Naissance |
Date inconnue |
---|---|
Décès | |
Domicile | |
Activités |
Jack (mort en 1890) est un babouin chacma qui a atteint une certaine renommée en devenant l'assistant d'un aiguilleur de chemin de fer handicapé de la colonie du Cap en Afrique du Sud[1].
Histoire
James Wide
James Edwin « Jumper » Wide[2], né à Burlescombe au Royaume-Uni en 1850, s'était exilé dans la colonie du Cap, aujourd'hui unifiée au sein de l'Afrique du Sud vers 1875[3].
Il était employé sur la ligne Midland à St. Phillip[4]. Il était connu pour sauter entre les wagons des trains en marche, avant un accident où il est tombé et a perdu ses deux jambes[5] en 1877[6].
Alors qu'il avait lui-même construit son propre chariot et ses prothèses de jambe pour qu'il continue son travail, Wide a été affecté au poste d'aiguilleur en raison de son invalidité[6]. Il devient alors le garde de la gare d'Uitenhage, près de Port Elizabeth, sur la ligne Le Cap - Port Elizabeth.
Engagement de Jack
Pour l'aider dans son travail, Wide achète en 1881[7] un babouin chacma nommé « Jack », qu'il repère dans un marché, poussant des charrettes de marchandises[6] et guidant un attelage de bœufs[8]. Jack buvait alors chaque soir du cognac du Cap, sans quoi il ne travaillait pas[8]. Il le forme alors à pousser son fauteuil roulant et à exploiter les signaux des chemins de fer sous sa surveillance.
Jack mesurait environ quatre pieds et six pouces, soit 1,37 mètres, selon le journal d'époque The Railway Signal[4].
Le babouin devient alors l'animal de compagnie et assistant de l'aiguilleur. Rapidement, il fait également du jardinage aux abords de la gare[9].
Au début de sa collaboration, Jack était aidé par le chien de James Wide, qui fut tué quelques temps plus tard par le passage d'un train[4].
Une enquête officielle a été lancée après qu'une cliente inquiète a rapporté qu'on avait vu un babouin changer des signaux de chemin de fer à Uitenhage[6],[7].
Après le scepticisme initial, la Cape Government Railways (en) a décidé de tester les capacités de Jack. Le chauffeur du train était chargé d'exécuter une liste secrète de signaux, ceux à quoi Jack devait actionner les aiguillages correspondant à chaque signal. Voyant les compétences et le perfectionnisme de Jack, qui vérifiait que le train s'engage correctement sur les voies, la compagnie décide finalement d'employer officiellement Jack[8], et celui-ci reçu un numéro d'employé.[10]. Le babouin était payé vingt cents par jour, et une demi-bouteille de bière chaque semaine. Au cours de ses neuf années comme employé des chemins de fer, Jack n'aurait jamais fait une erreur[11].
Mort et hommages
Après neuf ans de service, Jack est mort de la tuberculose pulmonaire en 1890[7], quelques mois avant septembre selon un article de 1890[4].
Son crâne est dans la collection du muséum Albany à Grahamstown. Un mur de la gare d'Uitenhage rend hommage à Jack et son propriétaire[6].
James Wide, quant à lui, est mort le à Glamorgan dans le pays de Galles[12].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jack (baboon) » (voir la liste des auteurs).
- Conway Morris 2003, p. 242.
- (en-US) Lucas Reilly |, « Signalman Jack: The Baboon Who Worked for the Railroad—and Never Made a Mistake », sur Mental Floss, (consulté le )
- (en-US) « Jack The Baboon », sur Field Ethos, (consulté le )
- (en) Railway Signal: Or, Lights Along the Line, Railway Mission., (lire en ligne), p. 185
- (en) « Stranger Than Fiction: Jack the Signalman », sur Knoxville Daily Sun, (consulté le ).
- vilma14, « Un singe qui travaille dans une gare ? C’est bien ce qu’a fait Jack le babouin », sur Vision Times, (consulté le )
- Cheney et Seyfarth 2008, p. 31.
- « The Jumper, Jack, and the Railroad Tracks », Tumblr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Story of Jack the ape finally corrected by magazine », sur Tampa Bay Times (consulté le )
- « You are being redirected... », sur www.chapala.com (consulté le )
- Wallechinsky 1975, p. 697.
- « James Edwin Wide », sur geni_family_tree, (consulté le )
Bibliographie
- (en) Dorothy L. Cheney et Robert M. Seyfarth (en), The Primate Mind in Myth and Legend, Chicago, University of Chicago Press, , 348 p. (ISBN 978-0-226-10244-3 et 0-226-10244-0, lire en ligne)
- (en) Simon Conway Morris, Life's Solution: Inevitable Humans in a Lonely Universe, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-139-44080-6, lire en ligne)
- (en) David Wallechinsky, The People's Almanac, Doubleday, (ISBN 978-0-385-04060-0, lire en ligne), p. 697
Voir aussi
Liens externes
- (en) Jack the Signalman, par Pieter du Plessis