Ernest Noël | |
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Fonctions | |
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Sénateur français | |
– (24 ans, 11 mois et 18 jours) |
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Circonscription | Oise |
Député français | |
– (3 ans, 3 mois et 21 jours) |
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Élection | 28 septembre 1902 |
Circonscription | Oise |
Législature | VIIIe (Troisième République) |
Groupe politique | Gauche démocratique |
Prédécesseur | Auguste Bougon |
Successeur | Octave Butin |
– (8 ans, 7 mois et 16 jours) |
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Élection | 20 août 1893 |
Réélection | 8 mai 1898 |
Circonscription | Oise |
Législature | VIe et VIIe (Troisième République) |
Groupe politique | Gauche démocratique |
Prédécesseur | Robert des Acres de L'Aigle |
Successeur | Auguste Bougon |
Président du Conseil général de l'Oise | |
– (26 ans) |
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Conseiller général de l'Oise | |
– (44 ans) |
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Circonscription | Canton de Noyon |
Prédécesseur | François de Graffenried de Villars |
Successeur | Jules Magnier |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 83 ans) |
Lieu de décès | 6e arrondissement de Paris |
Parti politique | Gauche démocratique |
Profession | Ingénieur, directeur d'une usine chimique, directeur de l'École centrale Paris |
Résidence | Oise |
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Charles-Ernest Noël, né le et mort le à Paris est un homme politique français, notamment député de l'Oise puis sénateur du même département et président du conseil général de l'Oise.
Biographie
Ingénieur de l'École centrale en 1870, il est cette même année mobilisé comme officier et participe à la guerre franco-allemande, pendant laquelle il est fait prisonnier.
À sa libération, il travaille aux chemins de fer de Turquie d'Europe, puis, en 1875, devient directeur d'une usine chimique à Noyon (Oise).
Il entre en politique en 1886, lorsqu'il est élu conseiller général de l'Oise. Deux ans plus tard, en 1888, il devient maire de Noyon.
L'année suivante, en 1889, il se présente à la députation, mais sans succès. Il entre au Palais Bourbon quatre ans plus tard, en 1893, battant le sortant monarchiste et siège parmi les républicains modérés.
Réélu en 1898, il est battu de justesse en 1902 par Auguste Bougon un nationaliste anti-dreyfusard. Cette élection étant contestée, et invalidée, il se représente à l'élection partielle qui suit, et retrouve son siège de député. Il est, pendant cette législature, Président de la Commission des douanes.
En 1904, il devient président du conseil général de l'Oise, fonction qu'il conserve jusqu'à sa mort, en 1930.
En janvier 1906, il est élu sénateur de l'Oise, et ne se représente donc pas à l'élection législative qui suit. Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe de la Gauche démocratique.
Au début de la Première Guerre mondiale, il décide de rester à Noyon, qui est occupé par les troupes allemandes dès le mois d'août 1914. Sa résistance à l'occupant lui vaut d'être arrêté, puis envoyé comme prisonnier à Singen. La Légion d'honneur récompense cette attitude en 1917 avec comme motivation : « Titres exceptionnels. Services rendus au pays au moment de l'invasion allemande. Au milieu des faits de guerre qui ont accompagné l'occupation de Noyon, il a lutté contre les exigences de l'ennemi avec un sang-froid et une énergie telle qu'il a été emmené comme prisonnier en Allemagne, où il a supporté avec dignité et fermeté d'âme les dures épreuves de la captivité[1] ».
Il n’est libéré qu'en 1916, et reprend son siège de sénateur, et est réélu en 1920.
Il meurt le 25 décembre 1930 à Paris.
Sources bibliographiques
- « Ernest Noël », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
- Base Léonore
- « L’hommage du Sénat à Charles-Ernest Noël, l’ancien maire de Noyon », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-Yves Bonnard, « Ernest Noël, sénateur-maire de Noyon (1re partie) Les conquêtes politiques : Le 13 janvier 1931, le président du Sénat Paul Doumer rendait un hommage solennel à la mémoire d’Ernest Noël décédé le 25 décembre 1930 : « Il n’a jamais eu d’autre préoccupation que de servir l’intérêt public ». Quelques mois plus tard, devenu président de la république, il accepta de parrainer le comité d’honneur formé pour ériger un monument en l’honneur de l’illustre Noyonnais. Jules Magnier, alors maire de Noyon, lança un appel à la générosité de ses concitoyens : « C’est pour la ville de Noyon un devoir et un honneur d’attirer votre attention sur la vie exemplaire du grand Citoyen et du grand Français qui vient de disparaître, M. E. Noël, et de faire appel à vos sentiments de justice et de gratitude pour perpétuer la mémoire de cet homme de bien ». », Vivre Noyon, no 36, , p. 16 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
Notes et références
- ↑ Projet de décret soumis le 21 mars 1917 à l'examen du conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur, base Léonore, feuillet 7.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Base Léonore
- Sénateur de la Troisième République française
- Député de l'Oise (Troisième République)
- Député de la sixième législature de la Troisième République
- Député de la septième législature de la Troisième République
- Député de la huitième législature de la Troisième République
- Sénateur de l'Oise
- Maire de l'Oise
- Conseiller général de l'Oise
- Président du conseil général de l'Oise
- Directeur de l'École centrale Paris
- Élève de l'École centrale Paris
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Histoire de Noyon
- Naissance en août 1847
- Décès en décembre 1930
- Décès dans le 6e arrondissement de Paris
- Décès à 83 ans