Conseillère municipale de Marseille | |
---|---|
à partir de |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 88 ans) Marseille |
Nom de naissance |
Jacqueline Delayance |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Conjoint |
Parti politique | |
---|---|
Archives conservées par |
Archives départementales des Bouches-du-Rhône (148 W 290)[1] |
Jacqueline Cristofol, née le à Urzy dans la Nièvre et morte le à Marseille, est une avocate et résistante française[2],[3],[4].
Biographie
Enfance et jeunesse
Jacqueline Cristofol, née Delayance, grandit dans une famille cultivée à La Charité-sur-Loire, où ses parents sont libraires-imprimeurs. Elle poursuit des études supérieures à la faculté de droit de Paris et à la Sorbonne et obtient une licence d’allemand en [5].
De retour à La Charité-sur-Loire, elle apporte son aide à des prisonniers français retenus sur une île de la Loire et plusieurs personnes ayant eu à subir la Kommandantur.
Fonctions et engagement
Ayant reçu une formation d’infirmière et d'assistant-chirurgien, elle soigne des résistants dans un hôpital clandestin annexé à la clinique Saint Bernard en 1944, puis part à la recherche d'un emploi dans la capitale. Séjour rapide puisqu'en octobre, le cabinet du commissaire régional de la République, Raymond Aubrac, l'appelle à Marseille. C'est ainsi qu'elle fait la connaissance du député communiste et président du Comité régional de la Libération, Jean Cristofol, qui deviendra son époux le .
Jacqueline Cristofol adhère au Parti communiste français peu de temps après son mariage. Elle s'inscrit au barreau de Marseille en 1946 et est amenée à assurer la défense de nombreux militants politiques ou syndicaux inculpés du fait de leur engagement[5].
Elle est élue conseillère municipale de Marseille en 1959. Elle est également suppléante du député communiste François Billoux de 1958 à 1962.
Avec Germaine Poinso-Chapuis et Raoul Eppe, elle fonde en 1968, la Maison de l'Apprenti, qui se trouve boulevard Viala. Elle en devient la présidente[6].
Elle participe à la gestion de l'« Association de sauvegarde à l'enfance et à l'adolescence » en 1986 alors qu'elle prend sa retraite[2]. Elle meurt le à Marseille.
Famille
Issue d'un milieu aisé et de gauche, après avoir contribué à la résistance, elle rencontre et épouse Jean Cristofol à 25 ans. Le couple verse ses émoluments au parti communiste, et est en difficulté financière pour élever leurs trois enfants : une fille et deux garçons[réf. nécessaire]. À la mort de Jean en 1957, elle se retrouve seule pour les élever.
Publication
- Batailles pour Marseille : Jean Cristofol, Gaston Defferre, Raymond Aubrac, Flammarion, 1997 (ISBN 2080674811). Cet ouvrage retrace l'histoire de Marseille de 1930 à 1960, la naissance du communisme, les Marseillais pendant la guerre, la gouvernance de Gaston Defferre[7],[8],[9].
Notes et références
- ↑ « http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article21117 »
- Dray-Bensousan, Renée., Dictionnaire des Marseillaises, Marseille, Gaussen, , 397 p. (ISBN 978-2-35698-049-6 et 2356980490, OCLC 822017986, lire en ligne)
- ↑ Yves Davin, « Jacqueline Cristofol », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Jean-Claude Lahaxe, Les communistes à Marseille à l’apogée de la guerre froide 1949-1954, Presses universitaires de Provence, , 292 p. (ISBN 978-2-8218-2763-9, lire en ligne)
- Jean-Claude Lahaxe, « CRISTOFOL Jacqueline [née DELAYANCE Jacqueline, Andrée] », sur maitron.fr (consulté le ).
- ↑ « Maison de l'Apprenti - Historique », sur maisonapprenti.org (consulté le ).
- ↑ « L'amour de Marseille », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Batailles pour Marseille », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Marseille : Jacqueline Cristofol et Alessi Dell' Umbria - Mireille Durand », Mireille Durand, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :