Saint-Marcet | |||
Présentation | |||
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Coordonnées | 43° 11′ 46″ nord, 0° 44′ 29″ est | ||
Pays | France | ||
Région | Occitanie | ||
En mer / sur terre | Terre | ||
Exploitant | Successivement Régie autonome des pétroles (RAP), Elf Aquitaine, Total. | ||
Historique | |||
Découverte | 1939 | ||
Début de la production | 1939 | ||
Arrêt de la production | 2009 | ||
Caractéristiques () | |||
Pétrole extrait | 0,610 km³ | ||
Gaz extrait | 7 km³ | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
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Le gisement de gaz naturel de Saint-Marcet est le premier gisement de gaz naturel découvert en France, en 1939. Il se situe dans les reliefs des Petites Pyrénées, dans le Comminges, sur les communes autour de Saint-Marcet, Haute-Garonne[1].
Géologie
L’avant-pays plissé pyrénéen ou zone sous-pyrénéenne au Sud, formé notamment du sous-bassin d’Adour-Arzacq, de Tarbes et du Comminges, sont des régions mixtes à gaz et pétrole[2],[3].
Histoire
Léon Bertrand et Louis Barrabé, géologues spécialistes du piémont pyrénéen, ont l'intuition dans les années 1920 que la structure géologique en anticlinal entre Saint-Marcet et Saint-Martory pourrait abriter un gisement d'hydrocarbures[4].
En 1939, l'Office national des Combustibles liquides ordonne la réalisation d'un forage pour la recherche de pétrole dans le Comminges. Le site de Latoue est choisi pour le premier forage, sous la supervision géologique de Barrabé. Les opérations débouchent sur la découverte du gisement de gaz naturel de Saint-Marcet, le premier en France, le [5].
L'exploitation de l'important gisement de gaz naturel de Saint-Marcet est confiée à la Régie autonome des pétroles (RAP) créée à cette occasion.
La période de la Seconde Guerre mondiale est agitée sur le site[6].
En 2009, ce gisement est considéré comme épuisé et l'exploitation prend fin[7].
Le gisement aura produit sept milliards de m3 de gaz et 610 000 tonnes de pétrole[8].
Incident
Le puits n⁰ SM4 s'embrase le pendant 45 jours.
Exploitation
Un réseau de pipe-lines amène la production à l'usine de dégazolinage de Boussens, construite en 1948 et mise en service en 1949, et à un atelier de conditionnement de butane et de propane.
Retombées
La découverte du gaz à Saint-Marcet entraîne, en plus de l'unité de dégazolinage, l'installation à Boussens des bureaux de recherche d'Elf-Aquitaine dont le personnel ne cesse de s'accroître comptant jusqu'à 976 salariés en 1983, dont 192 ingénieurs et cadres, mais aussi l'usine chimique Sidobre-Sinnova et la cimenterie Lafarge[9].
Elf-Aquitaine quitte le site en 1996 après différentes évolutions, notamment pour la formation de ses cadres.
Notes et références
- ↑ jcb, « Comment a été choisi l’emplacement du premier puits de la découverte de Saint-Marcet : le SM1 », sur bregail.com, Edito de JC. BREGAIL, (consulté le ).
- ↑ « Le gisement d’hydrocarbures de St-Marcet », sur obs-mip.fr (consulté le ).
- ↑ « Le gisement d'hydrocarbures de Saint-Marcet », sur ac-toulouse.fr via Wikiwix (consulté le ).
- ↑ « Le gaz de Saint-Marcet », Etudes et conjoncture - Union française / Economie française, vol. 4, no 2, (ISSN 1149-3720, DOI https://doi.org/10.3406/estat.1949.8485, lire en ligne)
- ↑ Pierre Routhier, Comité français d'histoire de la géologie, « La première synthèse d'envergure sur les provinces pétrolifères par un grand maître méconnu : Louis Barrabé (1895-1961) », sur www.annales.org, Travaux du Comité française d'histoire de la géologie, Troisième série, T.XVII (2003), (consulté le )
- ↑ « La vie des gens », sur bregail.com (consulté le )
- ↑ « Les puits de gaz commingeois fermés à jamais », La Dépêche du Midi, (lire en ligne)
- ↑ « Saint-Marcet. Les grandes heures du pétrole et du gaz », La Dépêche du Midi, (lire en ligne)
- ↑ Simone Henry, Comminges et Couserans, Toulouse, Privat, , 256 p. (ISBN 2-7089-7108-5), p. 203-204