Le Dassault MD 311-312-315 Flamant est un avion militaire de liaison et d'entraînement développé par Dassault Aviation à la fin des années 1940. Il a été construit à 325 exemplaires, en service dans l'Armée de l'air française jusqu'en 1983, et également utilisé par quatre pays étrangers.
La vitesse de croisière est de 145 nœuds (268,5 km/h), ses deux moteurs consomment 400 litres d'essence aviation par heure[1].
Inquiet du manque de puissance des moteurs Lorraine Béarn, Dassault prend l'initiative de développer sur ses fonds propres une version MD 315 équipée de moteurs SNECMA 12S, version du moteur allemand Argus As 411 dont la fabrication a été poursuivie par Renault après 1945. Le MB 303 fait son premier vol le 10 février 1947, tandis que le MD 315 vole pour la première fois le 6 juillet 1947.
En compétition avec le SO.94 Corse et le NC 701 Martinet, le MD 315 est finalement retenu : il fait l'objet d'une première commande officielle de 65 appareils le 3 décembre 1947, puis d'une seconde de 230 avions le 3 décembre 1948, et enfin de 25 derniers exemplaires fin 1950 Un premier marché de 65 appareils est signé le 3 décembre 1947, soit, avec les prototypes, 325 avions.
À la demande de l'État, la production des avions de série est répartie de la façon suivante :
Enfin, à Talence, Dassault prend en charge la coordination, l'assemblage général, la mise au point, les essais en vol et la livraison.
Le premier MD 315 (Flamant I) de série est réceptionné le par l'Armée de l'air française, qui donna ce nom à l'avion[2]. Cette version initiale est suivie par d'autres variantes :
le MD 312 (Flamant II), à double commande pour l'entraînement au pilotage, qui fait son premier vol le 27 avril 1950.
le MD 311 (Flamant III), avec un nez vitré pour l'entraînement à la navigation et au bombardement, qui fait son premier vol le 29 mars 1948.
Les livraisons prennent fin en 1954. Cependant, l'enquête sur l'accident du MD 315 no 48 survenu le révèle une faiblesse structurelle au niveau du fuselage[3]. Interdits de vol, les avions sont progressivement renvoyés en usine à partir de fin 1955 pour renforcement, opération qui se termine en 1958 et leur vaut la désignation de MD 315R ("R" pour "Renforcé").
Mis en service officiellement en 1951, les Flamant seront utilisés par l'Armée de l'air française jusqu'en 1983, date à laquelle ils sont remplacés par des Embraer EMB-121 Xingu dans leur rôle d'avion-école[4].
Dans les années 1950, Dassault développe plusieurs prototypes destinés au marché civil : MD 316X (premier vol le ), MD 316T (premier vol le ) et MD 312B (premier vol le ). Aucune commande ne sera cependant obtenue pour ces versions.
En 2023 il reste encore 8 Flamants encore en état de vol, tous basés en France et maintenus par des associations bénévoles.
MD 311 : avion d'entrainement à la navigation et au bombardement (nez transparent, 1 pilote, 40 exemplaires construits, no 254 à 293)
MD 312 n°189 des Ailes Anciennes de CorbasMD 312 : avion de liaison et d'entrainement au pilotage (nez plein, double commande, 118 exemplaires construits, no 137 à 253)
MD 315 : avion destiné aux missions d’outre-mer (police, reconnaissance, etc.) et aux missions sanitaires (capacité d'emport d'armement, 1 pilote, 136 exemplaires construits, no 1 à 136)
MD 315R : cellule renforcée et équipement de radionavigation modernisé (120 MD 315 modifiés).
MD 315 Radar : 3 exemplaires du MD 315 équipés à partir de 1953 d'un radar A1Mk10 pour l'entrainement des équipages de Meteor NF-11 puis, à partir de 1957, d'un radar DRAC-25A pour l'entrainement des équipages de Vautour IIN