Hassan Mushaima حسن مشيمع | |
Hassan Mushaima en train de faire un discours pendant une manifestation pro-démocratique le 26 février 2011, à la place de la Perle, à la capitale bahreïnie, Manama. | |
Fonctions | |
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Secrétaire-général du mouvement d'Al-Haq | |
11 novembre, 2005 – présent | |
Prédécesseur | Isa Al Jowder jusqu'à sa mort le 24 septembre, 2011 |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Jidd Haffs (en), Bahreïn |
Nationalité | Bahreïni |
Parti politique | Wefaq jusqu'en 2005 Al-Haq 2006 - present |
Religion | Islam chiite |
Résidence | Jidd Haffs |
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Hasan Mushaima (arabe : حسن مشيمع) est un éminent opposant bahreïni et le secrétaire-général d’Al-Haq, l’un des principaux mouvements d’opposition à Bahreïn.
Avant de rejoindre Al-Haq, Hassan Mushaima était l’un des fondateurs de la Wefaq, le principal parti de l’opposition bahreïnie, et il a joué un rôle central dans les soulèvements populaires des années 1994 – 1999 (en) à Bahreïn.
Il est condamné en 2011 à la prison à perpétuité pour son soutien au soulèvement bahreïnien de la même année[1].
Arrestations
Les autorités avaient placé M. Mushaima sous résidence surveillée plusieurs fois pendant les soulèvements entre 1994-1999 (en), et il a été arrêté deux fois en 1994, puis emprisonné de mars à [2]. Il a été incarcéré de nouveau en et il a demeuré derrière les barreaux jusqu’en [3]. Quelques années plus tard, M. Mushaima a été arrêté pendant un jour en [4],[5],[6], et il a été emprisonné de janvier à .
Soulèvement bahreïni de 2011-présent
En 2010, M. Mushaima est allé à Londres pour poursuivre des traitements d'un cancer du poumon [7]. Pendant cette période, Mushaima a été condamné par contumace avec 23 autres opposants bahreïnis pour « complot terroriste » visant à renverser le régime des Al-Khalifa [8]. M. Mushaima a été « gracié », avec les 23 autres militants, par le roi de Bahreïn [9], et avec le déclenchement de la révolution bahreïnie en février 2011, il a annoncé son intention de rentrer à Bahreïn. Il a rentré à Bahreïn par Beyrouth, Liban, mais les autorités libanaises l’avaient empêché de poursuivre son voyage jusqu’à Bahreïn à la demande du régime bahreïni [10]. Il a été relâché quelques jours plus tard, et il a été accueilli comme un héros [11] le , à la place de la Perle, à la capitale, Manama. Le , il a formé la « Coalition pour la création d’une république » avec Abdulwahab Hussain (en), chef du mouvement d’opposition Al-Wafa (ar), et Saeed al-Shehabi (en), secrétaire général du Front islamique de libération de Bahreïn (en). Cette coalition tripartite a déclaré que le régime des Al-Khalifa à Bahreïn avait perdu la légitimité après avoir réprimé dans le sang un peuple qui ne demandait rien que ces libertés et droits fondamentaux [12]. Le , le Conseil de coopération du Golfe a déployé plus de 1500 troupes du Bouclier de la Péninsule (1000 soldats saoudiens [13], 500 policiers émiratis [14], et des troupes qataries).
Les forces du régime bahreïni ont lancé un assaut contre des dizaines de milliers de manifestants bahreïnis qui campaient autour de la place de la Perle [15], l’épicentre du mouvement de contestation [16]. Les forces du Bouclier de la péninsule et l’armée bahreïnie ont également détruit le monument au centre de la place de la Perle le [17]. Le même jour, M. Mushaima, ainsi qu’Abdulwahab Hussain (en) et Ibrahim Cherif (en), chef du mouvement de gauche laïque Waad (en), ont été tous arrêtés par les forces bahreïnis. M. Mushaima a été accusé par les autorités bahreïnies de « complot terroriste contre la monarchie » [18], et il a été condamné par un tribunal militaire le à prison à perpétuité [19]. Six autres militants avaient reçu la même peine, dont Abdulhadi al-Khawaja, Abdulwahab Hussain (en), et Abduljalil al-Singace[20]. Ces opposants ont été accordés un nouveau procès devant un tribunal civil le [21], mais la cour d’appel a confirmé les lourdes peines infligées à 14 militants. M. Mushaima et les autres opposants condamnés demeurent incarcérés dans les prisons du régime des Al-Khalifa [22].
En , la santé de M. Mushaima s’est détériorée. Selon l’opposition, il est retombé malade de cancer après avoir subi des tortures et des mauvaises traitements depuis sa détention en [23]. Le Centre Bahreïni des Droits de l’Homme (en) confirme que M. Mushaima a été empêché de recevoir des soins médicaux [24], et bien qu’il soit retombé malade de cancer [25], les autorités bahreïnies le privent toujours de traitement anti-cancérologique [26],[27].
Références
- Marc Pellas, « Une monarchie de plomb règne sur Bahreïn », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
- (en) « ROUTINE ABUSE, ROUTINE DENIAL: Civil Rights and the Political Crisis in Bahrain », Human Rights Watch, (consulté le )
- (en) « رفع جزئي للاقامة الجبرية عن الشيخ الجمري، و منظمات دولية تطالب باطلاق رفقائه », Al-Wasat (en), (consulté le )
- (en) « Bahrain: The Associated Press : Three human rights activists detained in Bahrain, rights groups say », BCHR, (consulté le )
- (en) « UPDATE: Alkhawaja and Mushaima Released on Bail »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), BCHR, (consulté le )
- (en) « Universal Periodic Review of the State of Bahrain », Human Rights Watch, (consulté le )
- (en) « Le gouvernement bahreïni assure que les leaders de l'opposition sont en bon état de santé », xinhua, (consulté le )
- (en) « "الامن الوطني" يعلن عن "مخطط إرهابي" يتهم فيه 23 مواطناً منهم مشيمع والشهابي والسنكيس », Manama Voice, (consulté le )
- (en) « MACULÉS DE SANG MAIS TOUJOURS RÉSOLUS Les manifestants bahreïnites victimes de violences injustifiées de la part de l'État », Amnesty, (consulté le )
- (en) « Lebanon: Permit Departure of Bahraini Opposition Leader », Human Rights Watch, (consulté le )
- (en) « The Testimony of Hassan Mushaima, A Bahraini Prisoner Sentenced For Life », European-Bahraini Organization for Human Rights, (consulté le )
- (en) « Coalition des partis chiites pour la création d’une république »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), (consulté le )
- (en) « Bahreïn: arrivée de soldats saoudiens », Le Figaro, (consulté le )
- (en) « Les troupes saoudiennes déployées à Bahreïn », Metro, (consulté le )
- (en) « La «place Tahrir» de Bahreïn vidée dans le sang », Libération, (consulté le )
- (en) « Bahreïn: les autorités détruisent le monument place de la Perle, à Manama »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), (consulté le )
- (en) « La place de la Perle détruite à Bahreïn », La Presse, (consulté le )
- (en) « Bahrein : la prison à vie pour les opposants », Al-Jazeera, (consulté le )
- (en) « Bahreïn: huit opposants condamnés à la perpétuité », L'Express, (consulté le )
- (en) « Un tribunal militaire condamne des défenseurs des droits à la prison à vie », Ifex, (consulté le )
- (en) « Bahreïn : nouveau procès devant un tribunal civil pour 14 opposants », RFI, (consulté le )
- (en) « La justice de Bahreïn confirme de lourdes peines contre 13 opposants », France24, (consulté le )
- (en) « Bahraini opposition leaders ‘tortured’ in detention », PressTV, (consulté le )
- (en) « Urgent Appeal: Prominent Opposition Leader Hassan Mushaima in need of urgent medical attention », BCHR, (consulté le )
- (en) « Bahreïn: la cour condamne quatre citoyens pour insulte contre le roi », AlManar, (consulté le )
- (en) « Bahraini Opp. Leader Denied Treatment », PressTV, (consulté le )
- (en) « Action Alert: Bahrain - Hassan Mushaima’s health at risk as prison authorities refuse cancer treatment », Islamic Human Rights Commission, (consulté le )