Convoi Z du 15 janvier 1944 | ||||||||
Caserne Dossin à Malines | ||||||||
Contexte | Seconde Guerre mondiale | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Mode de transport | Ferroviaire | |||||||
Numéro | Z2 | |||||||
Départ | Belgique () | |||||||
Arrivée | Auschwitz, Reich allemand () | |||||||
Déportés | Tsiganes | |||||||
· Total | 351 | |||||||
Survivants en 1945 | 12 | |||||||
But de la déportation | Extermination | |||||||
| ||||||||
modifier |
Le convoi Z du (pour Zigeuner, Tsigane) est le vingt-cinquième convoi de déportation à quitter, au cours de la Seconde Guerre mondiale, le territoire belge en direction d'Auschwitz-Birkenau[1],[2],[3]. Participant ainsi au Porajmos (nom Romani de l'holocauste).
Le convoi emmenait 351 personnes dont Jacqueline Valdoche, née le , petite Tsigane âgée de trente jours. Elle sera la plus jeune enfant de la déportation belge[4]. Parmi les déportés, 145 avaient été raflés dans le Nord de la France et se déclaraient français, 121 étaient des ressortissants belges. Ces rafles furent ordonnées par Heinrich Himmler à l'autorité militaire basée à Bruxelles et ayant dans sa juridiction le Nord de la France et la Belgique. Elles furent perpétrées par des feldgendarmes sous les ordres de Ernst Ehlers et de Kurt Asche. Les principales villes touchées par ces rafles furent Tournai, Roubaix, Arras, Hénin. Les personnes arrêtées furent conduites à la caserne Dossin où ils séjournèrent plusieurs semaines avant d'être déportés au départ de Malines, le . Seuls douze d'entre eux survécurent à la guerre[5].
La déportation des Tsiganes est assez mal documentée au regard de celle concernant les Juifs. Pourtant, 500 000 tsiganes sur les 700 000 que comptait l'Europe lors de la Seconde Guerre mondiale furent exterminés dans des camps de concentration. Durant l'année 1943, deux autres convois Z avaient quitté le territoire belge[6] : le convoi Z1 du 13 décembre 1943 et le convoi Z3 du 19 avril 1944.
Bibliographie
- Monique Heddebaut, Des Tsiganes vers Auschwitz : Le convoi Z du 15 janvier 1944, Tirésias-Michel Reynaud, 2018 (Préface d'Henriette Asséo)
- José Gotovitch, « Quelques données relatives à l’extermination des Tsiganes en Belgique ». Cahier d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, 1976, no 4, p. 161-180.
- Mathieu Plésiat, Les Tsiganes, t. 1 : Entre nation et négation (Thèse/mémoire), Paris, L'Harmattan, coll. « Logiques sociales », , 207 p. (ISBN 978-2-296-13758-5, OCLC 708402831, lire en ligne), p. 78
Références
- Maxime Steinberg, Un pays occupé et ses juifs : Belgique entre France et Pays-Bas, Gerpinnes, Quorum, , 314 p. (ISBN 978-2-87399-014-5, OCLC 263411514).
- Maxime Steinberg, La persécution des Juifs en Belgique (1940-1945, Bruxelles, Editions Complexe, coll. « Questions à l'histoire », , 316 p. (ISBN 978-2-8048-0026-0, OCLC 255094611, lire en ligne)
- Dailynord.fr
- Suzanne Van Rokeghem, Jeanne Vercheval-Vervoort et Jacqueline Aubenas, Des femmes dans l'histoire en Belgique, depuis 1830, Bruxelles, Luc Pire, , 303 p. (ISBN 978-2-87415-523-9, OCLC 470723855, lire en ligne)
- de 10 à 15 selon les sources
- France Nézer, La Sûreté publique belge face aux Tsiganes étrangers (1858-1914, Louvain-La-Neuve, Presses Universitaires de Louvain, coll. « Histoire, justice, sociétés », , 233 p. (ISBN 978-2-87558-015-3, OCLC 812262656, lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
- Porajmos
- Convois de la déportation des Juifs de Belgique
- Suzanne Kaminski, la plus jeune enfant juive déportée.