Le coronium est le nom d'un élément chimique hypothétique dont l'existence a été postulée au XIXe siècle. Il est nommé d'après la couronne solaire. Son existence a été suggérée après la découverte d'une nouvelle raie verte dans le spectre solaire. Elle a ensuite été attribuée au fer hautement ionisé présent dans la couronne.
Histoire
[modifier | modifier le code]Durant l'éclipse solaire du 7 août 1869, une raie d'émission verte est observée indépendamment par Charles Augustus Young et William Harkness dans le spectre de la couronne solaire. Cette ligne ne correspondant à aucun élément connu, elle est attribuée à un nouvel élément. Dans les années 1890, elle est déterminée par spectroscopie à 530,326 nanomètres[1],[2] (dans le vert).
En 1902, dans un essai sur la conception chimique de l'éther, Dmitri Mendeleïev émet l'hypothèse de l'existence de deux éléments chimiques inertes plus légers que l'hydrogène. Le plus léger des deux était supposé être l'éther (ensuite appelé newtonium par Mendeleïev) et le plus lourd (masse de 0,4 avec une base de 1 pour l'hydrogène) était le coronium[3],[4].
Dans les années 1930, Walter Grotrian et Bengt Edlén découvrent que la raie à environ 530,30 nanomètres est issue de fer hautement ionisé (Fe XIV, c'est-à-dire Fe13+) par les températures extrêmes de la couronne solaire[5],[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Coronium » (voir la liste des auteurs).
- (en) K. Schnorr, V. Mäckel, N. S. Oreshkina, S. Augustin, F. Brunner, Z. Harman, C. H. Keitel, J. Ullrich et J. R. Crespo López-Urrutia, « Coronium in the Laboratory: Measuring the Fe XIV Green Coronal Line by Laser Spectroscopy », The Astrophysical Journal, vol. 776, no 2, , p. 121 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1088/0004-637X/776/2/121, lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Mysterious spectral lines in the solar corona led scientists in a hunt for extra-terrestrial elements. », sur NASA.
- (en) Marco Fontani, Mariagrazia Costa et Mary Virginia Orna, The Lost Elements : The Periodic Table's Shadow Side, New York, Oxford University Press, (1re éd. 2014), 531 p. (ISBN 9780199383344), p. 419-421.
- (en) Ede, Andrew, The Chemical Element : A Historical Perspective, Greenwood Press, , 83–84 p. (ISBN 0-313-33304-1).
- (en) Ian Morison, Introduction to Astronomy and Cosmology, Wiley-Blackwell, (ISBN 978-0-470-03333-3 et 0-470-03333-9, lire en ligne), p. 61.
- (en) K. Schnorr, V. Mäckel, N. S. Oreshkina, S. Augustin, F. Brunner, Z. Harman, C. H. Keitel, J. Ullrich et J. R. Crespo López-Urrutia, « Coronium in the Laboratory: Measuring the Fe XIV Green Coronal Line by Laser Spectroscopy », The Astrophysical Journal, vol. 776, no 2, , p. 121 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1088/0004-637X/776/2/121, lire en ligne, consulté le ).