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Dorothée Selz, née à Paris en 1946, est une artiste expérimentale et conceptuelle qui travaille principalement la sculpture et la peinture éphémères. Ses pratiques artistiques sont proches du Eat Art, créé par Daniel Spoerri.
Biographie
Elle est née en 1946 à Paris[1],[2], au sein d’une famille amateurs d’art[1] (son père, Guy Selz, est l'ami de Jacques Prévert et de son frère André Prévert, de Walter Benjamin, de Guy Bourdin et de peintres[2]).
Elle forme à la fin des années 1960 avec trois artistes catalans, Antoni Miralda, Joan Rabascall et Jaume Xifra, le groupe dit des « traiteurs-coloristes », qui réalise des performances autour de la nourriture. Ils se consacrent à de créations à grande échelle faites de sucreries, de fruits et de divers types de denrées alimentaires esthétiquement attrayantes. Ils tentent d'associer des concepts tels que l'esthétique visuelle, le goût et l'humour. Il s'agit de sculptures comestibles conçues pour des occasions spéciales, comme des offrandes au public présent lors d'un événement festif, afin de créer un moment inhabituel où le plaisir visuel et gustatif s'entremêlent.
Dorothée Selz montre un côté joyeux, festif et éphémère. Ses premières œuvres comestibles sont en meringue[3]. Puis en 1970, elle organise avec Antoni Miralda à la galerie Givaudan à Paris un repas en 4 couleurs, bleu, rouge, jaune et vert, avec des plats monochromes[1].
Son œuvre nécessite un public impliqué pour créer réellement l'art éphémère que l'artiste recherche. Ce public goûte en effet ce qu’il voit. Ces sculptures comestibles s'inscrivent dans le prolongement du mouvement Eat Art, créé sous l'impulsion de l'artiste Daniel Spoerri dans les années 1960.
D'autre part, Dorothée Selz aborde également son art par le biais de la peinture.
En 1975, elle a aussi constitué un groupe d'artistes féminins, Femmes en Lutte [1]. En 1978, elle est cette fois la commissaire d'exposition de l'exposition Sucre d'Art au Musée des arts décoratifs à Paris[1].
Expositions
Depuis les années soixante-dix, Dorothée Selz expose régulièrement en France et à l'étranger, présentant son travail dans des expositions individuelles et collectives.
Lors d'expositions individuelles, on a pu la voir dans de multiples lieux dont des institutions telles que la Fondation Miró à Barcelone, la galerie Esther Woerdehoff à Paris en 2001, l'Institut français de Buenos Aires en 2006 et à Rio de Janeiro en 2011. En 1971, elle exposait aussi au Eat-Art Restaurant de Düsseldorf, le restaurant de Daniel Spoerri, avec Antoni Miralda[4].
L'artiste français expose aussi régulièrement dans des expositions collectives. Elle participe également en 2022 à une exposition à la galerie parisienne Arnaud Lefebvre rendant hommage à Aline Dallier[5].
Un autre fait qui caractérise Dorothée Selz est l'installation de sculptures comestibles dans des espaces semi-extérieurs ou de passage. Elle a exposé par exemple des clichés géants de ses œuvres en guise de palissade devant Le Bon Marché rue de Sèvres à Paris[6].
Références
- Nathalie Ernoult, « Selz, Dorothée [Paris 1946] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3938-3939
- Clémentine Mercier, « Dorothée Selz, l’histoire commence par la faim », sur Libération,
- « L'art se croque », sur Libération,
- Frédéric Durand, « Dorothée Selz, éternel éphémère », sur Le Monde
- CamillePaulhan, « Des femmes dans l'art : hommage à Aline Dallier (1927-2020), historienne d'art, pionnière de la critique d'art féministe en France », Critique d’art. Actualité internationale de la littérature critique sur l’art contemporain, (ISSN 1246-8258, DOI 10.4000/critiquedart.97743, lire en ligne)
- « Dorothée Selz à la Grande Epicerie du Bon Marché Sucre d'art », sur Le Monde,
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :