L'espionnage est la collecte clandestine d'informations secrètes, activité relevant du domaine du renseignement.
Espionnage extérieur politique soviétique et russe
Le service de l’espionnage extérieur politique soviétique et russe existe administrativement depuis le printemps 1920 jusqu’à nos jours. Il se différencie de l’espionnage extérieur militaire qui est considéré comme service rival. L’espionnage extérieur politique soviétique et russe est profondément idéologique et extrêmement corporatiste, dont l’idéologie fondatrice est le tchéquisme bolchevik. Il rend un hommage particulier à Félix Dzerjinski – son père créateur et idéologue initial.
Espionnage de l'Élysée par la NSA
L'espionnage de l’Élysée par la NSA (ou « FranceLeaks ») désigne l'espionnage de dirigeants politiques français par les États-Unis, entre 2006 et 2012. Le scandale a été révélé par WikiLeaks, Mediapart et Libération le .
Espionnage nucléaire
L’espionnage nucléaire est le don (ou vol) intentionnel et sans autorisation de secrets d'État concernant les armes nucléaires à d'autres pays. Au cours de l'histoire des armes nucléaires, il y eut de nombreux cas d'espionnage nucléaire établi, et aussi de nombreux cas de soupçons ou d’allégations d'espionnage. Du fait que les armes nucléaires sont généralement considérées comme le plus important des secrets d’État, toutes les nations disposant d’armes nucléaires ont des restrictions strictes contre la diffusion d'informations relatives à la conception d'armes nucléaires, les stocks, leurs vecteurs et leur déploiement. Les États sont également limités dans leur éventuelle volonté d’ouverture au public d’informations sur les armes par des accords de non-prolifération.
Espionnage industriel
L'espionnage industriel ou espionnage économique est une pratique illégale dont l'objectif est la récupération de secrets industriels ou commerciaux. Contrairement à l'espionnage classique, l'espionnage industriel n'a pas pour objectif premier de porter atteinte à la sécurité nationale d'un pays. Il peut être effectué par un gouvernement comme par une entreprise privée, utilisant des sociétés tierces ou consultants indépendants afin de diminuer les risques d'être impliqués lors d'une éventuelle mise à jour.
Renseignement militaire
Le renseignement militaire (military intelligence en anglais ; abrégé MI int. dans le Commonwealth, ou Intel. aux États-Unis) est une discipline militaire qui se concentre sur le recueil, l'analyse et la diffusion d'informations, sur l'activité adverse, ses moyens, ses méthodes, le terrain, et tout domaine pouvant présenter un intérêt militaire. Les activités de renseignement sont conduites à tous les niveaux, tactiques, opératifs et stratégiques, en temps de paix comme dans un conflit.
Dans la culture
Cinéma
Le film d'espionnage est un genre cinématographique qui aborde le thème de l'espionnage fictionnel, soit de manière réaliste (comme les adaptations de John le Carré), soit comme base de fantaisie (comme de nombreux films de James Bond)[1],[2]. De nombreux romans d'espionnage ont été adaptés en films[3],[4], notamment des œuvres de John Buchan, le Carré, Ian Fleming, Len Deighton et Tom Clancy[5],[6],[7]. Il s'agit d'un aspect important du cinéma britannique[8],[9], avec d'importants réalisateurs britanniques tels qu'Alfred Hitchcock et Carol Reed apportant des contributions notables et de nombreux films se déroulant au sein des services secrets britanniques[10],[11],[12]. C'est un sous-genre du cinéma d'action[13],[14].
Des exemples de films d'espionnage célèbres sont La Mort aux trousses, Goldfinger, Chacal, Mission Impossible et À la poursuite d'Octobre rouge[15],[16].
Télévision
Une série télévisée d'espionnage est un genre télévisé en plusieurs épisodes, dont la trame se concentre sur des histoires concernant les activités d'agents secrets et des services de renseignements. La vogue de ces séries dans les années 1960, coïncide avec le contexte politique de la guerre froide ainsi que le succès de la série de films de James Bond. Après une période de désuétude après les années 1970 jusqu'aux années 1990[17], le genre renait dans la période qui suit les attentats du 11 septembre. On divise le genre en deux catégories : les séries qui montrent l'activité des espions chargés de déstabiliser un gouvernement ou d'infiltrer une organisation, comme dans Mission impossible[18], et une seconde catégorie qui se concentre sur des agents et les organisations chargées de protéger leurs nations des menaces extérieures, dont 24 heures chrono est un exemple représentatif[19].
Roman
Le roman d'espionnage est un genre littéraire né au début du XXe siècle désignant les romans ayant pour thème principal les activités d'espionnage. Ce genre est communément considéré comme un sous-genre du roman policier et sa genèse attribuée à des auteurs britanniques. Ces derniers influenceront de façon déterminante l'évolution de ce genre et perpétueront « l'hégémonie britannique sur le roman d'espionnage » jusqu'à nos jours[20].
Édition
- Espionnage dans la bande dessinée
- Espionnage, collection publiée par Fleuve noir de 1950 à 1987.
- Espionnage, collection publiée par les Presses de la Cité de 1959 à 196x.
- Espionnage, revue publiée par les éditions OPTA (14 numéros de 1970 à 1971).
Références
- Jean-François Rauger, « L'Histoire et le simulacre : un siècle de films d'espionnage », sur Cinémathèque française, (consulté le )
- Hélène Robert, « Le cinéma d'espionnage: Entre vraisemblance et romanesque », sur Bande a Part, (consulté le )
- « Les espions font leur cinéma », sur CNEWS, (consulté le )
- (en) Dennis Perkins, « The 25 best spy movies of all time, ranked », sur Entertainment Weekly, (consulté le )
- (en) Patrick Worrall |, « 10 Spy Novels to Read Before You Die », sur PublishersWeekly.com (consulté le )
- (en-US) Erin Simpson et Phillip Carter, « Opinion | How Tom Clancy made the military cool again », The Washington Post, (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Mark Greaney's 6 favorite suspenseful books about espionage », sur The Week, (consulté le )
- (en-GB) « The Cambridge Film Festival 2009 », sur BBC, (consulté le )
- (en-GB) « The Spying Game: British Cinema and the Secret State », 2009 Cambridge Film Festival, , p. 54–57 (lire en ligne)
- (en-GB) « Spy movies - The guys who came in from the cold », The Independent, (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) « Eight of the best spy novels », The Economist, (ISSN 0013-0613, lire en ligne , consulté le )
- (en-GB) John Patterson, « Hitching a ride with the Master of Suspense », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) Shaquilla Alexander, « The Spy Film: History and Tropes Explained » , sur So The Theory Goes, (consulté le )
- (en-US) Mark Allison, « How North by Northwest Invented the Modern Action Movie », sur Den of Geek, (consulté le )
- (en-US) Wilson Chapman, « The 22 Best Spy Movies, from ‘Enemy of the State’ to ‘North by Northwest’ », sur IndieWire, (consulté le )
- (en) Matthew Thrift, « 10 great spy films », sur BFI, (consulté le )
- Sérisier, Boutet et Bassaget 2011, p. 423.
- Sérisier, Boutet et Bassaget 2011, p. 425.
- Sérisier, Boutet et Bassaget 2011, p. 431.
- « Ce qui, par contre, surprend beaucoup, c'est que l'hégémonie britannique sur le roman d'espionnage ait persisté jusqu'à nos jours. La situation actuelle se présente en effet ainsi », G. Veraldi, Le Roman d’espionnage, PUF, p. 32.