Irène Terrel, née en 1950, est une avocate spécialisée en droit des étrangers et en droit pénal.
Biographie
Irène Terrel a prêté serment en 1972, et est inscrite au barreau de Paris.
Elle se présente comme une avocate désireuse de « défendre le faible contre l'institution qui l'écrase trop souvent comme un rouleau compresseur »[1].
Affaires renommées
Maître Terrel avait dénoncé en 2005 la rédaction, avant l'audience, d'un projet de jugement en matière de reconduite à la frontière[2].
Elle a défendu l'association Droit au Logement (DAL) et Droits devant !![1]. Elle a aussi défendu des étrangers en situation irrégulière[3],[4] et des réfugiés étrangers[5].
Elle défend Indymedia contre Bouygues dans une affaire de d'information de constructions de centres de rétention.
Elle défend de nombreux militants et associations d'extrême gauche :
- Fin 2005, début 2006, elle limite en appel[pas clair] la peine d'un militant lycéen d'Alternative libertaire (Samuel Morville), pour « outrage à personne dépositaire de l'autorité publique », en marge du mouvement lycéen contre la loi Fillon[6] ;
- En 2008, elle défend des militantes de « Génocide made in France » (au sujet du génocide rwandais) qui avaient organisé une action happy slapping contre Hubert Védrine ;
- Elle est l'avocate de Cesare Battisti en France[7] et de Julien Coupat[8]. Elle a obtenu la remise en liberté de Marina Petrella pour raisons de santé[9].
- Elle défend plusieurs protagonistes de l'affaire de la voiture brûlée () au cours de laquelle plusieurs manifestants proches de la « mouvance contestataire radicale » et de l'Action antifasciste Paris-Banlieue avaient incendiés un véhicule de police alors que les policiers se trouvaient dedans. Quatre d'entre eux sont mis en examen notamment pour tentative de meurtre[10]. Le procès abouti à la condamnation de sept des neuf inculpés, certains étant des étudiants issus de bonnes familles[11],[12], à des peines allant jusqu'à 7 ans de prison. Néanmoins, aucun mandat de dépôt n'est prononcé[13],[14],[15].
- Elle est l'avocate de sept des dix brigadistes rouges arrêtés en avril 2021[16]. Elle obtient pour tous ses assistés un avis défavorable à leur extradition.
Irène Terrel défend aussi la parole des détenus et leur conditions de détention[17].
Bibliographie
« Délinquances et ordre », ouvrage collectif de Pierre Lascoumes, Irène Terrel et Michel Laval, 1978, (ISBN 978-2-7071-1033-6).
Notes et références
- « Who's who : Irène Terrel » sur le Nouvel Obs
- « Des sans-papiers condamnés avant d'être jugés », article du Parisien
- « Occupation du PS 93 : le dernier sans-papiers libéré », Le Parisien,
- « Des sans-papiers condamnés avant d'être jugés », Le parisien,
- « "Pourquoi lancez-vous un cri d'alerte ? », L'Humanité,
- « Un mois avec sursis pour Samuel Morville » sur le site du Nouvel Observateur
- « Cesare Battisti, "responsable mais pas coupable" », sur le Nouvel Obs', 2011
- « Maitre Irène Terrel, avocate de Julien Coupat », interview sur France3, 2009
- « RFI - Maître Irène Terrel - Invité du matin », sur www.rfi.fr (consulté le )
- « Voiture de police incendiée : le parquet fait appel de la remise en liberté de trois mis en examen », sur cnews.fr, .
- Stéphanie Marteau, « Voiture de police incendiée: les frères Bernanos, ultras de bonne famille », .
- Éric Pelletier, Stéphane Sellami, Voiture de police brûlée à Paris : qui sont les casseurs ?, Le Parisien, 20 mai 2016, [lire en ligne].
- J.P. avec AFP, « Voiture de police brûlée : jusqu'à sept ans de prison prononcés », sur leparisien.fr,
- SudOuest.fr, « Voiture de police incendiée : qui sont les agresseurs ? », .
- AFP, « JUSTICE. Voiture de police brûlée : jusqu'à 7 ans de prison », sur lalsace.fr, L'Alsace, (consulté le ).
- « Terrorisme : Macron décide l'arrestation de dix « brigadistes » italiens », sur lesechos.fr,
Liens externes
- « Le droit pour défendre les plus fragiles » , propos d'Irène Terrel, recueillis par Ivan du Roy, Témoignage chrétien
- «Jean-Jacques de Félice, un avocat militant des droits de l'homme » Parcours de l'époux d'Irène Terrel, film en ligne, une séquence montre l'engagement Irène Terrel dans l'affaire de Tarnac).