Les crimes de guerre des Émirats arabes unis sont des violations du droit pénal international que les Émirats ont commis ou sont accusés de commettre, principalement au Yémen, en Libye et en Syrie. Ces accusations comprennent la détention arbitraire, la torture, les disparitions forcées et un traitement cruel et inhumain[1]. De plus, les Emirats ont été complices des guerres civiles en agissant comme un conduit pour les armes et en soutenant des milices locales abusives[2],[3].
Les ÉAU sont obligés d'adhérer aux principes établis dans les quatre conventions de Genève de 1949, qui exigent la protection des civils et des individus ne participant plus aux hostilités, assurant la sauvegarde des droits de l'homme fondamentaux lors des conflits armés. La législation des EAU stipule des sanctions allant de l'emprisonnement à la peine de mort pour les personnes qui violent les dispositions liées aux conflits armés internationaux ou non internationaux[4].
Yémen
En mars 2015, les ÉAU étaient un membre influent de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite qui est intervenue dans la guerre civile du Yémen, lorsque les Émirats ont déployé 30 avions pour participer aux opérations[5]. Human Rights Watch a documenté[6] près de 90 attaques illégales, dont plusieurs crimes de guerre, menés par la Coalition. L'alliance a attaqué sans discrimination les maisons, les écoles, les hôpitaux et les marchés au Yémen, les armes interdites largement utilisées et l'aide obstruée[7]. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a tenu la coalition dirigée par les Émirats arabes unis et la coalition dirigée par l'Arabie saoudite des violations graves contre les enfants du Yémen[8].
Libye
Les Émirats arabes unis sont intervenus dans la guerre civile Libye en tant que puissant soutien de la commandant militaire Khalifa Haftar et de son armée nationale libyenne. Des groupes de défense des droits libyens ont accusé les Emirats d'avoir commis plusieurs crimes de guerre en Libye, citant des frappes aériennes directes sur les civils et la perte humaine causée par eux[9].
En février 2020, des sources françaises ont révélé que l'avion «Antonov 124», qui appartient à Mohammed ben Zayed, a été utilisé pour l'expédition de 3 000 tonnes d'approvisionnement militaire à Haftar[10].
En mai 2020, le rapport des Nations Unies a révélé que deux sociétés basées à Dubaï, Lancaster 6 DMCC et Opus Capital Asset Limited, ont soutenu la mission de Haftar en déployant les mercenaires occidentaux en Libye[11].
Soudan
L’implication des ÉAU dans le conflit soudanais est liée à ses investissements agricoles dans le pays depuis les années 1970. Les Émirats importent 90% de la nourriture du Soudan, bien que la contrebande et le commerce illicites aient rendu le suivi des exportations soudanaises difficiles. En outre, l'analyste soudanais, Amgad Fareid Eltayeb, a noté que les ÉAU visent à garantir ses investissements et à maintenir l'influence au Soudan, y compris en soutenant la présence du RSF dans le pays[12].
En juin 2024, une enquête de la BBC a trouvé des preuves de l'implication de l'Iran et des Émirats arabes unis pour violer l'embargo sur les armes de l'ONU en fournissant des drones dans le conflit soudanais[13].
Références
- ↑ (en) « Time to Dust Off the War Crimes Act?–for an American ex-soldier now in command of UAE forces », sur Just Security (consulté le )
- ↑ (en) « UAE & War Crimes: The Forgotten War Crimes That Must Be Remembered », sur https://boycottcop28.org (consulté le )
- ↑ (en) « United States: Embargo Arms to the United Arab Emirates », sur Human Rights Watch (consulté le )
- ↑ (en) « Federal Decree-Law on International Crimes », sur Government of United Arab Emirates (consulté le )
- ↑ (en) « UAE fighter jets strike Houthis, return safely to bases », sur Emirates News Agency-Wam (consulté le )
- ↑ (en) « United Arab Emirates - Events of 2018 », sur Human Rights Watch (consulté le )
- ↑ (en) « UAE Continues To Flout International Law », sur Human Rights Watch (consulté le )
- ↑ (en) « The UN’s Timid Responses to War Crimes Against Children », sur Human Rights Watch (consulté le )
- ↑ (en) « UAE incriminated by human rights groups over war crimes in Libya », sur Libya Observer (consulté le )
- ↑ (en) « French sources: UAE sent 3,000 tons of military support to Haftar », sur Libya Observer (consulté le )
- ↑ (en) « Western Team Went to Help Moscow’s Man in Libya, UN Finds », sur Bloomberg (consulté le )
- ↑ (en) « Evidence of Iran and UAE drones used in Sudan war », sur Middle East Eye (consulté le )
- ↑ (en) « Evidence of Iran and UAE drones used in Sudan war », sur BBC (consulté le )