Hémimorphite Catégorie IX : silicates[1] | |
Hémimorphite - Ojuela, Mexique | |
Général | |
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Classe de Strunz | 9.BD.10
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Classe de Dana | 56.1.2.1
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Formule chimique | Zn4Si2O7(OH)2·(H2O) |
Identification | |
Masse formulaire | 481.7 uma |
Couleur | Incolore, blanc, bleu, verdâtre, gris, jaunâtre, brun, vert, jaune, brunâtre, bleuâtre. |
Système cristallin | Orthorhombique |
Réseau de Bravais | Centré I |
Classe cristalline et groupe d'espace | Pyramidale ; mm2 Imm2 (no 44) |
Macle | Rare sur {001} |
Clivage | Parfait sur {110}, pauvre sur {101}, rare sur {001} |
Cassure | Conchoïdale |
Habitus | Prismatique, tabulaire ; faces striées, masses mamelonnées. |
Échelle de Mohs | 5 |
Trait | blanc |
Éclat | vitreux, soyeux, mat, nacré, adamantin. |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | a=1,614, b=1,617, g=1,636 |
Biréfringence | Biaxe (+) ; 0,0220 |
Dispersion optique | aucune |
Fluorescence ultraviolet | oui |
Transparence | Transparent, translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 3,4 – 3,5 |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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L’hémimorphite est une espèce minérale du groupe des silicates, sous-groupe des sorosilicates de formule chimique Zn4Si2O7(OH)2·(H2O). L’hémimorphite présente les phénomènes de luminescence, fluorescence, triboluminescence, mais aussi de pyroélectricité et piezoélectricité.
Inventeur et étymologie
Décrite par le minéralogiste Kenngott en 1853[2]. Du grec " hemi " = moitié et " morphê " = forme, en raison de l'hémimorphie des cristaux biterminés.
Topotype
Baïta Bihorului (Rezbanya), Comté de Bihor, Roumanie
Cristallographie
- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 8.37, b = 10.719, c = 5.12, Z = 2; V = 459.36
- Densité calculée = 3,48
- La structure est bâtie avec des groupements Si2O7 isolés reliés par les tétraèdres de zinc, Zn(O3OH) : dans la classification de Zoltai l’hémimorphite est alors un tectosilicate. Les molécules d'eau sont perdues de manière continue jusqu'à 500 °C. Les groupes OH restent. Ceux-ci peuvent être éliminés seulement à température plus élevée, avec destruction de la structure ; ce qui montre que les groupes hydroxyles font partie de la structure.
Les tétraèdres Si2O7 ont leurs bases parallèles à (001) et tous les sommets pointent dans la même direction. Cette orientation est à la base du caractère polaire de la structure.
Gîtologie
L'hémimorphite est un minéral secondaire qui se trouve dans les zones oxydées des gisements de zinc
Minéraux associés
Adamite, anglésite, aurichalcite, calcite, cérusite, galène, hydrozincite, rosasite, smithsonite, sphalérite
Synonymie
- calamine
- oxyde de zinc silicifère (Smithson)[3]
- silicate de zinc (Jöns Jacob Berzelius)[4]
- smithsonite (Brooke et Miller)
- wagite (Radoszkovski 1862)[5]
- zinc oxydé silicifère (René Just Haüy)
Gisements remarquables
Il existe de très nombreuses occurrences de ce minéral dans le monde.
- Belgique
- Vieille Montagne, Moresnet, Kelmis (La Calamine en français), Plombières-Vieille Montagne, Verviers, Province de Liège[6]
- Canada
- Poudrette, Mont Saint-Hilaire, Rouville, Québec[7]
- Chine
- Xian de Wenshan, Dulong, Préfecture Autonome de Wenshan, Province du Yunnan[8].
- France
- Alsace
- Languedoc-Roussillon
- La Cayrolle, Escouloubre, Axat, Limoux, Aude[10]
- Midi-Pyrénées
- Germs-sur-l'Oussouet, Hautes-Pyrénées
- Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Valaury, Le Plan-de-la-Tour, Var[11]
- Mexique
- Mina Ojuela, Mapimí, Mun. de Mapimí, Etat de Durango[12]
- Tunisie
Galerie Monde
-
Hémimorphite et Calcite - Jabad Daylan Arabie Saoudite - (9 × 6,5 cm) -
Hémimorphite Vieille Montagne Belgique (3,5 × 2,2 cm) -
Hémimorphite Ojuela Mexique (XX7mm)
Galerie France
-
Hémimorphite - Escouloubre, Aude, France (Vue 3 cm) -
Hémimorphite - Germs-sur-l'Oussouet, Hautes-Pyrénées, France (Vue 1,5 cm) -
Hémimorphite - Sentein, Ariège, Midi-Pyrénées, France (17 × 11 cm)
Utilité
- L'hémimorphite constitue un minerai de zinc d'importance secondaire.
- Additif alimentaire
- Le silicate de zinc est utilisé dans l'alimentation comme additif alimentaire et réglementé sous le numéro E557. C'est un anti-agglomérant[14].
Références
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Zeitschrift für Kristallographie: 159: 47-48.
- Journal des mines - Page 207 1812
- Le règne minéral ramené aux méthodes de l'histoire naturelle, Volume 2 Par Louis Albert Necker 1835
- Manuel de minéralogie, Volume 1 Par Alfred Des Cloizeaux P.536 1862
- Coppola, V., Boni, M., Gilg, H.A., Balassone, G., and Dejonghe, L. (2008): The “calamine” nonsulfide Zn–Pb deposits of Belgium: Petrographical, mineralogical and geochemical characterization. Ore Geology Reviews 33, 187-210.
- Horváth, L and Gault, R.A. (1990), The mineralogy of Mont Saint-Hilaire Quebec. Mineralogical Record: 21: 284-359.
- (en) Wenshan Mine sur Mindat.org
- Mines, mineurs et minéralogie au Silberthal, tome 1; Mines, mineurs et minéralogie au Silberthal, tome 2
- Berbain, C., Favreau, G. & Aymar, J.(2005): Mines et Minéraux des Pyrénées-Orientales et des Corbières. Association Française de Microminéralogie Ed., 196-199.
- MARI, G. (1979) : Mines et minéraux de la Provence cristalline (Maures.Esterel.Tanneron). Ed. SERRES.
- Moore, T.P. (2008): Lapis, 33 (7-8), 33-40 and 47-76; 86
- Bouhlel, S., Fortuné, J.P., Guilhaumou, N., and Touray, J.C. (1988): Les minéralisations stratiformes a F-Ba de Hammam Zriba-Jebel
- Codex Alimentarius (1989) Noms de catégorie et système international de numérotation des additifs alimentaires. CAC/GL 36-1989, p1-35.