Pour Ă©laborer ces rĂšgles, les membres de la communautĂ© concernĂ©e doivent faire entendre leurs arguments individuels, les confronter et trouver des points de consensus. Les communs de la connaissance impliquent la participation active des acteurs, ils relient individu et collectif, dĂ©veloppement individuel et pouvoir dâagir collectif.
Dans la construction des communs de la connaissance, lâĂ©cole Ă son rĂŽle Ă jouer, câest ce dont nous parle lâouvrage de Marion Carbillet et HĂ©lĂšne Mulot[50].
Communs de service
[modifier | modifier le code]L'universitaire Thomas Perroud propose en 2023 d'Ă©largir la notion de commun, qui concerne habituellement les biens, aux services, plus spĂ©cifiquement aux services publics. Dans son analyse, les communs permettent de repenser leur gouvernance, mĂȘme si les communs (notamment analysĂ©s et dĂ©finis par Elinor Ostrom) et les services publics ont des diffĂ©rences importantes. Les principales sont les suivantes : les communs (selon Ostrom) concernent des communautĂ©s limitĂ©es et sont administrĂ©s de maniĂšre horizontale alors que les services publics ont pour mission d'ĂȘtre accessibles Ă un public indĂ©fini et sont administrĂ©s de maniĂšre verticale. L'auteur propose une troisiĂšme voie[Laquelle ?], qu'il appelle la « coopĂ©rative de service public »[51].
SystĂšme organisationnel
[modifier | modifier le code]Du point de vue de l'organisation sociale, un commun est un systÚme ouvert. Il nécessite la mise en place de mécanismes spécifiques pour faciliter la contribution des personnes qui auraient envie de contribuer envers le commun (appelées alors contributeur/rices), et penser les rÚgles et la gouvernance pour rendre le commun résilient (et donc la ressource pérenne). Fortement liées aux valeurs, les rÚgles et la flexibilité autour du commun se définissent ensemble de façon progressive[52].
Territorial
[modifier | modifier le code]Une ressource territoriale est un systÚme qui contient plusieurs ressources qui forment un tout. Cela fait donc davantage sens de gérer ces ressources ensemble.
Exemples :
- Une forĂȘt (arbres, fleurs, plantes, champignons, animaux...)
- Un lac (végétation, eau, animaux...)
- Un lotissement de maisons
Ressource
[modifier | modifier le code]Elle se veut la plus ouverte possible, soit gérée de maniÚre transparente et commune en vue de :
- favoriser la contribution de tous ;
- faire en sorte que la ressource ne soit pas accaparée par un groupe d'individus ;
- favoriser sa duplication.
ModĂšles contributifs
[modifier | modifier le code]Couple contribution/rétribution
[modifier | modifier le code]La résilience d'un commun provient avant tout de l'activité de sa communauté, quand quelqu'un agit et produit de la richesse envers un commun, cette action est appelée « contribution », c'est la base de la relation de la communauté envers le commun. Pour mettre en place un systÚme efficace de contribution, il faut faire en sorte que la ressource soit partagée, accessible et appropriable par le plus grand nombre. L'important est d'avoir une ressource ouverte.
Quand une personne crĂ©e de la richesse vers un commun (contribution) on peut mettre des mĂ©canismes de « rĂ©tribution » au sein de ce dernier. C'est-Ă -dire un Ă©change de richesse du commun vers la personne ; ça peut ĂȘtre de la nourriture, de l'argent, un service, etc. Les rĂ©tributions sont particuliĂšrement importantes lorsque les membres de la communautĂ© ne sont pas les utilisateurs direct du commun dont ils prennent soin. Lorsque les contributeurs sont bĂ©nĂ©ficiaires directs de la valeur offerte par le commun, ils peuvent dĂ©cider de contribuer sans rĂ©tribution directe au titre des avantages qu'ils tirent de la ressource. Par exemple, WikipĂ©dia ne rĂ©tribue pas ses rĂ©dacteur/rices directement, mais quand on donne du temps pour ajouter des donnĂ©es sur la plateforme, nous pouvons nous-mĂȘmes par ailleurs profiter de la richesse accumulĂ©e dans cette derniĂšre, et si personne ne donnait de son temps cela ne serait pas possible. Donc ici la rĂ©tribution de chaque contributeur est d'avoir une encyclopĂ©die complĂšte, gratuite et libre. En libĂ©rant la connaissance, cela nous permet aussi d'utiliser la connaissance libĂ©rĂ©e par les autres.
Couple usage/réciprocité
[modifier | modifier le code]Celles et ceux qui accÚdent au commun ne sont pas forcément des contributeurs. La communauté qui prend soin de la ressource peut mettre en place des systÚmes de réciprocités[53] vis-à -vis de la ressource dans l'optique d'assurer sa pérennité. Ainsi des acteurs marchands qui souhaitent exploiter le commun dans le cadre de leurs activités marchandes peuvent proposer des réciprocités à la ressource en échange de cet usage et ainsi s'inscrire dans un bon entretien de la ressource, sans participer directement à son entretien ou son développement.
ModĂšles contributifs
[modifier | modifier le code]Ces pratiques de travail, de collaboration et d'échanges sont appelées les modÚles contributifs[54] ou économie de la contribution[55].

Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Bauwens Michel et Vasilis Kostakis, 2017, Manifeste pour une vĂ©ritable Ă©conomie collaborative: vers une sociĂ©tĂ© des communs, traduit par Olivier Petitjean, Paris, France, Ăditions Charles LĂ©opold Mayer, 105 p. | URL:https://books.google.fr/books?id=z2k7DwAAQBAJ&dq=Bauwens+Michel+communs&lr=&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
- (en) Bollier, David. "The Commons". Public Sphere Project. Schuler. Retrieved 26 October 2015.
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- Cornu Marie, Fabienne Orsi, Judith Rochfeld (sous la direction de), Dictionnaire des biens communs, Paris, PUF, 2017 (ISBN 978-2130654117)
- HervĂ© Le Crosnier, Olivier Ertzscheid, ValĂ©rie Peugeot, SilvĂšre Mercier et Lionel Maurel, « Vers les « communs de la connaissance » », Documentaliste-Sciences de l'Information, vol. 48, no 3,â , p. 48-59 (ISSN 0012-4508 et 1777-5868, DOI 10.3917/docsi.483.0048, lire en ligne, consultĂ© le ).
- Crosnier Hervé Le, 2014,.«Communs de la connaissance : de quoi parlons-nous ?» Revue de l'association des bibliothécaires de France, octobre 2014, no 76, p. 8-11
- Silvia Federici, Réenchanter le monde : le féminisme et la politique des communs », traduit de l'anglais par Noémie Grunenwald, Paris/GenÚve, 10 juin 2022, 304 p. / 14 à 21 cm, (ISBN 978-2-940426-63-8), ISSN 1662-3231
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- (en) Fabien Locher, « Third World Pastures. The Historical Roots of the Commons Paradigm (1965-1990) », Quaderni Storici, vol. 2016/1,â , p. 303-333 (lire en ligne [PDF]) (article historique basĂ© notamment sur les archives d'Elinor Ostrom).
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- (en) Rexroth, Kenneth. (1974). Communalism: From Its Origins to the Twentieth Century (Seabury Press)
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- Thomé, Pierre. (2016). (Biens) communs, quel avenir? Un enjeu stratégique pour l'économie sociale et solidaire. éditions Yves Michel (Gap)
- Henri Verdier et Charles Murciano, « Les Communs numĂ©riques, socle d'une nouvelle Ă©conomie politique », Esprit,â , p. 132-145 (DOI 10.3917/espri.1705.0132, lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Théoriciens significatifs
[modifier | modifier le code]- Yochai Benkler
- David Bollier
- Barry Commoner
- Benjamin Coriat
- Pierre Dardot
- Silvia Federici
- Henry George
- Gaël Giraud
- Garrett Hardin
- Michael Hardt
- David Harvey
- Christian Laval
- Lawrence Lessig
- William Morris
- Toni Negri
- Elinor Ostrom
- Raj Patel
- Kenneth Rexroth
- Gerrard Winstanley
- Michel Bauwens
- Olivier Zablocki
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Portail des communs
- Site média spécialisé
- Wiki des communs
- [vidéo] « Les communs de l'écologie politique #1 », sur YouTube et [vidéo] « Les communs de l'écologie politique #2 », sur YouTube, chaine Game Of Hearth.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- â « Les communs â Une introduction Ă la notion de communs », sur lescommuns.org (consultĂ© le )
- â « Les communs, quelles dĂ©finitions, quels enjeux ? », sur canal-u.tv (consultĂ© le )
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