l'appellation « Tenthrède » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Taxons concernés
Plusieurs espèces d'hyménoptères dans les genres :
Une tenthrède est un nom vernaculaire ambigu en français qui désigne les imagos de nombreuses espèces parmi les Hyménoptères formant le groupe des mouches à scie ou symphytes (Symphyta). Leur larve ravageuse est souvent appelée fausse chenille car elle ne donnera pas un papillon mais un insecte apparenté aux guêpes, mais sans leur « taille » fine. Le mot tenthrède vient de la francisation du genre Tenthredo qui a donné son nom aux taxons supérieurs jusqu'à la super-famille Tenthredinoidea.
Les fausses-chenilles
(ici Arge pagana) , en position d'alerte.
Les larves de tenthrèdes, ou fausses chenilles, sont grégaires et vivent en colonie. Ces insectes ravageurs s'accumulent par douzaines sur une même branche de pin ou sur le pourtour d'une même feuille. Un jeune arbre peut ainsi être rapidement dépouillé de ses feuilles, affaiblissant la plante sans toutefois provoquer sa mort[1].
C'est le nombre de fausses-pattes qui permet de différencier les fausses-chenilles des chenilles de papillons. Les premières possèdent de 6 à 9 paires de fausses-pattes, tandis que les secondes possèdent moins de 6 paires de fausses-pattes[1].
Les larves se mettent toutes dans la position caractéristique d'un S quand elles se sentent menacées[2].
Noms vernaculaires et noms scientifiques correspondants
Note : certaines espèces peuvent avoir plusieurs noms. La classification évoluant constamment, les taxons ne sont pas toujours le dernier taxon valide.
- Mouche-à-scie noire à ailes jaunes - Arge ustulata
- Petite Tenthrède de l’épicea - Pristiphora abietina
- Tenthrède arge - Arge clavicornis[3]
- Tenthrède bifasciée - Tenthredo bifasciata
- Tenthrède bilignée - Neodiprion sertifer
- Tenthrède du bouleau - Arge pectoralis[3]
- Tenthrède du bouleau et de l'aulne - Croesus septentrionalis
- Tenthrède du bouleau jaune - Dimorphopteryx melanognathus[3]
- Tenthrède chevelue du peuplier - Trichiocampus viminalis[3]
- Tenthrède chevelue du saule - Trichiocampus simplicicornis[3]
- Tenthrède du chèvrefeuille - Zaraea inflata[4],[3]
- Tenthrède commune - Tenthredo mesomela ou Tenthredo notha
- Tenthrède épineuse du frêne - Eupareophora parca[3]
- Tenthrède errante - Dimorphopteryx pinguis[3]
- Tenthrède européenne du peuplier - Trichiocampus viminalis[3]
- Tenthrède européenne du pin - voir Tenthrède bilignée
- Tenthrède des fleurs du pin - Xyela minor[3]
- Tenthrède du framboisier - Monophadnoides geniculatus[4],[3]
- Tenthrède du frêne - Tomostethus multicinctus[4],[3]
- Tenthrède du groseillier - Nematus ribesii (syn. Nematus (Pteronidea) ribesii ou Pteronidea ribesii)[5],[3]
- Tenthrède guêpe - Tenthredo vespa
- Tenthrède laineuse - Eriocampa ovata[5],[6]
- Tenthrède lanigère de l'aulne - Eriocampa ovata[3]
- Tenthrède lanigère du noyer - Eriocampa juglandis[3]
- Tenthrède limace - Caliroa cerasi[6] ou Caliroa limacina (syn. Eriocampoïdes limacina)[3], alias Tenthrède du cerisier
- Tenthrède-limace du chêne - Caliroa fasciata[3]
- Tenthrède-limace des rosacées - Caliroa cerasi[4],[3]
- Tenthrède-limace du rosier - Endelomyia aethiops[4],[3]
- Tenthrède maculée - Tenthredo maculata
- Tenthrède du mélèze - Pristiphora erichsonii[4],[3]
- Tenthrède mineuse de l'aulne (ou Tenthrède-mineuse de l'Aulne) - Fenusa dohrnii[4],[3]
- Tenthrède mineuse du bouleau - Messa nana[3]
- Tenthrède mineuse du chêne - Profenusa lucifex[3]
- Tenthrède mineuse de l'orme (ou Tenthrède-mineuse de l'Orme) - Fenusa ulmi[4],[3]
- Tenthrède mineuse du peuplier - Messa populifoliella[3]
- Tenthrède mineuse de Thomson - Profenusa thomsoni[3]
- Tenthrède noire - Tenthredo atra
- Tenthrède de l'orme - Cimbex americana[4],[3]
- Tenthrède de l'oseille - Ametastegia glabrata[3]
- Tenthrède des osiers - Nematus Pavidus[7]
- Tenthrède du pêcher - Neurotoma nemoralis[3]
- Tenthrède du pétiole de l'érable - Caulocampus acericaulis[3]
- Tenthrède de la rave - Athalia rosae[6] ou Athalia colibri[3]
- Tenthrède rayée de l'aulne - Hemichroa crocea[4],[3]
- Tenthrède du rosier - Allantus cinctus[4],[5],[6],[3], Arge pagana ou Allantus cingulatus
- Tenthrède du saule - Trichiocampus irregularis[3] ou Pteronus salicis (syn. Pteronus (Pteronidea) salicis)
- Tenthrède de la Scrofulaire - Tenthredo scrophulariae
- Tenthrède du Sorbier - Pristiphora geniculata[3]
- Tenthrède-squeletteuse du Cerisier - voir Tenthrède du cerisier[3]
- Tenthrède-squeletteuse du Chêne - voir Tenthrède-limace du Chêne[3]
- Tenthrède-squeletteuse des rosacées - voir Tenthrède-limace des rosacées[3]
- Tenthrède verte - Rhogogaster viridis[8]
- Tenthrède à tête jaune de l'épinette - Pikonema alaskensis[4],[3]
- Tenthrède à tête jaune du saule - Trichiosoma triangulum[3]
- Tenthrède à tête noire du bouleau - Croesus latitarsus[4],[3]
- Tenthrède à tête noire du frêne - Tethida cordigera[3]
- Tenthrède à tête verte de l'épinette - Pikonema dimmockii[4],[3]
- Tenthrède trilignée - Anoplonyx luteipes[3]
- Tenthrède du troène - Macrophya punctumalbum[3]
- Tenthrède unilignée - Anoplonyx canadensis[3]
- Tenthrède de la violette - Ametastegia pallipes[3]
Notes et références
- Tenthrèdes
- Photos de Thentrèdes du bouleau et de l’aulne
- Nom vernaculaire en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
- Nom vernaculaire français d'après Dictionary of Common (Vernacular) Names sur Nomen.at
- Les tenthrèdes ou "porte-scie" sur le site Insectes, consulté en octobre 2010.
- À la découverte des Tenthrèdes : un inventaire des mouches à scie de l’Aveyron - par Lucas Baliteau et Henri Chevin - paru dans Insectes n°151 (2008)
- David V. Alford, Atlas en couleur : ravageurs des végétaux d'ornement : arbres, arbustes, fleurs, , 464 p. (ISBN 978-2-7380-0531-1, lire en ligne), p. 368.
- Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- La super-Famille des Tenthrèdinoïdes ou "Mouches à scie"
- À la découverte des Tenthrèdes : un inventaire des mouches à scie de l’Aveyron - par Lucas Baliteau et Henri Chevin - paru dans Insectes n°151 (2008)
