Gionges | |
L'église Saint-Ferjeux de Gionges. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | CA Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué | Michel Anquet |
Code postal | 51130 |
Code commune | 51271 |
Démographie | |
Gentilé | Giongeois, Giongeoises |
Population | 218 hab. (2015 ) |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 56′ 10″ nord, 3° 58′ 51″ est |
Superficie | 10,75 km2 |
Élections | |
Départementales | Vertus-Plaine Champenoise |
Localisation | |
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Gionges est une ancienne commune française située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Le , elle forme avec Oger, Vertus et Voipreux une nouvelle commune par fusion : Blancs-Coteaux[1].
Géographie
Située à 207 mètres d'altitude, la commune de Gionges possède deux sites principaux : le village de Gionges autour l'église des Saints-Ferréol-et-Ferjeux et le hameau de Fulaine Saint-Quentin où se trouvait l'église du même nom, aujourd'hui désaffectée[2]. Il comprend aussi plusieurs lieux-dits comme la Crolière, Commercy ou encore Sourriettes[3].
Toponymie
Voici la toponymie qui est rapportée dans le Dictionnaire topographique du département de la Marne en 1891[4] :
Giu[n]giœ, 1107 (chapelle de Saint-Étienne de Châlon, armoire 1, liasse 1). – Giunge, Gionge, Gionges vers 1222 (livre des vases de Champagne). – Gyongiœ, Giongiœ, vers 1355 (archives nationales J 193, 51). – Gyonges, 1508 (archives nationales P 207, 12). – Guurges (sic), 1542 (taxe du diocèse de Châlon p. 214). – Gionges, présentement dit Saint-Fergeul; Saint-Fergeul, 1673 (archives nationales Q1 681). – Gionge ou Saint-Quentin, 1720 (Saugrain[5], tome I, p. 411). – Gionge, 1741 (évêché de Châlon, carton 3). – Gionge-Saint-Ferjeu, 1767 (Toussaints[6], carton 8).
Histoire
Sous l'Ancien Régime, la communauté de Gionges était formée d'une paroisse qui comportait deux villages, chacun avec son église : Fulaine Saint-Quentin et Gionges Saint-Ferjeux. Cette paroisse était appelée dans les registres paroissiaux « paroisse de Gionges et Fulaine » ou encore « paroisse de Saint Ferjeux, Gionges et Fulaine »[7]. La carte de Cassini, en 1757, indique « Gionges St Ferjeu » et « Fulaines St Quentin succursale »[8].
L'église paroissiale de Gionges était consacrée à saint Ferréol et à saint Ferjeux et faisait partie du diocèse de Châlons et du doyenné de Vertus[4]. À Fulaine l'église paroissiale était consacrée à saint Quentin[9]. L'abbé de Saint-Sauveur-de-Vertus « présentait à la cure »[4],[9].
Saint Ferréol et saint Ferjeux étaient deux frères prêtres évangélistes qui furent envoyés par l'évêque Saint Irénée de Lyon, vers la fin du IIe siècle, fonder l'église catholique de Besançon. Ils furent tous les deux décapités le sur ordre du gouverneur romain qui voyait dans leur action une source de trouble public. Ces deux martyrs sont les saints patrons de Besançon et sont fêtés le [10].
En 1789, Gionges était compris dans l'élection de Châlons et suivait la coutume de Vitry[4].
Durant la Révolution, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune, alors nommée Gionges-Saint-Ferjeux, prend le nom de Gionges. Après la Révolution, la commune reprend son ancien nom puis celui de Gionges tout court[11].
Première Guerre mondiale
Le , arrivée du 19e BCP qui cantonne deux jours et repart le 6 pour combattre au château de Chapton.
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
Jusqu'à la Révolution
Gionges et Fulaines, qui ne formaient qu'une seule paroisse (de même qu'ils ne forment aujourd'hui qu'une seule commune), étaient toujours dénombrés ensemble. Cependant en 1709, dans son Dénombrement du royaume par généralités, élections, paroisses et feux, Claude-Marin Saugrain[5] notait, à la place de Gionges « Fulaines et dépendances » avec 41 feux. En 1720, M. Saugrain[5] notait : « St Etienne au Temple, St Ferjeux, ou Fulaine, Gionges ou St Quentin, annexe, et la ferme de la Neuville lès St Ferjeux, autrement appelée Commercy » avec 61 feux (la commune de Saint-Étienne-au-Temple est pourtant distante d'une quarantaine de kilomètres et le chiffre correspond manifestement en fait à la paroisse de cette commune).
Depuis la Révolution
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].
En 2015, la commune comptait 218 habitants[Note 1], en évolution de +42,48 % par rapport à 2009 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 1856, le départ des familles et la baisse des naissances sont les deux causes de la dépopulation mentionnées dans la liste nominative[18].
Gionges est la commune de Champagne-Ardenne qui présentait le plus fort taux de population comptée à part en 2006 selon l'Insee : 37,6%, avec 89 personnes pour une population totale de 237 habitants (population municipale + population comptée à part)[19]. Ce taux s'explique par la présence d'une maison familiale rurale.
Économie
Culture locale et patrimoine
L'église Saint-Ferréol-et-Saint-Ferjeux, souvent appelée simplement Saint-Ferjeux, dépend aujourd'hui de la paroisse Saint-Leu-du-Mon-Aimé (commune de Voipreux) et du diocèse de Châlon-sur-Marne[20].
La fête patronale du village est le dimanche suivant le , fête de Saint-Ferjeux et de Saint-Ferréol[10].
Lieux et monuments
-
L'église et le monument aux morts.
-
Vue du château.
- Village fleuri avec balade.
- Église Saint-Ferjeux et Ferréol (nef du XIIe siècle et transept du XVIe siècle)[21]. La statue de saint Ferjeux date du XVe siècle. Une tour extérieure en brique rouge renfermant un escalier en colimaçon donne accès au clocher. Courant , une horloge a été installée dans le clocher.
- Douves du château de la Crolière (domaine privé).
- Lavoirs.
- Ferme-auberge.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Gionges sur le site de l'Institut géographique national
- Gionges sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références
- « Le mot du Maire », sur http://www.blancs-coteaux.fr (consulté le ).
- Désaffectée en 1927 d'après L'église de Fulaine-Saint-Quentin sur le site de la commune de Gionges.
- carte IGN de Gionges sur le site Géoportail.
- Voir Dictionnaire topographique du département de la Marne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, par Auguste Longnon, Paris, 1891, article « Gionges » p. 116
- Claude-Marin Saugrain (1679-1750) (notice biographique sur le site de la BnF), imprimeur notamment du Dénombrement du royaume par généralités, élections, paroisses et feux, Paris, 1709 (voir Fulaine p. 105) et du Nouveau dénombrement du royaume, par generalitez, élections, paroisses et feux, Paris, 1720 (voir Gionges p. 411).
- Abbaye Toussaints de Châlons
- Archives départementales de la Marne, registre Baptêmes, mariages, sépultures 1655-1792 de la paroisse de Gionges, réf. 2 E 305/1.
- Gionges sur la carte de Cassini sur le site Géoportail. La carte de Cassini de Châlon sur Marne fut puis éditée en 1757 d'après la fiche de cette carte sur le site Gallica. Elle fut levée sur place quelques mois plus tôt, en 1754 et vers 1757 (voir le paragraphe Les cartes le l'article Carte de Cassini).
- Voir Dictionnaire topographique du département de la Marne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, par Auguste Longnon, Paris, 1891, p. 113
- « Gionges, nos origines », sur site de la commune de Gionges (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, [xls], consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. Marne, par Hélène Boucher, sous la direction de Claude Motte et Jean-Pierre Bardet, CNRS Editions, Paris, 1984, article « Gionges » p. 368 (liens GoogleBooks: 1 2), reproduit en première page du Cahier des tables décennales aux Archives départementales de la Marne. À noter que cet ouvrage indique de manière erronée que la communauté de Gionges était constituée de deux paroisses et que Saint Ferjeux était une succursale de Gionges. Cependant les chiffres donnés pour les dénombrements sont exacts ainsi qu'on peut par exemple le vérifier dans l'ouvrage de M. Saugrain pour 1709.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Archives départementales de la Marne, liste nominative des habitants de la commune de Gionges pour 1856, réf. 122 M 98 vue 6/6 : « la diminution de la population de Gionges provient du départ de plusieurs familles et du peu de naissances ».
- Population de Gionges en 2006 sur le site de l'Insee
- Église de Gionges sur le site église-info.
- La Marne : les 619 communes, Éditions Delattre, (1re éd. 2006)