Portugal - France | ||||||||||
Le stade de France, hôte de la finale. | ||||||||||
Contexte | ||||||||||
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Compétition | UEFA Euro 2016 | |||||||||
Date | ||||||||||
Stade | Stade de France | |||||||||
Lieu | Saint-Denis, France | |||||||||
Affluence | 75 868 spectateurs | |||||||||
Résultat | ||||||||||
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Acteurs majeurs | ||||||||||
Buteur(s) | Éder 109e | |||||||||
Homme du match | Pepe | |||||||||
Arbitrage | Mark Clattenburg | |||||||||
Navigation | ||||||||||
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La finale de l'Euro 2016 est la 15e finale du Championnat d'Europe organisé par l'UEFA. Ce match de football a eu lieu le dimanche au Stade de France de Saint-Denis, en France.
Elle oppose le Portugal à la France, hôte de la compétition. Au terme de la rencontre, le Portugal s'impose après prolongation sur le score d'un but à zéro, remportant son premier titre international et devenant le dixième vainqueur différent[1] de l'Euro[2].
En tant que vainqueur de la finale, le Portugal est directement qualifié pour la Coupe des confédérations de 2017 en Russie.
Avant-match
[modifier | modifier le code]La France dispute sa troisième finale de l'Euro après l'avoir remporté à domicile en 1984 et aux Pays-Bas en 2000, tandis que le Portugal dispute sa seconde finale après sa défaite à domicile en 2004.
L'équipe portugaise dispose de trois joueurs — Raphael Guerreiro, Anthony Lopes et Adrien Silva — nés Portugais sur le sol français. Tandis que le Français Antoine Griezmann est d'ascendance portugaise du côté maternel[3].
Parcours des équipes
[modifier | modifier le code]Note : dans les résultats ci-dessous, le score du finaliste est toujours donné en premier.
Portugal | Tour | France | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Adversaire | Résultat | Groupes | Adversaire | Résultat | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Islande | 1 - 1 | Match 1 | Roumanie | 2 - 1 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Autriche | 0 - 0 | Match 2 | Albanie | 2 - 0 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Hongrie | 3 - 3 | Match 3 | Suisse | 0 - 0 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Groupe F
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Groupe A
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Adversaire | Résultat | Adversaire | Résultat | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Croatie | 1 - 0 ap | Huitièmes de finale | Irlande | 2 - 1 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pologne | 1 - 1 ap 5 - 3 tab |
Quarts de finale | Islande | 5 - 2 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pays de Galles | 2 - 0 | Demi-finales | Allemagne | 2 - 0 |
Match
[modifier | modifier le code]Résumé du match
[modifier | modifier le code]Dans la nuit précédant la rencontre, le stade est envahi par des papillons de nuit (de l'espèce Autographa gamma[4]), attirés par les lumières du stade, laissées allumées pour soigner la pelouse[5]. Malgré l'utilisation d'aspirateurs pour s'en débarrasser, les joueurs ont été dérangés par ces papillons lors de la séance d'échauffement[6], et la rencontre a dû démarrer malgré leur présence remarquée durant toute la rencontre[7].
La France entame son match de manière conquérante et se procure plusieurs occasions, notamment par l'intermédiaire de Moussa Sissoko[8], face à une formation portugaise « timide » se reposant avant tout sur une défense regroupée[9] et son gardien Rui Patrício, auteur de plusieurs arrêts décisifs, notamment face à Antoine Griezmann auteur d'une tête lobée en pleine course à la 10e[8]. La blessure du capitaine portugais Cristiano Ronaldo, sur un tacle puissant de Dimitri Payet[10], contraint de céder sa place à Ricardo Quaresma dès la 25e minute de jeu[8], a pour effet l'installation d'un « faux rythme »[9] avec une équipe de France dont le rythme décline progressivement après le début de rencontre et commençant à jouer de plus en plus prudemment, craignant une contre-attaque portugaise.
En deuxième période, les Bleus continuent de dominer sans parvenir à concrétiser malgré la rentrée de Kingsley Coman à la place de Dimitri Payet à la 58e minute redonnant de l'énergie à l'attaque française qui se procure des occasions par Olivier Giroud à la 75e ou encore Moussa Sissoko à la 85e minute[8]. Le Portugal effectue quant à lui ses deux derniers changements avec les rentrées de João Moutinho à la place d'Adrien Silva à la 66e minute et d'Éder à la place de Renato Sanches à la 79e minute, tandis qu'Olivier Giroud cède sa place à André-Pierre Gignac côté français. Ce dernier est d'ailleurs l'auteur de la plus belle occasion française dans le temps additionnel de la deuxième période lorsque, après avoir éliminé Pepe d'un crochet, sa frappe échoue sur le poteau intérieur droit d'un Rui Patrício battu[11].
La prolongation voit s'effectuer un retournement de situation, avec un Portugal se montrant plus ambitieux face à une formation française fatiguée. Les joueurs portugais se procurent plusieurs occasions (arrêt d'Hugo Lloris à la 104e minute et coup franc de Raphaël Guerreiro échouant sur la barre transversale à la 108e minute[8]). Ce dernier coup franc est décrié par la presse française, l'arbitre Mark Clattenburg sifflant une faute de Laurent Koscielny à l'entrée de la surface, l'avertissant dans la foulée, alors que le ralenti révèle une main d'Éder sous la pression du défenseur français[12]. Deux minutes plus tard, Koscielny perd son duel contre Eder[13] lorsque ce dernier, servi par João Moutinho, trouve le chemin des filets d'une frappe puissante de 25 mètres à ras de terre qui reste hors d'atteinte du gardien français, inscrivant l'unique but de la rencontre[14]. En réponse à l'ouverture du score, Anthony Martial remplace Moussa Sissoko mais, tout comme le reste de son équipe, ne parvient pas à se créer d'occasions en fin de prolongation.
Feuille de match
[modifier | modifier le code]Finale | Portugal | 1 - 0 a. p. | France | Stade de France, Saint-Denis | |
21 h CEST Historique des rencontres |
( Moutinho) Éder 109e | (0 - 0, 0 - 0, 0 - 0) | Spectateurs : 75 868[15] Arbitrage : Mark Clattenburg | ||
Rapport |
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Assistants :
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Statistiques
[modifier | modifier le code]Les principales statistiques du match sont[16] :
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C'est la première fois dans l'histoire de l'Euro que la finale ne voit aucun but pendant le temps réglementaire, et la seconde fois qu'un pays hôte perd la finale (la première étant le Portugal lors de l'Euro 2004)[17].
Avant cette défaite, la France était invaincue depuis 23 matchs en compétition officielle sur son sol (cinq à l’Euro 1984, sept au Mondial 1998, cinq à la Coupe des confédérations 2003 et six en 2016). Elle n'avait pas perdu un match de grande compétition à domicile depuis 20 454 jours. La dernière fois, c'était le 9 juillet 1960 contre la Tchécoslovaquie (0-2)[18]. De son côté, le Portugal n'avait plus battu les Bleus toutes compétitions confondues depuis 1975, soit 41 ans. Il restait même sur dix défaites consécutives, avant de mettre fin à cette série[19].
Antoine Griezmann devient le second joueur à perdre la même saison la finale de la Ligue des champions de l'UEFA et celle de l'Euro. Michael Ballack avait connu un enchaînement similaire en 2008[20].
À 18 ans et 10 mois, Renato Sanches est le plus jeune Portugais à participer à une grande compétition internationale et à remporter l'Euro[21].
En passant de 16 à 24 équipes, l'Euro 2016 est la quatrième compétition majeure à utiliser le principe des meilleurs troisièmes, après les trois Coupes du monde disputées de 1986 à 1994. Comme l'Argentine en 1990 et l'Italie en 1994, le Portugal atteint la finale de la compétition en ayant terminé troisième de sa poule[22].
Autour du match
[modifier | modifier le code]En marge de la finale, la police a procédé à une cinquantaine d'interpellations, notamment près de la fan zone à Paris, aux abords du Stade de France (pour outrage, dégradations ou encore vente interdite à la sauvette). À Lyon, 9 personnes ont été placées en garde à vue pour des « violences, outrages, détention d'artifices ou encore entrave à l'intervention des secours »[23].
M6, diffuseur de la rencontre en France, a enregistré une audience de 20,8 millions de téléspectateurs devant la finale, soit son meilleur score historique, pour une part d'audience de 73 %, audience qui n'avait pas été aussi haute en France depuis la rencontre Portugal - France lors de la Coupe du monde 2006[24].
Paul Pogba déclara bien plus tard, juste après la demi-finale de la Coupe du monde 2018 remportée par la France, que lui et son équipe avait mal abordé le match, se considérant quasiment vainqueur de l'Euro après la demi-finale contre l'Allemagne, et qu'il (et son équipe) abordera alors la finale de la Coupe du monde 2018 en donnant tout sur le terrain et en considérant que tout reste à faire[25]. La France remportera alors la Coupe du monde 2018, certains considérant alors que cette défaite en finale de l'Euro 2016 aidera alors l'équipe à remporter la Coupe du monde en 2018[25].
L'organiste Loïc Mallié a réalisé des improvisations à l'orgue sur ce match[26].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Les neuf autres vainqueurs sont l'Allemagne (1972, 1980, 1996), l'Espagne (1964, 2008, 2012), la France (1984, 2000), la Grèce (2004), le Danemark (1992), les Pays-Bas (1988), la Tchécoslovaquie (1976), l'Italie (1968) et l'Union soviétique (1960).
- « Le Portugal dixième vainqueur de l'EURO », sur uefa.com, .
- « Euro 2016: Antoine Griezmann, le plus portugais des joueurs français », sur lexpress.fr,
- Cette espèce nocturne a « probablement cherché à s’alimenter et à boire » en pompant l’eau de la pelouse ou celle de la sueur, voire des larmes des joueurs. Cf. « Pourquoi le Stade de France était-il envahi de papillons lors de la finale de l’Euro ? », Le Monde, (consulté le )
- « Le Stade de France envahi… par les papillons », Le Figaro, (consulté le )
- « Euro 2016, finale Portugal-France : la pelouse envahie par des papillons de nuit ! », BFM TV, (consulté le )
- « L'homme du match de France - Portugal, c'est le papillon », Huffington Post, (consulté le )
- « Le Portugal bat la France et remporte l'Euro 2016 », L'Équipe, (consulté le )
- « L’antisèche : C’était une finale et les Bleus ont eu le tort de s'en rendre compte », Eurosport, (consulté le )
- https://www.espn.com/soccer/european-championship/story/2913749/cristiano-ronaldo-injury-accidental-after-dimitri-payet-tackle-pierluigi-collina
- « Finale de l'Euro : le poteau de Gignac contre le Portugal », L'Équipe,
- « Une faute d’arbitrage qui change tout : l’équipe de France n’a donc pas de chance | Panthéon Foot », sur Panthéon Foot, (consulté le )
- « Equipe de France : Laurent Koscielny évoque la défaite de l’Euro contre le Portugal », sur lequipe.fr, L’Equipe,
- « Eder donne l'avantage au Portugal en finale de l'Euro », L'Équipe, (consulté le )
- « Full Time Report - Match 51 » [PDF], sur UEFA.com,
- (en) « Team Statistics: full time » [PDF], sur uefa.com,
- « Les chiffres de la finale de l'Euro », sur lequipe.fr, .
- « Les enjeux de la finale de l'Euro 2016 entre le Portugal et l'équipe de France », sur lequipe.fr, .
- « Le Portugal bat la France et remporte l'Euro 2016 », sur lequipe.fr, .
- « Antoine Griezmann, maudit comme Michael Ballack », sur lequipe.fr, .
- Simon Gourmellet, « Euro 2016 : cinq choses à savoir sur Renato Sanches, la pépite portugaise », sur francetvinfo.fr, .
- Laurent Vergne, « Euro 2016 : Le Portugal sur les traces de l'Argentine 1990 et de l'Italie 1994 ? », sur eurosport.fr, .
- « Euro 2016 : 50 interpellations en marge de la finale », sur tempsreel.nouvelobs.com, .
- « Euro 2016: France-Portugal, 20,8 millions de téléspectateurs devant M6 », sur 20minutes.fr,
- « France - Pogba : "J'ai encore la finale de l'Euro en tête" », TF1, (lire en ligne, consulté le )
- Pierre Wolf-Mandroux, « En Suisse, les grandes orgues pour la finale Portugal-France », sur La Croix, (consulté le ).
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives au sport :
- Statistiques de la finale, sur uefa.com