La Coupe du monde de ski acrobatique 1995-1996 est la dix-septième édition de la Coupe du monde de ski acrobatique organisée par la Fédération internationale de ski. En plus des quatre épreuves classiques, les bosses, le saut acrobatique, le ballet et le combiné (une combinaison des trois autres), elle inclut pour la première fois les bosses en parallèle. Par contre le combiné n'existe plus que pour les hommes.
La Canadienne Katherina Kubenk remporte son second titre après celui de 1993, l’Américain Jonny Moseley conserve le sien (son deuxième également).
Cette dix-septième édition comporte trois changements majeurs par rapport aux éditions précédentes, d'abord avec l'apparition d'une nouvelle épreuve, les bosses en parallèle. Même si le calendrier ne prévoit que trois courses dans la saison, c'est une discipline à part entière avec son propre classement (et son propre globe de cristal) et dont les points comptent pour le classement général. Autre évolution majeure, le combiné n'est plus comptabilisé que pour les hommes, trop peu de femmes participant aux trois disciplines. De fait, pour la première fois les circuits masculins et féminins ne sont plus strictement identiques (même si le combiné est une épreuve « papier », sans courses supplémentaires réelles). Enfin, conséquence des deux premières évolutions, le format du calendrier diverge de son modèle traditionnel avec des stations accueillant l'ensemble des disciplines. Seul Blackcomb, Breckenridge, Mont Tremblant, Kirchberg, Hundfjället et Altenmarkt im Pongau continuent d'accueillir les quatre disciplines classiques, soit seulement six des quatorze stations qui composent le circuit cette saison. Concernant Blackcomb, l'épreuve de saut acrobatique masculin est reportée à Mont Tremblant, et donc le combiné également.
La saison est donc composée de treize étapes, quatre en Amérique du Nord et neuf en Europe (dont deux fois La Plagne), et se déroule du au [1].
Après avoir terminé deux fois troisième et trois fois deuxième du classement lors des cinq dernières saisons, la Suissesse Colette Brand réussi enfin à s'emparer du titre, devant les Canadiennes Veronica Brenner et Caroline Olivier(pl), grâce à six victoires et trois troisièmes places en onze manches de coupe du monde. À noter la grave blessure au dos de Nikki Stone contractée à Oberjoch qui l'empêche de défendre ses chances jusqu’au bout alors qu’elle était en tête du classement à ce moment de la saison[6] (avec cinq podiums dont une victoire elle se classe finalement quatrième). Chez les hommes, l'Américain Trace Worthington ne peut pas défendre son titre à cause de crises de vertige[7] et c'est son dauphin de 1995 qui en profite, le Français Sébastien Foucras. C'est son premier titre et il le remporte avec « seulement » deux victoires (et trois secondes places), moins que son compatriote Alexis Blanc (quatrième) ou que l'Américain Eric Bergoust (troisième), mais il se montre plus régulier sur l'ensemble de la saison.
Chez les femmes, l'Américaine triple tenante du titre Ellen Breen a arrêté sa carrière et ce sont les athlètes russes et suédoises qui dominent désormais la discipline. La meilleure d'entre-elles, six podiums dont cinq victoires en dix épreuves, est la Russe Elena Batalova(en) devant la Suédoise Annika Johansson(de) qui obtient son meilleur classement avec cette deuxième place qu'elle doit à huit podiums dont trois victoires. Chez les hommes, la saison se joue entre le quadruple champion norvégien (1991, 1992, 1993 et 1995) Rune Kristiansen(de) et le Suisse Heini Baumgartner(de). À eux-deux ils remportent les dix épreuves : quatre pour Kristiansen (sept podiums en tout) et six pour Baumgartner (second les quatre autres fois). C'est donc logiquement le Suisse qui s'impose, pour la première fois.
Chez les femmes, avec sept victoires en onze courses la quadruple championne (1990, 1991, 1992 et 1994) américaine Donna Weinbrecht récupère son titre alors que sa rivale française Raphaëlle Monod a arrêté sa carrière. Chez les hommes, la saison est endeuillée par la mort du champion en titre pendant l'été, le russe Sergei Shupletsov[12]. Par ailleurs, le quadruple champion de la discipline, le Français Edgar Grospiron, a arrêté sa carrière. La compétition s'annonce donc très ouverte et c'est le Canadien Jean-Luc Brassard, déjà titré en 1993, qui s'impose (six podiums, trois victoires) devant l'Américain Jonny Moseley (cinq podiums, deux victoires).
Pour la première édition, la saison de ski de bosses en parallèle bénéficie certes de son propre classement, mais elle ne comprend que trois courses. Ce sont sans surprises les skieurs qui dominent le circuit classique du ski de bosses qui s'illustrent. Chez les femmes, la Française Candice Gilg (la seule à monter sur les trois podiums, une victoire une deuxième et une troisième place) l'emporte devant ses deux rivales Donna Weinbrecht et Tatjana Mittermayer. Chez les hommes, le Suédois Jesper Rönnbäck(sv) est plus inattendu, contrairement à ses deux poursuivants Stéphane Rochon et Jonny Moseley.
Faute de concurrentes, il n'y a pas de concours combiné chez les femmes. Chez les hommes aussi l'heure est à la spécialisation et les polyvalents restent peu nombreux. Parmi eux l'Américain Jonny Moseley remporte cinq des six concours tandis que son dauphin canadien David Belhumeur(pl), après cinq secondes places, remporte le dernier.
↑(en) « A Russian freestyle skier whose career had crumbled reached out to an American counterpart, found a helping hand and returned the favor. », Chicago Tribune, (lire en ligne, consulté le )