Forêt de Maubuisson | |||
Localisation | |||
---|---|---|---|
Coordonnées | 49° 02′ 07″ nord, 2° 10′ 27″ est | ||
Pays | France | ||
Région | Île-de-France | ||
Département | Val-d'Oise | ||
Géographie | |||
Superficie | 1 340 ha | ||
Administration | Office national des forêts | ||
Essences | érable plane chêne rouge d'Amérique cormier bouleau tilleul charme |
||
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||
modifier |
La forêt de Maubuisson, dite parfois aussi forêt de Pierrelaye, est un massif forestier artificiel de 1 340 ha située à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Paris. Il s'agit d'une des plus vastes entreprises de renaturation en milieu urbain. La forêt pousse en effet sur la plaine de Pierrelaye-Bessancourt, ancienne zone d’épandage des eaux usées de Paris avant la construction des stations d'épuration de la région, notamment celle d'Achères.
Géographie physique
Géographie administrative
La forêt s'étend sur sept communes franciliennes : Bessancourt (qui représente 18,3 % de la future surface forestière), Frépillon (2,3 %), Herblay-sur-Seine (7,5 %), Pierrelaye (36,8 %), Taverny (0,2 %), Méry-sur-Oise (27,2 %) et Saint-Ouen-l'Aumône (7,5 %). Les cinq premières sont membres de la communauté d'agglomération Val Parisis, Méry-sur-Oise de la communauté de communes de la Vallée de l'Oise et des Trois Forêts, enfin Saint-Ouen de la communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise[1],[2].
Le nom « forêt de Maubuisson » est retenu car cinq communes sur les sept que couvre le territoire de la future forêt ont un lien fort avec l'ancienne abbaye cistercienne de Maubuisson. Toutefois, le maire de Pierrelaye estime que le nom de la forêt devrait être « forêt de Pierrelaye »[3],[2]
Géologie
Histoire
Plaine d'épandage
Pendant un siècle, la plaine de Pierrelaye-Bessancourt est utilisée comme terrain d'épandage des eaux usées de la ville de Paris. En conséquence, elle est fortement polluée au métaux lourds[2].
Acquisitions foncières et projet
À partir de 2012, le Syndicat mixte pour l’aménagement de la plaine de Pierrelaye-Bessancourt commence à acheter les terrains, qui appartiennent à quatre mille propriétaires privés ainsi qu'à la ville de Paris. En 2023, 750 hectares ont été acquis[1],[2]. Le Conseil départemental du Val-d'Oise participe à cette acquisition à hauteur de huit millions d'euros[4].
La création de la forêt nécessite notamment la fermeture d'un bidonville situé sur la butte de Montarcy dans la commune de Méry-sur-Oise, bidonville dont la desserte routière favorisait des comportements vandales de dépôts illégaux d'ordures[5].
Plantations
Le coût total des plantations s'élève à 85 millions d'euros, dont les deux tiers sont financés par le SIAAP, du fait de l'utilisation ancienne de ces terres pour l'épandage. Les plantations inaugurales sont effectuées le [3],[2],[6]. Cette création ex nihilo d'une forêt en France est la première depuis Colbert[7].
À partir de 2019, une centaine de milliers d'arbres sont plantés annuellement, l'objectif à horizon 2029 étant qu'un million de sujets se développent. En mars 2024, plus de 500 000 sujets sont déjà plantés, à raison d'une campagne hivernale de 130 000 à 150 000 arbres en moyenne, et avec une densité moyenne de 1 500 à 2 500 plants à l'hectare[6],[4],[8].
La maturité de la forêt est prévue pour advenir dans un délai de trente à cinquante ans après les premières plantations[4]. Cinq ans après les premières plantations, les premiers sujets sont hauts de deux mètres environ[7].
Faune et flore
Une trentaine d'essences différentes sont plantées, notamment l'érable plane, le chêne rouge d'Amérique, le cormier, le bouleau, le tilleul ou le charme. Ces espèces sont notamment sélectionnées pour leur diversité et pour leur capacité à s'adapter au changement climatique, notamment aux gelées précoces et aux étés chauds et secs[4].
Tourisme
Les aménagements pour les visiteurs son envisagés dès la création de la forêt. Une enveloppe financière de huit millions d'euros y est consacrée, permettant notamment la création d'une passerelle, de sentiers et d'un parc de stationnement automobile[9].
Pollution
Le 8 décembre 2024, le journal Le Parisien rapporte que huit hommes, âgés de 35 à 73 ans, et issu d’un clan de gens du voyage ont été déférés trois jours auparavant devant le parquet de Pontoise pour avoir déversé des terres polluées dans un bois depuis plusieurs années[10].
Notes et références
- Bernard Tailly, « Un projet pour les générations futures », Communauté d'agglomération Val Parisis, (consulté le ).
- Daniel Chollet, « Plaine de Pierrelaye : la future forêt prend le nom de Maubuisson », actu.fr, (ISSN 0767-3558, lire en ligne, consulté le ).
- « La forêt de Maubuisson », Communauté d'agglomération Val Parisis, (consulté le ).
- Marie-Christine Cavecchi, « Tout savoir sur la forêt de Maubuisson », Conseil départemental du Val-d'Oise, (consulté le ).
- Christophe Lefèvre, « Déchets, bidonville… Comment la forêt de Maubuisson continue à pousser malgré les obstacles », Le Parisien, (ISSN 0767-3558, lire en ligne, consulté le ).
- Leo da Vega, « Val-d'Oise : lentement mais sûrement, les plantations continuent dans la future forêt de Maubuisson », Les Échos, (ISSN 2270-5279, lire en ligne, consulté le ).
- Christophe Lefèvre, « Val-d’Oise : malgré les aléas climatiques, la future forêt de Maubuisson s’enracine », Le Parisien, (ISSN 0767-3558, lire en ligne, consulté le ).
- Hugo Robert, « Dans le Val-d'Oise, la forêt de Maubuisson gagne du terrain », Les Échos, (ISSN 2270-5279, lire en ligne, consulté le ).
- Hugo Robert, « Val-d'Oise : l'accès au public de la forêt de Maubuisson se dessine », Les Échos, (ISSN 2270-5279, lire en ligne, consulté le ).
- Par Julien Constant et avec Romain Chiron Le 7 décembre 2024 à 16h05, « Trafic de terres polluées dans la forêt de Maubuisson : des gens du voyage « aux pratiques mafieuses » arrêtés », sur leparisien.fr, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes