Sénateur inamovible | |
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Procureur de la République près le tribunal judiciaire de Paris | |
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Député de l'Algérie française | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 84 ans) 8e arrondissement de Paris |
Nationalité | |
Activités |
Distinction | |
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Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/158/22, BB/6(II)/128)[1] |
Henry Gabriel Didier ( à Fresnes-en-Woëvre - à Paris) est un magistrat et homme politique français.
Biographie
Après avoir terminé ses études à Paris, il débuta comme professeur dans une institution de Fontenay-aux-Roses (1825-1831). Il fit alors son droit, collabora en même temps au journal Le Bons Sens (1832-1834), et se fit inscrire en 1834 au barreau de Sedan. Il se fixa comme avocat à Paris en 1839, fut nommé en 1844 juge adjoint au tribunal d'Alger, puis successivement procureur du roi à Philippeville (), procureur du roi à Blidah en 1846, et substitut du procureur général à Alger en 1847. Il était à cette époque un des plus actifs collaborateurs de la France pittoresque de Philippe Lebas.
Le , il fut élu représentant de l'Algérie à l'Assemblée constituante ; il donna immédiatement sa démission de substitut à Alger, siégea à gauche et fit partie du comité de l'Algérie et des colonies. Depuis l'élection du , il avait fait à la politique du prince-président une opposition constante, dont il ne se départit pas à l'Assemblée législative, où il fut élu, le , comme représentant de l'Algérie, et fit partie de la commission de permanence ().
Le coup d'État de 1851 l'éloigna de la vie politique ; il reprit sa place au barreau de Paris, et plaida notamment dans l'affaire Doisneau pour la partie civile, et dans les poursuites contre le Comité électoral dit des Treize (1864), pour l'un des prévenus. Candidat de l'opposition au Corps législatif, à Paris, aux élections générales de 1869, il ne réunit qu'un faible nombre de voix.
Le lendemain de la révolution du , il fut nommé en même temps préfet de la Meurthe, préfet à Alger, et procureur de la République de Paris ; il accepta le poste de préfet à Alger, qu'il quitta le pour revenir à Paris, après avoir refusé les fonctions de gouverneur civil de l'Algérie. Il se présenta sans succès, le , comme candidat sénatorial, dans la Meuse.
Nommé conseiller à la Cour de cassation, le , il fut élu par le Sénat, le , sénateur inamovible.
Il est le beau-frère de Charles Gilbert-Boucher.
Voir aussi
Bibliographie
- Gilles Le Béguec, « Didier Henry Gabriel 1807-1891 », dans Jean-Marie Mayeur et Alain Corbin (dir.), Les immortels du Sénat, 1875-1918 : les cent seize inamovibles de la Troisième République, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles » (no 37), , 512 p. (ISBN 2-85944-273-1, lire en ligne), p. 301-304.
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
Notes et références
- Avocat français du XIXe siècle
- Magistrat français du XIXe siècle
- Magistrat à la Cour de cassation française
- Procureur de la République de Paris
- Préfet de la Meurthe
- Député de l'Algérie française
- Membre de l'Assemblée constituante de 1848
- Député de la Deuxième République française
- Sénateur inamovible
- Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 1880
- Naissance dans la Meuse
- Naissance en avril 1807
- Décès dans le 8e arrondissement de Paris
- Décès en décembre 1891
- Décès à 84 ans