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Décès | Saint-Omer (Royaume de France) Mort au combat |
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Origine | Anjou |
Allégeance | ![]() |
Grade | Maréchal de camp |
Conflits | Guerre de Trente Ans |
Faits d'armes | siège de la place de Landrecies Bataille de Saint-Omer |
Autres fonctions | Marquis de La Barre gentilhomme de la chambre Lieutenant général de l'artillerie de France |
Famille | Famille de Chivré |
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Henri Ier de Chivré, mort le à Saint-Omer était un chef militaire français du XVIIe siècle. Homme de guerre, il fut maréchal de camp, servit Louis XIII et Louis XIV et mourut d'une blessure lors du siège de Saint-Omer.
Biographie
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Henri Ier de Chivré est issu d'une famille calviniste de l'Anjou. Son père, Jacques de Chivré, fut protestant et sa mère Cécile de Montceaux, dame d'honneur de Catherine de Bourbon, sœur d’Henri IV.. Il est le frère de Catherine de Chivré, née au mois d'avril 1586 de Jacques de Chivré et de Cécile de Monceau, qui eut pour marraine au temple protestant Catherine de Bourbon.
Il épousa en premières noces, le 8 août 1619, Antoinette de Carbonnel, fille et héritière de Jacques, seigneur de Chasseguai, et d'Anne de Chaumont-Quitry[1]. Le contrat de mariage est conservé au château de Sottevast. Il s'unit ensuite à Françoise Maret, veuve de Samuel de la Chapelle, chevalier, marquis de la Roche-Giffard, et, en troisièmes noces, à Louise de Fleurigny[2]. Il laissa deux enfants dont son fils Anne de Chivré, né en 1621.
Il continua la grandeur de la famille de Chivré et remplissait, sous Louis XIII, depuis 1632, les fonctions de lieutenant général de l'artillerie de France[3], qui était la fonction juste en dessous du Grand maître de l'artillerie de France.
En récompense de ses services, Henri de Chivré, nommé gentilhomme de la Chambre, obtint du' roi de France que « la châtellenie et seigneurie de la Barre en Anjou, unie avec celles de la Guénaudière, Saint-Aignan, de Bruère, le Bois-au-Baron, etc., situées en Anjou et au Maine » fût érigée en marquisat par lettres patentes datées du mois de juin 1633 et enregistrées au Parlement.
Henri de Chivré demeurait ordinairement « au château de l'Arsenal, à Paris, paroisse de Saint-Paul. » Il assista aux nombreux combats livrés par les armées françaises contre les troupes de la maison d'Autriche, en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Franche-Comté et en Belgique.
Il figurait au siège de la place de Landrecies, investie le 19 juin 1637 par les soldats du cardinal La Valette. Il fut créé maréchal de camp par brevet du 15 avril 1638. Il rendait aveu, le 16 juin suivant, à la châtellenie de Bouère, pour ses fiefs de Vaugilmer, l'Aubier et la Touchaye. Il est qualifié, dans ce document, baron de Maransin et de Meillan[4]. »
Il commandait l'artillerie au siège de Saint-Omer. Les lignes ayant été attaquées, le de la même année, par les forces rivales sous les ordres de Ottavio Piccolomini et du prince Thomas de Savoie-Carignan, chef des Impériaux, le marquis de la Barre fut chargé par le maréchal de Châtillon de la défense du marais avec 1 000 hommes des régiments de Navarre et du régiment suisse de Molondin. Mais, en voulant reprendre une redoute que les ennemis venaient d'enlever, il eut la cuisse cassée d'un boulet de canon et succomba le lendemain.
Il est regretté comme un des meilleurs officiers du royaume, suivant la lettre du maréchal de Châtillon, qui rend compte de sa mort. Le roi réserva sa charge de lieutenant général de l'artillerie pour son fils, encore trop jeune, et la lui donna par provisions du 10 janvier 1643[5]. Relatant le même fait, un autre auteur dit que le marquis de la Barre fut très regretté « pour sa valeur et son expérience du fait de l'artillerie. » Il ajoute que son fils, âgé de seize ans, fut blessé dans la même affaire. La Gazette de France constate que le sieur de la Barre commandait l'artillerie en 1638 et qu'il était devant Saint-Omer le 8 juillet, sans mentionner son décès.
Les fils
[modifier | modifier le code]Dès le 23 mai 1641, Anne de Chivré, chevalier, marquis de la Barre, est qualifié « lieutenant général de l'artillerie de France, émancippé, estant et jouissant de ses droietz soubz l'auctorité de Claude Chrestien, escuyer, sieur des Créneaux, son curateur par sentence donnée au Chastelet de Paris le vingt sixième jour d'octobre mil six cens trente-huit; ledict sr de la Barre, héritier par bénéfice d'inventaire de deffunct messire Henry de Chivré, son père, vivant aussi seigneur et marquis de la Barre et lieutenant général de l'artillerie de France. ». Anne de Chivré chevalier et député de la noblesse d'Anjou épouse Anne Vallée de la Chenaille, fille d'un conseiller au parlement de Paris et acquiert la seigneurie du Plessis-Bourel qui comprend les terres de Bierné[6].
Anne fut lieutenant général de l'artillerie après son père. Mais le La Barre, lieutenant général de l'artillerie de France, qui succomba à la victoire de Rocroi le et fut tué sur ses pièces, selon le récit de l'auteur de la Première campagne de Condé[7], et d'après le témoignage de la Gazette de France[8], que le Mgr duc d'Aumale le qualifie « homme entendu et dévoué » semble être Henri II de Chivré.
Titres
[modifier | modifier le code]- Marquis de La Barre
- Lieutenant général de l'artillerie
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la Noblesse, édition de 1772, t. IV, p. 466-467.
- ↑ Archives départementales de la Mayenne, B. 2293.
- ↑ « La charge de lieutenant général, quand elle subsistoit, dit un auteur, étoit la seconde de l'artillerie; celui qui l'exerçoit, comme son titre le marque, commandoit l'artillerie en l'absence du grand maître qui nommoit à cette charge. » Extrait de l'Histoire de la Milice française, par le R. P. Daniel de la Compagnie de Jésus. Paris, 1721, t. II, p. 528.
- ↑ Titres de la Vaisousière, t. XIX, fol. 209, et t. XXII, fol. 188.
- ↑ Chronologie historique militaire, par Pinard, 8 vol. in-4°. Paris, 1760-1778, t. VI,
- ↑ Abbé Angot.
- ↑ Revue des Deux-Mondes, 1er et 15 avril 1883, p. 501 et 736.
- ↑ On lit dans la Gazette de France : « ... Les ennemis s'estans rendus maistres de nostre canon, après qu'ils eurent tué le sieur de la Barre, lieutenant de l'artillerie, qui y fit très bien son devoir.... »
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Henri de Chivré », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF 34106789, présentation en ligne)
- André Joubert, Les Chivré, marquis de La Barre de Bierné - Une famille de seigneurs calvinistes du Haut-Anjou, XVIe – XVIIIe siècles, réédition, 2016 (lire en ligne).